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Copa América : suivez l’épreuve sur Lucarne Opposée !

Dans l’ombre du Brésil, ils sont trois à jouer une place en quarts de finale. La Seleção se projette ainsi déjà sur la suite et il a beaucoup été question de pelouse en conférence de presse d’avant-match. La CBF aurait en effet demandé à fuir le Nilton Santos, lieu prévu pour son quart de finale, au motif de l’état du terrain jugé déplorable. La CONMEBOL aurait proposé Cuiabá comme alternative, idée assez amusante quand on se souvient des nombreuses polémiques que la pelouse de l’Arena Pantanal a provoquées. Une question à laquelle Tite ne veut plus répondre après avoir été sanctionné par l’instance suprême : « Si je parle du terrain, je suis sanctionné, si je parle de l’organisation du tournoi, je suis sanctionné. Donc je ne dirai plus rien sur ces sujets ». Sur le terrain, le sélectionneur auriverde souhaite poursuivre une dynamique positive « plus que le fait d’être déjà qualifié, c’est la série de bons matchs qui compte. Cela donne de la confiance, les joueurs cherchent à améliorer leurs performances, les relations humaines grandissent. C’est important » pendant que son adjoint, Cléber Xavier met en garde des dangers que représente l’Équateur : « la Colombie qui nous a fait rencontrer des difficultés a été fortement vaincue par l’Équateur [référence à la défaite 6-1 des Cafeteros à Quito, la Colombie s’étant imposée en ouverture de la Copa América face à la Tri]. L’Équateur nous a même posé des problèmes en éliminatoires par sa vitesse dans les couloirs, son milieu solide. C’est une équipe qui presse de manière agressive ».

Un Équateur qui joue sa survie et qui devra faire sans el Kitu Díaz, touché par la COVID-19 et au sein duquel Gustavo Alfaro tempère déjà : « Une Copa América ne qualifie pas à la Coupe du Monde mais peut apporter de l’expérience, bonne ou mauvaise, en atteignant les quarts, la finale, en étant champion ou éliminé. Je sais que cette expérience est riche ». Un Alfaro qui a réitéré son soutien à ses joueurs, souvent critiqués, « on m’avait dit que le joueur équatorien était faible en termes de caractère, je peux vous affirmer que c’est le contraire. Je fais confiance au cœur qu’on ces joueurs, j’aimerais que les dix-sept millions d’Équatoriens vivent ce que ces joueurs vivent ensemble, leur douleur quand ils n’obtiennent pas le résultat escompté malgré leur engagement total pour ce maillot. Je suis fier d’eux. L’échec n’existe pas en football, seules les frustrations peuvent exister. On vit un échec quand on trahit nos convictions, et il est clair qu’à aucun moment l’Équateur n’a trahi ses convictions, j’analyse le rendement, pas les résultats ». Un discours très bielsiste à l’heure de jouer un match décisif pour l’avenir de la Tri qui peut tout de même se qualifier en cas de défaite, à la seule condition que pendant ce temps, le Venezuela s’incline face au Pérou.

Un Venezuela, miracle permanent, qui peut compter sur le retour de ses cadres. Une satisfaction pour José Peseiro : « les joueurs qui étaient écartés sont des cadres. Nos doutes concernent le fait qu’ils puissent être dans les meilleurs conditions pour jouer. Le sont-ils tous ? Non, mais tous se donneront à 100%. Les joueurs qui font leur retour peuvent apporter d’autres caractéristiques pour jouer au football, même si je ne déteste pas la façon dont nous avons joué jusqu’ici ». Il faut dire que les noms des revenants donnent une nouvelle perspective à la Vinotinto : Yeferson Soteldo, Josef Martínez, Mikel Villanueva, Rómulo Otero, Jhonder Cádiz, Roberto Rosales, Nahuel Ferraresi et Jefferson Savarino. Difficile dans ces conditions de savoir si l’un d’entre eux pourra débuter la rencontre, les derniers échos suggérant que Josef Martínez n’est pas encore prêt alors que ces dernières heures, Fernando Aristeguieta a été testé positif à la COVID-19. Une Vinotinto qui « connait la force du Pérou » mais « qui a conscience de la force mentale du groupe et n’aura pas peur ». Le Venezuela peut se qualifier avec un match nul, il retrouverait alors l’Argentine en quarts, comme en 2019, ou avec un succès, qui lui offrirait alors la deuxième place.

Côté Blanquirroja, la victoire face à la Colombie et le nul décroché face à l’Équateur au terme d’une deuxième période totalement folle ont ouvert les quarts à la sélection. Et surtout confortent Ricardo Gareca dans ses choix et dans le nouveau cycle qu’il initie : « nous avons testé des joueurs avec une continuité par rapport à ce qui a été fait durant les éliminatoires. Il y a encore des joueurs que nous voulons observer » a ainsi indiqué le Tigre, annonçant quelques changements à l’heure d’aborder ce dernier match de la phase de groupes. Mais prévenant tout de même les siens « le Pérou ne peut pas s’écarter de ce qui fonctionne, je pense que nous avons donné des réponses importantes vis-à-vis de cela durant cette Copa » et qui prévient sur le danger que représente la Vinotinto : « c’est une sélection qui peut compliquer la tâche de n’importe qui, qui jusqu’ici a eu d’excellent résultats avec de bonne performances, ce sera un match difficile ».

Les compos probables (coups d’envoi des deux matchs à 23 heures)

Brésil – Équateur

Brésil : Alisson ; Renan Lodi, Marquinhos, Éder Militão, Danilo ; Douglas Luiz, Fabinho ; Everton, Neymar, Lucas Paquetá : Gabi

Équateur : Pedro Ortiz ; Ángelo Preciado, Robert Arboleda, Piero Hincapié, Pervis Estupiñán ; Jhegson Méndez, Moisés Caicedo, Alan Franco ; Gonzalo Plata, Ayrton Preciado ; Ángel Mena, Enner Valencia.

Venezuela – Pérou

Venezuela : Wuilker Faríñez ; Alexander González (Roberto Rosales), Jose Manuel Velasquez, Adrián Martínez, Luis Mago, Jhoan Cumaná ; Jefferson Savarino, José Martinez, Junior Moreno, Edson Castillo (Rómulo Otero) ; Sergio Córdova (Josef Martínez)

Pérou : Pedro Gallese ; Jhilmar Lora, Miguel Araujo, Alexander Callens, Miguel Trauco ; Yoshimar Yotún, Wilder Cartagena, Raziel García, Sergio Peña, André Carrillo ; Santiago Ormeño

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.