
En ballotage très défavorable, Tigres savait que seul un exploit lui permettrait de pouvoir espérer conserver sa couronne. Pendant ce temps, América, Pachuca et León assurent leur place dans le dernier carré.
S’il n’y a pas eu de miracle pour le champion sortant, on y a longtemps cru. Au BBVA Bancomer, les Felinos de Tuca ont réalisé une première période parfaite au cours de laquelle ils se sont montrés supérieurs aux Rayados et ont logiquement inscrit deux buts, par Jesús Dueñas dès la 11e minute puis par Rafael Sobis peu avant la demi-heure. Mais le rêve de miracle n’aura duré qu’une mi-temps, le second acte allait en effet basculer dans l’autre sens, non sans polémiques. Il y a aura le penalty accordé sur Funes Mori d’entrée de second acte que Dorlan Pabón voyait sorti par un Nahuel Guzmán enfin à son niveau, il y aura l’exclusion sévère de Juninho, déclenchant la fureur de Tuca et précédent la réduction du score par Montes à 20 minutes de la fin qui finissait d’enterrer les espoirs du champion. Guzmán allait sortir un deuxième penalty consécutif à une main inexistante de Guido Pizarro, le deuxième clásico regio de la Liguilla est pour Tigres mais les demi-finales seront pour le rival local qui s’offre ainsi le scalp du champion en titre, à la grande colère de Tuca qui allait dégoupiller en conférence de presse quand un journaliste local ne laissait pas la priorité à une dame.
En demie, les Rayados auront fort à faire puisque leur adversaire ne sera autre que le champion continental, América. C’est au son des "¡Vamos América!" et autres "¡Chivas, Chivas!" que l’Azteca a vécu un nouveau Clásico Nacional et a vu les Águilas prendre le meilleur sur le Rebaño pour la 14e fois en 22 matchs de Liguilla. Tout avait pourtant parfaitement débuté pour les hommes d’Almeyda qui ne mettaient que neuf minutes pour faire trembler les filets des locaux sur une frappe d’Orbelín Pineda, lançant ainsi idéalement la partie. América ne tardait pas à réagir et revenait dans la partie peu avant la demi-heure grâce à Osvaldo Martínez qui exécutait un penalty accordé pour une faute sur Darwin Quintero. Chivas aurait pu reprendre alors son destin en main lorsque quelques minutes plus tard, Roberto García Orozco offrait un penalty au Rebaño pour une faute de González sur Pineda mais Gullit Peña voyait sa frappe s’écraser sur la barre. On ne s’en doutait alors pas encore mais ce manqué allait être le tournant du match. Car peu après l’heure de jeu, l’inévitable Oribe Peralta était à la réception d’un centre de Darwin Quintero et donnait l’avantage aux siens qui n’allaient alors plus le lâcher malgré la domination des visiteurs. Chivas sort la tête haute et peut désormais se projeter sur la saison prochaine, laissant espérer la confirmation de son retour grâce à la patte Almeyda, América quant à lui peut encore croire au doublé. Il faudra pour cela passer l’obstacle Rayados en demie.
L’autre demi-finale opposera Pachuca à León. Au Nou Camp, la Fiera n’a fait qu’une bouchée des Monarcas, pliant l’affaire en une heure de jeu, le temps d’en passer trois aux Monarcas puis de gérer tranquillement la fin de rencontre, confirmant ainsi la supériorité entrevue à l’Estadio Morelos à l’aller. Côté Tuzos, la domination s’est installée d’entrée de partie au retour face à Santos Laguna. L’excellent Urretaviscaya ouvrait le score dès la 10e minute et on pensait alors voir les locaux s’en aller vers une qualification tranquille. Mais Santos réagissait immédiatement, Andrés Rentería trompait Pérez moins de cinq minutes après l’ouverture du score, la rencontré allait s’équilibrer, les occasions se raréfier. Pachuca reprenait sa domination globale dès le retour des vestiaires, une nouvelle fois lancé par Urretaviscaya qui redonnait l’avantage aux Tuzos. Cette fois, la pression ne retombait pas, Santos était acculé dans son camp, ne parvenant pas à prendre à défaut l’arrière garde adverse en contre. Franco Jara scellait le sort du match à l’entrée des dix dernières minutes, la réduction du score des Guerreros ne changeait rien, la logique était ainsi respectée.
Photo : YURI CORTEZ/AFP/Getty Images


