Attendus au tournant, les deux traditionnels géants de la CONMEBOL n’ont pas déçu. Entre l’Argentine qui impressionne et le Brésil qui retrouve la sérénité, le Sudamericano 2015 est bien lancé pour ses géants.
Groupe A : Argentine et Paraguay s’installent
Une tornade albiceleste. Pris de vitesse d’entrée de match par le rouleau compresseur offensif argentin, l’Equateur n’a jamais eu le temps de se réveiller. Poussés par la vitesse d’un Ángel Correa et la vista de Tomás Martínez et la présence de Gio Simeone, les hommes de Grondona n’ont mis que 5 minutes pour ouvrir le score par le fils d’el Cholo. Boostés par ce but, l’Argentine ne desserrait pas l’étreinte et doublait la mise un quart d’heure plus tard. Si Cevallos tentait, d’un but magnifique, de réveiller les siens, le récital argentin allait se poursuivre. Martínez, Monteseirín puis de nouveau Gio Simeone, à la pause, l’Argentine menait 5-1, le match était plié. Le rythme allait forcément tomber en seconde période, les argentins gérant leur avance et leurs ressources en prévision du prochain match prévu 48h plus tard. Cevallos s’offrait un doublé en fin de rencontre mais l’Argentine réussit son entrée.
Place alors au dernier vice-champion et autre favori du groupe, le Paraguay. Opposé à la Bolivie, annoncé plus faible formation du groupe, les jeunes guaraníes seront passés par tous les sentiments.
La sérénité d’abord avec une solide entame de match qui voyait les hommes de Victor Genes prendre rapidement le contrôle de la partie et être justement récompensé de deux buts, œuvres de Viera et Díaz. Puis le doute. Car la Bolivie ne s’avouait pas vaincue et revenait juste avant la pause sur un magnifique coup-franc d’Iragua avant, d’entrée de seconde période, d’égaliser sur un exploit individuel d’Alberto Pinto. Le Paraguay allait se reprendre rapidement, prenant de nouveau le contrôle de la partie et dominant la rencontre. Araújo chassait les doutes en redonnant l’avantage aux siens, la Bolivie terminait à dix avant qu’en toute fin de rencontre, Jesús Medina ne vienne donner à la victoire paraguayenne l’écart qu’elle méritait.
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Groupe B : Facile comme le Brésil
Après le réveil argentin, l’heure était venue de fait le point sur un Brésil placé dans un groupe extrêmement relevé où l’accident était de nouveau possible. Autant dire que la pression était sur les épaules des jeunes protégés d’Alexandre Gallo et la première situation chilienne dès le coup d’envoi aurait pu crisper davantage les jeunes auriverde. Il n’en fut rien. Car il est parfois des noms prédestinés. Tout amateur de foot se souvient de Gérson, formidable milieu de terrain de la Seleção des années 60-70, héritier de Didi. La nuit dernière, son homonyme de 17 ans a éclaboussé la rencontre. Placé au départ de toutes les offensives brésiliennes, il aura totalement dominé l’entrejeu et délivré deux amours de passes décisives pour Marcos Guilherme sur les deux buts brésiliens. La Seleção n’aura finalement que peu tremblé dans une rencontre qu’elle aurait pu/dû remporter par plus d’écart tant la Rojita n’a rien montré. Pourtant, après le sublime coup-franc de Cuevas, jusqu’ici quasi-invisible, le Chili a maintenu l’espoir d’un hold-up, sans pourtant parvenir à le réaliser.
Denier match de la première journée, le duel entre le pays hôte et le tenant du titre. Face à la verticalité et au jeu direct des uruguayens, les jeunes colombiens ont opposé leur maîtrise technique, dominant la majeure partie de la rencontre.
Si les jeunes cafeteros auraient dû obtenir deux penalties en première période, la partie aura ensuite été plus équilibrée, les occasions se raréfiant. La Colombie manquait un deux contre un à l’entrée des dix dernières minutes et allait se faire punir dans les derniers instants sur une tête de l’homme du match Mauro Arambarri. Le Brésil – Uruguay de dimanche opposera les deux leaders du groupe.
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