Sans véritablement trembler, le Pérou assure sa deuxième place du groupe pendant que l’Équateur fait trembler le Brésil et décroche sa qualification avec la manière.

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On aurait pu croire que l’Équateur allait décrocher sa place en quarts par défaut, grâce notamment à une victoire du Pérou sur le Venezuela qui terminerait de figer les positions du classement. Gustavo Alfaro avait valorisé le chemin que suivait ses joueurs, il a été écouté. Car face à un Brésil que personne ne voit tomber, même quand il se permet de faire tourner, la Tricolor a montré son meilleur visage. Emmenée par un Enner Valencia importantissime dans l’animation offensive, par sa capacité à ouvrir des espaces dans l’arrière garde brésilienne, appuyant sur les côtés, les duos Palacios/Estupiñán à gauche, Franco/Preciado à droite fonctionnant à merveille, l’Équateur a véritablement bousculé un Brésil au sein duquel a émergé un Lucas Paquetá dans tous les bons coups offensifs et une charnière Marquinhos – Éder Militão toujours solide même si parfois vacillante. La Tri a donc tout tenté, su varier le jeu et s’est libérée, à l’image de son capitaine qui tentait un lob de près de cinquante mètres qui faisait passer quelques sueurs froides à Alisson. Mais ni la blessure de Moisés Caicedo, ni l’ouverture du score sur coup de pied arrêté du Brésil, n’ont fait changer de direction aux hommes d’Alfaro. L’égalisation d’Ángel Mena était finalement logique et si les entrées d’Everton Ribeiro et Richarlison donnaient un nouvel élan à la Seleção, le match nul qui venait sanctionner cette belle rencontre était donc mérité. Avec celui-ci, l’Équateur met fin à la série de dix victoires consécutives du Brésil mais surtout se dirige vers les quarts avec un surplus de confiance en ses idées. Et il en faudra, car l’adversaire devrait se nommer Argentine.

De son côté, le Pérou a donc plus ou moins tranquillement géré le Venezuela. Sans véritablement forcer, en montrant que s’il accélérait il pourrait se montrer dangereux, le Pérou de Gareca s’est quand même fait peur à quelques reprises, notamment en première période sur l’incroyable raté de Córdova qui répondait à celui de Yotún et en fin de match après l’entrée du déstabilisant Yeferson Soteldo. Il faut dire que le début de match a été plutôt calme, les deux formations sachant qu’un nul pouvait suffire à décrocher la qualification (si le Brésil venait à faire tomber l’Équateur). Le Tigre avait pourtant sorti l’équipe type, à la surprise générale, et devait uniquement gérer la blessure d’Alexander Callens peu avant la demi-heure de jeu. Pour le reste, le match ressemblait à un joli pacte de non-agression digne d’un Pérou-Colombie de fin d’éliminatoires. Et pourtant, d’entrée de deuxième acte, oubliant sans doute ledit pacte, André Carrillo surgissait, profitant d’une erreur de marquage, pour ouvrir le score. Mené au score, quelque peu poussé dans les cordes, le Venezuela allait donc tenter de revenir dans le match sans véritablement y parvenir. De son côté, la Blanquirroja gérait tranquillement, Gareca faisait tourner et terminait avec le trio offensif que l’on avait un temps pensé voir débuter, mais plus rien n’évoluait. Le Pérou décroche la deuxième place, le Venezuela est éliminé.

 

Classement final du groupe

groupeB

Crédit photo : imago images/Agencia EFE

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.