Depuis leur finale de Coupe du Monde des clubs début février, les Tigres n’y arrivent plus du tout en championnat et se trouvent très mal embarqués. D’autres historiques sombrent, tandis que les capitalinos - América et Cruz Azul - mènent la danse.

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Ils n’y arrivent plus. Pourtant, les Tigres revenaient du Mondial des clubs avec une finale perdue avec les honneurs face au Bayern Munich (0-1). Depuis, les hommes de Tuca Ferretti occupent la douzième place et enregistrent une victoire, trois défaites à domicile et deux nuls. Même le leader, André-Pierre Gignac, est en manque de confiance ; il ne comptabilise que deux buts et a loupé un pénalty lors de la défaite samedi face à Mazatlán. Les supporters semblent fatigués de leur coach brésilien plutôt frileux. Après dix ans à la tête des Felinos, Ferretti tâtonne, entre gestion des égos et culture rigoureuse. Mais il ne faut pas oublier qu’au Mexique, finir douzième permet de se qualifier pour les barrages en vue de la Liguilla. Les Tigres ne sont donc pas morts.

Pumas et Chivas sans idées ni solutions

Par contre, les tournois des Pumas et des Chivas sont bien plus préoccupants. Les premiers ont encore la gueule de bois d’une finale perdue sans panache face à León, lors du Guard1anes 2021, en décembre. L’absence de Carlos González en attaque a isolé le seul attaquant de l’effectif, Juan Dinenno. Le coach Andrés Lillini doit s’appuyer sur un centre de formation pas si performant que cela pour aligner son onze, qui perd contre les gros (0-1 face à Cruz Azul, 1-2 face à Chivas) et peine face aux moyens (1-1 ce week-end face à Juárez). Seizième, le club devra investir, au risque de voir partir Dinenno.

Dans le même temps, les Chivas ont été humiliées 3-0 dans le Clásico nacional à la maison face à l’América. Mis à part quelques envolées d’un effectif pourtant qualitatif, le club ne propose pas grand-chose. Les joueurs ne semblent pas tous concernés et le coach José Manuel Vucetich semble ne pas avoir de plan. Celui qui fut surnommé « le Rey Midas » il y a une dizaine d'années pour sa capacité à réussir partout (lire Lucarne Opposée magazine n°10), peine à redresser les Chivas, treizième, et sa réputation en prend un coup. Les joueurs aussi doivent se remettre en question : la direction a déjà annoncé qu’ils devraient réduire l’usage des réseaux sociaux et se concentrer sur le terrain.

Cruz Azul et América en roue libre

Vainqueur du Clásico nacional, l’América de Santiago Solari a montré qui était le patron. Le club occupe la deuxième place et sa performance dans le Clásico a conforté son statut de favori avec des individualités fortes (Henry Martín en attaque, Sebastián Córdova ou l’espagnol Álvaro Fidalgo au milieu, Sebastián Cáceres en défense) qui forme un beau collectif. Devant l’América, on trouve toujours Cruz Azul qui réalise un parcours exceptionnel : après deux défaites inaugurales qui présageaient le pire, la Máquina est sur une série de neuf victoires consécutives. La confiance est au beau fixe ; même la réussite - sportive comme arbitrale - est là, et permet à Juan Reynoso, le coach péruvien arrivé fin décembre, de travailler sereinement. Comme chaque année, l’équipe séduit. Mais il faudra attendre la Liguilla pour savoir de quoi est réellement fait Cruz Azul.

Les buts

Résultats

Puebla 0 – 1 Atlas

Juárez 1 – 1 Pumas

Tigres 1 – 2 Mazatlán

Cruz Azul 1 – 0 Rayados

Tijuana 0 – 1 Santos Laguna

Deportivo Toluca 0 – 2 Pachuca

Querétaro 2 – 1 Atlético San Luis

Chivas 0 – 3 América

León 3 – 1 Necaxa

Classement

Position

Équipe

 

Points

 

Diff.

 

1

Cruz Azul

 

27

 

+11

 

2

América

 

25

 

+9

 

3

Santos Laguna

 

21

 

+6

 

4

Rayados

 

19

 

+8

 

5

Deportivo Toluca

 

18

 

+5

 

6

Atlas

 

18

 

+4

 

7

Puebla

 

16

 

+4

 

8

Querétaro

 

14

 

-4

 

9

Mazatlán

 

14

 

-5

 

10

Tijuana

 

13

 

-1

 

11

Pachuca

 

13

 

-3

 

12

Atlético San Luis

 

12

 

-1

 

13

Tigres

 

12

 

-2

 

14

Chivas

 

12

 

-3

 

15

León

 

11

 

-4

 

16

Pumas

 

9

 

-3

 

17

Juárez

 

9

 

-12

 

18

Necaxa

 

7

 

-9

 


 

Diego-Tonatiuh Calmard
Diego-Tonatiuh Calmard
Etudiant journaliste franco-mexicain.Je ne suis qu’un mendiant de bon football (Eduardo Galeano).