Avant-goût de la finale, le match pour la troisième place entre habitués à bien figurer dans l’épreuve s’est soldé par une victoire spectaculaire et un match animé.
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Ce match entre le Pérou et la Colombie pourra faire taire les détracteurs qui veulent enterrer ce fameux match pour la troisième place. Les deux équipes se sont battues pour nous offrir plus de quatre-vingt-dix minutes de beau football. Premier élément, sur le papier, ni Ricardo Gareca, ni Reinaldo Rueda n’avait montré l’envie de faire tourner, de prendre se match à la légère. Le Pérou armait son 4-3-3 avec ses deux redoutables tridents Yotún-Tapia-Peña et Cueva-Lapadula-Carrillo alors que la Colombie conservait aussi une grande partie de son onze, seul Vargas gagnant une titularisation dans les buts et Murillo prenant place dans l’axe défensif. Pour le reste, du classique avec le duo Cuéllar-Barrios au milieu et un trio Díaz-Cuadrado-Cardona destiné à servir Zapata seul en pointe.
Dans une première mi-temps de haute volée et à l’image de ce qu’il avait pu entreprendre contre le Brésil en demi-finale, le Pérou a d’abord fait tourner la tête d’une Colombie qui semblait encore frustrée de son élimination contre l’Argentine. Une mi-temps conclue sur un but d’anthologie initié par Sergio Peña qui, depuis son camp, se débarrassait de son adversaire d’un sombrero avant de servir Cueva à l’autre bout du terrain. Le numéro dix de poche temporisait par ses dribbles pendant que Lapadula aspirait deux Colombiens pour laisser le champ libre à Yoshimar Yotún qui propulsait le cuir dans les filets de Vargas.
Mais le grand défaut de la Blanquirroja dans cette Copa, c’est de ne jouer qu’une seule mi-temps. Alors la Colombie et Juan Cuadrado en ont profité dès le retour des vestiaires alors que Reinaldo Rueda avait sorti un mauvais Cardonna pour Yimmi Chará qui a fait un bien fou aux Cafeteros. Sur un coup franc à l’entrée de la surface péruvienne, le joueur de la Juventus égalisait pour relancer le match. Les hommes de Gareca étaient sonnés et perdaient peu à peu le contrôle du match. Le match allait basculer une nouvelle fois grâce à l’excellent Luis Díaz, qui concluait une contre-attaque colombienne par un premier golazo. Deuxième coup de massue pour le Pérou qui réagissait pourtant bien et revenait au score grâce à son Italien fétiche, Gianluca Lapadula à la quatre-vingt-deuxième minute. L’espoir renaissait chez les Péruviens alors qu’on se dirigeait tranquillement vers une séance de tirs au but. C’est alors que Luis Díaz en décidait autrement en décochant une frappe magnifique qui crucifiait Pedro Gallese dans les arrêts de jeu. Douche froide pour le Pérou, septième ciel pour la Colombie qui monte sur le podium pour la deuxième fois en quatre éditions.
Crédit photo : imago images/TheNews2
