Mercredi 09 janvier 2013

Brésil

Après la génération Neymar qui devrait enchanter la prochaine Coupe du Monde, l’Amérique Latine va découvrir la nouvelle vague lors du Sudamericano 2013 qui ouvre ses portes ce soir en Argentine. Présentation du tournoi.

Nous avions quitté les meilleurs moins de 20 ans sur un carton brésilien, la relève va aujourd’hui se présenter aux yeux du monde sur le sol argentin. Comme d’habitude, dix équipes réparties en deux groupes de cinq desquels émergeront les trois meilleurs pour l’hexagonal final. Et comme d’habitude, si on regrettera l’absence de quelques pépites (pour la plupart en Europe), le meilleur de la nouvelle génération devrait se présenter à San Juan et à Mendoza, les deux lieux choisis pour ce 26e tournoi continental où seuls les joueurs nés après le 1er janvier 1993 sont autorisés à participer.

Groupe A : Argentine, Colombie, Chili, Paraguay, Bolivie

Le groupe des hôtes et leur impressionnant potentiel offensif : Iturbe, Lanzini, Centurion, Vietto, Ruiz offrent à l’Albiceleste l’une des attaques les plus excitante (et ce malgré l’absence du diamant Dybala, retenu par son club). Troisième du dernier tournoi, l’Argentine n’a d’autre choix qu’une victoire et s’en donne les moyens. Reste que sortir en tête du groupe s’annonce un bel exercice.

Car face aux hommes de Marcelo Trobbiani deux nations émergentes : la Colombie et le Chili. Les Cafeteros de Carlos Restrepo, emmenés par le nouveau diamant John Córdoba (l’homme qui remplace Jackson Martinez à la pointe de l’attaque des Jaguares), pourront s’appuyer sur une dynamique générale positive au pays et sur quelques révélations attendues comme Brayan Perea ou Cristian Palomeque. Les chiliens quant à eux regretteront l’absence de la pépite Angelo Henríquez, retenue par Manchester United, mais s’appuieront sur un groupe solide à chaque lignes : Lawrence Vigouroux gardien de Tottenham, Igor Lichnovsky, solide défenseur de la ‘U’, Diego Rubio du Sporting, Nicolás Castillo de la Católica ou encore le capitaine Bryan Rabello évoluant déjà en Europe (à Séville).

Attention cependant aux Paraguay de Víctor Genés qui, pourtant privé de sa nouvelle étoile Mauro Caballero (en route pour Porto), s’appuie sur une génération locale privée de grandes stars mais qui pourrait en faire déjouer plus d’un. Dernier membre du groupe, la Bolivie de Marcelo Barrero devrait en revanche souffrir malgré la présence que quelques expatriés européens Carlos Paniagua et Ricardo Vaca, deux attaquants, évoluant en Espagne).

Groupe B : Brésil, Uruguay, Pérou, Equateur, Venezuela.

Le groupe des retrouvailles entre le tenant du titre brésilien et son dauphin uruguayen. Si la génération Neymar s’en est allée, le Brésil peut cependant compter sur sa puissance économique qui lui permet désormais de retenir ses stars et attirer les meilleurs du continent pour accentuer la force de son championnat et de son réservoir pour arriver en Argentine avec de nouveau le statut de grand favori. On trouvera ainsi des Doria, solide défenseur de Botafogo, Wallace, champion avec Fluminense et dernière recrue de Chelsea, Felipe Anderson de Santos, Adryan, excellent pendant la Coupe du Monde des moins de 17 ans, ou encore Mattheus Oliveira, célèbre depuis le jour de sa naissance (il est le fils de Bebeto célébré par son père lors de la Coupe du Monde 1994). Reste que la grande star annoncée est un expatrié : Rafinha, le petit frère de Thiago Alcantara, fils de Mazinho a choisi la Selecão dont il sera l’atout principal.

Reste que face aux hommes d’Emerson Ávila, la Celeste de « l’ingénieur » Juan Verzeni affiche de solides arguments : un trident offensif Sebastián Cristóforo, Gonzalo Bueno, Nicolás López (la star annoncée de l’équipe qui évolue déjà en Europe, à la Roma) et une défense solide pour protéger Jonathan Cubero, l’excellent portier du Cerro sacré meilleur gardien de la Coupe du Monde des u17 mexicaine.

Derrière les deux grands favoris, la lutte pour la troisième place s’annonce très ouverte entre l’Equateur de Julio César Rosero et sa star montante issue de la LDU José Cevallos Jr., le Pérou conduit par quelques rescapés de la formidable épopée victorieuse d’Universitario en Libertadores des moins de 20 ans comme Andy Polo ou la pépite Edison Flores mais surtout fait confiance à l’un des anciens disciples de Bielsa, Daniel Ahmed pour amener la discipline et un sens aigu de l’organisation à un groupe formé de nombreux expatriés (dont Cristian Benavente, attaquant du Real Madrid). Attention aux péruviens qui pourraient être l’une des surprises du tournoi.

Reste enfin le Venezuela qui s’appuiera également sur son lot d’expatriés comme les deux « espagnols » Darwin Machís et Juan Pablo Añor ou le parmesan Manuel Arteaga.

Car c’est aussi l’un des symboles de cette édition : alors que l’Espagne est célébrée par la FIFA, elle parvient à placer sept joueurs dans ce Sudamericano ce qui en fait le pays européen le plus représenté (l’Italie en plaçant 5). La 26e édition ouvre ses portes ce soir et sera à suivre sur L-O ! Si vous souhaitez revivre l'édition précédente, c'est par ici.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.