À l’issue des matchs aller des quarts de finale du Clausura, les mieux classés ont confirmé leur statut de favori sur le papier en réalisant de belles performances en déplacement. Tous sont en ballotage favorable.

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La Liguilla du Clausura a ouvert ses portes à l’Estadio Alfonso Lastras, antre d’un Atlético San Luis qui recevait un Pachuca grand favori sur le papier. Un statut confirmé d’entrée d’un match parti à haute intensité et qui voyait Nicolás Ibáñez permettre aux Tuzos de faire la course en tête. L’occasion aussi de confirmer que la Fiesta Grande qu’est une Liguilla ne peut être que grand spectacle. Car San Luis tentait de réagir et se créait plusieurs situations de danger, trouvant finalement juste récompense lorsque Jhon Murillo obtenait un penalty que Germán Bertarame transformait. Murillo continuait de menacer, trouvait la barre sur une nouvelle tête, dernière émotion du premier acte. Au retour des vestiaires, les Tuzos décidaient de reprendre leur destin en main, se montraient plus dangereux même si San Luis n’hésitait pas à répondre dès qu’il le pouvait. Aussi, quand Nicolás Ibáñez s’offrait un doublé, on pensait que le vainqueur de la phase régulière ramènerait la victoire chez lui mais dans un ultime effort, Juan Manuel Sanabria entretenait l’espoir du peuple rouge et blanc en égalisant. Il faudra certes un exploit à Pachuca ce week-end, mais San Luis est encore vivant.

Vivant, Puebla l’est aussi, faisant face à la même mission. Franja et Águilas se retrouvaient en Liguilla pour la première fois depuis vingt-sept ans. Des retrouvailles compliquées pour l’América, qui a perdu Federico Viñas et Richard Sánchez en première période et qui a souvent souffert face à un Puebla qui a retrouvé son football. Araújo chauffait les gants d’Ochoa d’entrée de partie et lançait ainsi un match dans lequel les Águilas ont mis quelques minutes à entrer, se montrant ensuite menaçant dans les couloirs, surtout du côté de Jorge Sánchez, mais peinaient le reste du temps à générer un vrai danger. Les deux blessures laissaient Fernando Ortiz dans l’obligation de revoir ses plans, contrarié d’entrée de second acte par le but de Fernando Aristeguieta. Les Larcaboys viraient en tête, ils tentaient alors de fermer tous les espaces pour priver les Americanistas d’opportunités, cela fonctionnait jusqu’à l’entrée des dix dernières minutes et un coup de pied arrêté que Sebastián Cáceres propulsait au fond des filets. Un but qui offre donc un ballotage favorable aux Águilas avant le retour à l’Azteca.

Ces deux nuls pour les locaux sont finalement les meilleurs résultats pour un club recevant à l’aller. À l’Azteca, Cruz Azul accueillait Tigres. Un match qui a d’abord été plutôt fermé, les deux formations cherchant d’abord à ne pas commettre d’erreurs plutôt que d’attaquer à outrance. Au jeu des erreurs, la Máquina se montrait la meilleure. André-Pierre Gignac cherchait à en profiter mais butait sur un excellent Sebastián Jurado, victime quelques minutes plus tard d’un genou pleine tempe qui entraînait un long arrêt de jeu. Le portier de Cruz Azul restait dans ses cages et ne pouvait rien lorsque juste avant la pause un centre rentrant de Dueñas filait jusqu’aux buts sans être dévié. Tigres virait en tête, logiquement. Le match semblait basculer d’entrée de deuxième acte avec l’exclusion tout aussi logique du Diente López. Cruz Azul se réveillait alors, contraignait el Patón Guzmán à une magnifique parade mais la suite voyait surtout les locaux manquer d’idées pour perturber véritablement des Felinos parfaitement organisés. Et qui auront donc un but d’avance pour le retour au Volcán.

Un but d’avance également pour l’Atlas. L’immense affiche de ces quarts opposait les Zorros au Rebaño Sagrado pour un clásico tapatío qui s’annonçait bouillant. Les Chivas débutaient fort, poussés par leur public et avec une confiance renforcée par cinq victoires consécutives. El Piojo Alvarado menaçait d’entrée Camilo Vargas, la fougue des locaux bousculait un temps l’Atlas. Car les Rojinegros attendaient leur moment, la vingtième minute passée, ils montaient les lignes et frappaient. Julián Quiñones récupérait le ballon à l’entrée de la surface, se retournait trop facilement pour se présenter seul face à Miguel Jiménez. Le portier des Chivas repoussait le ballon sur Jeremy Márquez qui faisait trembler les filets. Le piège s’était refermé. Chivas peinait alors à s’approcher des buts de Vargas, l’Atlas s’affairait à capitaliser sur la moindre erreur adverse. Elle survenait juste avant la pause sur une longue touche déviée par Furch, Jeremy Márquez surgissait de nouveau, 2-0 à la pause pour les Zorros. Ricardo Cadena envoyait Jota Jota Macías et Sergio Flores mais le second acte débutait par une énorme opportunité gâchée par Julio Furch de tuer le match. La sanction tombait quasi immédiatement, sur un corner d’Alvarado, Cristian Calderón récupérait le ballon au deuxième poteau et réduisait l’écart. L’ambiance montait d’un cran, les Chivas continuaient de pousser, el Chicote Calderón passant proche d’un doublé mais, les minutes défilant, les locaux s’exposaient plus qu’ils ne se montraient dangereux, l’Atlas manquant quelques belles occasions de plier la série. Reste que les Zorros s’imposent à l’aller et s’offrent ainsi un ballotage plus que favorable pour une qualification en demi-finale.

 

 

Crédit photo : ULISES RUIZ/AFP via Getty Images

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.