Septième journée au Mexique. Les Rayados cartonnent, León grappille des places et s’accroche alors que les grands favoris América et Tigres perdent du terrain. Pendant ce temps, Chivas déprime encore et toujours.

Les Rayados et León passent la cinquième

Il est des fois où il vaut mieux ne pas trop essayer de chercher le bâton pour se faire battre, surtout à quelques heures d’affronter une équipe en pleine bourre. Cette leçon devrait être désormais bien assimilée par le CM du compte Twitter officiel des Tiburones qui, à 24h du match opposant les siens aux Rayados, a décidé d’allumer la mèche sur les réseaux sociaux par un tweet rappelant une victoire 14-0 des Tiburones sur les Rayados  en 1946. Rien de bien méchant en apparence. Le souci est que cette victoire avait eu lieu au lendemain d’un accident de la circulation qui avait causé la mort de certains de ses joueurs et traumatisé bien d’autres. Pas très habile. Si les Rayados actuels n’étaient sans doute pas au courant, la réponse livrée fut violente. Car face à l’incroyable quatuor offensif d’el Turco les Tiburones ont explosé, peu aidés également par des choix défensifs des plus hasardeux. Alors les Funes Mori, Cardona, Sánchez et Pabón s’en sont donnés à cœur joie. Quatre buts en une mi-temps, match plié à la pause, seule une énorme boulette de Jonathan Orozco avait maintenu les hommes de Reinoso un temps dans la partie. Les réseaux sociaux pouvaient se lâcher sur le CM des Tiburones, le leader Monterrey venait de mettre la pression sur l’ensemble des prétendants à la place de Superlíder.

Restait donc à savoir qui allait céder. Ce ne sera pas León. Deux matchs pour digérer le départ de Pizzi, un succès à l’efficacité face à Chivas et la Fiera est de retour sur les bons rails. L’adversaire du soir n’avait rien d’une proie facile pour les hommes de Tena mais ses errements défensifs auront causé sa perte. Quelques jours après avoir dominé Grêmio tout en jouant en infériorité, Toluca a en effet totalement explosé alors que le match paraissait parti pour être serré. Après un premier acte équilibré, les deux équipes rentrant aux vestiaires dos à dos, les Panzas Verdes allaient exploiter au maximum les surprenantes largesses défensives des Diablos Rojos de Cardozo pour faire exploser Toluca. Deux penalties, une belle enroulée d’Elías Hernández et un petit dernier synonyme de doublé pour Mauro Boselli, León s’impose 5-1 dans son Nou Camp et reste ainsi à trois points du leader Monterrey.

Pachuca, Tigres et América cèdent du terrain

LaFiera s’installe à la seconde place, profitant des défaillances de Pachuca, Tigres et América. En déplacement au Jalisco, les Tuzos sont en effet tombés pour la première fois du Clausura face à des Zorros qui retrouvent ainsi le goût de la victoire oublié depuis la première journée. Gustavo Costas a ainsi raison de croire « à mort » en son équipe qui a fait preuve d’intensité et de volonté tout en montrant tout de même certaines limites en termes d’efficacité offensive mais qui a eu le mérite de ne jamais rien lâcher et décroche une victoire somme toute méritée sur une palomita de Juan Carlos Medina à l’heure de jeu. Avant, Gonzalo Bergessio avait perdu tous ses duels face au Conejo Pérez, Pachuca avait fait frissonner les fans d’Atlas à plusieurs reprises avant, après l’ouverture du score, de continuer à gâcher les situations qui se présentait à lui. De leur côté, les deux grands prétendants ont offert deux matchs spectaculaires mais qui les ont contraints au partage des points. En ouverture de la journée, et à quelques jours de leur quart de finale aller de la CONCAChampions, les Tigres se rendait à Querétaro et ouvraient le score par leur inévitable buteur français au quart d’heure. Le plus dur semblait fait pensait-on. D’autant que quelques minutes auparavant, el Chino Zelarrayán avait trouvé la transversale de Volpi et que, suite au but, les Felinos se procuraient encore quelques situations de doubler la mise et tuer le match. Sans véritablement briller mais avec un cœur énorme, les Gallos allaient pourtant revenir. Un jeu à trois Sinha - Edgar Benítez – Forlín permettait à ce dernier d’égaliser juste avant la pause avant que, dès le retour des vestiaires, sur une remise de la poitrine d’Ángel Sepúlveda, Marco Jiménez s’en allait chercher la lucarne de Nahuel. Les hommes de Tuca réagissaient immédiatement, égalisant par Aquino, et dominaient la fin de rencontre sans, malheureusement pour eux, parvenir à prendre le dessus sur Volpi.

Du côté d’América, le scénario  a été bien différent. On l’avait déjà évoqué, si à chaque début de tournoi Cruz Azul est moqué pour ses rêves de retour dans la lumière, cette année, la Máquina de Boy est différente. Car outre un jeu capable d’être des plus séduisants, Cruz Azul a surtout semble-t-il retrouvé sa garra, offrant ainsi un magnifique Clásico Joven. Ouvrant la marque à l’Azteca, Cruz Azul allait être repris à la demi-heure sur un penalty des plus controversés avant de céder juste avant et juste après la pause pour se retrouver avec deux buts de retard. Là où, il y a encore quelques mois, la Máquina aurait cédé, elle s’est accrochée. Revigoré par un but tout en toucher d’el Chaco Giménez, Cruz Azul allait profiter de la légendaire indiscipline des Águilas. Peralta et Quintero exclus, América était alors forcé de s’arcbouter en défense et frisait la correctionnelle à deux reprises, la barre tremblant alors. Elle allait finalement trembler une dernière fois sur une merveille de Joao Rojas pour offrir un 3-3 des plus mérité aux visiteurs. América se retrouve désormais à six points du leader, un point devant Tigres son prochain adversaire.

Chivas ne gagne toujours pas

Ailleurs, pendant que Tijuana et le Monarcas se neutralisent, que les Pumas, malgré une merveille collective et individuelle de Hachita Ludueña, ne parviennent à se défaire d’un solide Santos, Chivas ne sait toujours pas gagner. Pourtant, les hommes d’Almeyda avait fait le plus dur, ouvrir le score sur un centre-tir de Carlos Cisneros, conclusion méritée d’une domination du Rebaño Sagrado. Le souci pour Chivas est toujours le même. Incapable de capitaliser sur ses temps forts, le Rebaño se fait systématiquement piéger au fil des minutes quand il perd le fil du match. C’est encore ce qu’il s’est passé face aux Jaguares qui allaient profiter d’une meilleure deuxième mi-temps pour revenir au score grâce à Luis Rodríguez, à la conclusion d’un joli mouvement collectif et ainsi arracher un nul qui n’arrange toujours pas Chivas. Là encore, la chance des hommes d’Almeyda se nomme Dorados. Même s’il y a du mieux offensivement, la lanterne rouge aux zéro victoires est encore tombée ce week-end face à Puebla. Et devrait ainsi permettre à Chivas d’éviter le pire.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.