Lorsque vous n’avez gagné qu’un seul match d’une épreuve en vingt-quatre ans, il est difficile de nourrir des ambitions. Et quand on vous place dans le groupe le plus relevé, la mission s’annonce encore plus difficile. Telle est celle qui a été donnée à la Bolivie.

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bolivia15 juin 2015, grâce à un premier acte parfait, la Bolivie s’impose face à l’Équateur. C’est à ce jour la seule victoire de la Verde en Copa América depuis la demi-finale de l’édition organisée au pays en 1997, soit vingt-quatre ans ou vingt-cinq matchs. Pire, la Bolivie reste sur huit défaites consécutives, les quatre dernières en encaissant trois buts à chaque fois. Ajoutez à cela que la Verde n’a gagné que trois de ses trente derniers matchs, dont deux amicaux face à Myanmar et Haïti, le fait que le championnat local se retrouve paralysé depuis un bon mois après avoir été le dernier à reprendre, la faute à une fédération au sein de laquelle les disputes judiciaires ne font que se succéder depuis le décès de César Salinas en juillet dernier, et vous comprendrez que le contexte ne prête pas à de grands espoirs.

Il y a pourtant deux manières de voir les choses, le classique verre à moitié vide ou à moitié plein. La partie pleine consiste à se dire que malgré tout, César Farías a pu prendre le temps de travailler avec son groupe, dans le calme du centre d’Always Ready à Huarina, et surtout avec un groupe complet. Le sélectionneur vénézuélien de la Verde s’était d’ailleurs montré optimiste et avait été conforté par la victoire face au Venezuela et le nul (miraculeux) au Chili en éliminatoires. De là à envisager venir bousculer la hiérarchie ? Pas sûr.

La Bolivie s’appuie sur un groupe essentiellement composé de joueurs locaux (six des vingt-sept convoqués pour les éliminatoires évoluent à l’étranger) et compte dans ses rangs sa légende, Marcelo Martins, meilleur buteur de l’histoire de la sélection, et plusieurs cadres pour qui l’édition 2021 devrait être la dernière. On peut ainsi citer Carlos Lampe, trente-quatre ans qui disputera sa troisième Copa América, ou encore Juan Carlos Arce, trente-six ans. Mais à leur côté pointe aussi une nouvelle génération de joueurs ne dépassant pas les vingt-cinq ans et qui portent quelques espoirs du peuple andin : Luis Haquin qui s’installe en défense, Erwin Saavedra dans l’entrejeu ou encore les deux Vaca, Henry et Ramiro. Farías semble s’orienter vers un 4-1-4-1 qui donne une grande importance au jeu dans les couloirs dont l’objectif est surtout d’alimenter Marcelo Martins en bons ballons, mais vise surtout à réduire au maximum les espaces à la perte de balle. Le principal souci qui va se poser à la Bolivie est l’immensité du défi que représente le Groupe A. Argentine, Chili et Uruguay semblent inaccessibles alors que le Paraguay, adversaire du match d’ouverture, n’offre pas non plus de grandes garanties de victoire. Quel peut-être l’objectif de la Verde au Brésil ? Continuer de préparer l’avenir, offrir une belle Copa América à sa légende et pourquoi pas mettre fin à cette horrible spirale négative en arrachant ne serait-ce qu’un point.

Fiche d’identité : Bolivie

Vainqueur (1) : 1963

Finaliste (1) : 1997

Quatrième (2) : 1927, 1949

En 2019 : phase de groupes (trois défaites)

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Calendrier

15 juin, 2 heures : Paraguay - Bolivie

18 juin, 23 heures : Chili - Bolivie

24 juin, 23 heures : Bolivie - Uruguay

29 juin, 2 heures : Bolivie - Argentine

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.