
Finale aller de l’Apertura 2015. La meilleure équipe de la saison régulière se rendait chez la meilleure équipe de la Liguilla. Sur le papier, la promesse d’un match disputé. Sur le terrain, il n’y aura finalement eu qu’une équipe.
Après des performances plus que moyennes, les Pumas savaient que s’ils ne hissaient pas leur niveau de jeu, leur premier affrontement avec les Tigres en Liguilla depuis l’instauration des tournois court risquerait d’être plus compliqué que prévue. Elle le fut.
Car pour les retrouvailles entre Guillermo Vázquez et celui dont il fut l’assistant et dont il avait pris la succession aux Pumas, Ricardo Ferretti, on s’attendait à vivre un passionnant choc des cultures. D’un côté les Pumas et leur 4-2-3-1 entièrement dédié à contrer, reposant notamment sur la vitesse et les capacités de perforation du duo Fidel Martínez – Ismael Sosa sur les côtés, dont la victoire à l’Azteca, bien aidé il est vrai par un América réduit à neuf, avait montré l’efficacité. De l’autre, un autre style de 4-2-3-1 à la Tuca, dont la principale caractéristique est de contrôler le ballon et dicter le rythme d’un match, les aspects offensifs étant remis entre les mains du quatuor Aquino – Sóbis – Damm – Gignac. Seule promesse, celle de voir des buts. Depuis le 10 février 1991, jamais un Tigres – Pumas s’est soldé sur un 0-0.
Dans un Volcán chauffé à blanc, ce que l’on redoutait pour les Pumas est arrivé. Car les Tigres étaient affamés au point de ne jamais laisser respirer leurs adversaires. Un collectif parfaitement huilé, grande spécialité du style Tuca, un quatuor offensif au niveau attendu et donc intenable et un duo Dueñas – Pizarro parfait dans l’annihilation de toute tentative de construction des adversaires et première rampe de lancement, les Pumas n’avaient aucune chance. D’entrée de partie les Tigres s’affirmaient en patron, se créaient deux situations qu’el Pikolín Palacios captait sans trop de problème, et allaient ouvrir la marque sur un penalty plus que douteux, la « faute » de Cortés sur Sóbis semblant peu évidente. Gignac ne se posait aucune question, les premiers feux d’artifice pouvaient embraser le Volcán. Si Britos faisait passer un léger frisson quelques minutes plus tard, la domination des locaux se poursuivait, Aquino et Damm jouant le rôle de menaces incessantes sur leurs côtés respectifs. Ce dernier débordait côté droit à la demi-heure et centrait vers le premier, seul à gauche, qui enroulait pour le 2-0. Forts de cette avance, les Tigres pouvaient alors gérer des Pumas qui tentaient de revenir dans le match en début de seconde période sans pour autant apporter un réel danger. Pire pour les hommes de Memo Vázquez, le duo Sóbis – Gignac allait frapper de nouveau. Centre du français, tête perdue par le brésilien, le ballon revient sur l’ancien marseillais qui déclenche une reprise repoussée par el Pikolín dans les pieds du brésilien pour le 3-0, à l’heure de jeu, le match était plié. Derrière, les joueurs de Tuca auront quelques situations pour définitivement tuer tout suspense. Mais avec une telle avance et une telle maîtrise, on voit mal comment les Pumas pourront empêcher leurs adversaires d’aller chercher un 4e titre.
Feuille de match
Tigres 3 – 0 Pumas
Liga MX, Apertura 2015 – Finale aller
Estadio Universitario de Nuevo León
Buts : Gignac (15sp), Aquino (28) et Sóbis (60).
Arbitre : José Peñaloza
Avertissements : Castro, Martínez, Sosa, Britos
Formations :
Tigres : Guzmán, Jiménez, Juninho, Ayala, Rivas, Pizarro, Dueñas, Aquino, Damm, Sóbis, Gignac. Entraîneur : Ricardo Ferretti
Pumas : Palacios; Alatorre, Alcoba, Verón, Fuentes, Castro, Cortés, Martínez, Herrera; Sosa, Britos. Entraîneur : Guillermo Vázquez


