Les vingt-quatre équipes aux ambitions hétérogènes sont toutes entrées dans la compétition. Si certaines se sont rassurées, d’autres ont limité les dégâts.

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Guide de la saison

Des débuts convaincants

Dominé son adversaire de la tête et des épaules n’est pas gage de succès. Chacho Coudet est bien placé pour le savoir. Faute d’efficacité offensive, le Racing s’est contenté de partager les points avec Unión suite à une beau 0-0. Si le champion en titre a calé à domicile d’autres ont réussi leur début.

Arriver sur un nouveau banc de touche et à la tête de géants, Juan Antonio Pizzi et Sebastián Beccacece avaient à coeur de montrer que la confiance des dirigeants était légitime. Brillant la saison dernière avec le surprenant Defensa y Justicia avec lequel il a terminé deuxième de la Superliga, BKCC a désormais un tout autre jouet. En s’engageant avec Independiente, il entre dans la cour des grands, des géants. Quoi de mieux que d’affronter son ancienne équipe pour démarrer un championnat. En déplacement à Florencio Varela deux jours après une victoire en Copa Sudamericana, le Kurt Cobain argentin a ainsi pu répondre aux attentes de chacun. Plus que le seul but du match, signé Sebastián Palacios pour son premier match avec le Rojo, c’est le jeu proposé qui émerveille nos yeux. Un collectif encore loin d’être parfait mais qui par ses sorties de balles propres, son pressing permanent et sa folle intensité, laisse présager un avenir radieux. Du côté de l’Halcón, la saison risque d’être longue pour Ezequiel Unsain, Rafael Delgado et Uvita Fernández, seuls rescapés de l’an passé.

Pathétique l’an passé, San Lorenzo a lui aussi débuté sa saison de la plus belle des façons en s’imposant face à Godoy Cruz. Alors que les deux équipes avaient décidé de laisser plusieurs titulaires au repos (pour cause de huitièmes de finale de Libertadores), c’est le Ciclón qui entre le mieux dans la rencontre et qui ouvre la marque rapidement par Perrito Barrios. Les joueurs de Lucas Bernardi vont attendre la deuxième mi-temps pour réagir. En quatre minutes, les joueurs de Mendoza vont égaliser puis prendre l’avantage grâce à Baldoni d’abord puis Prieto ensuite peu avant l’heure de jeu. Les cauchemars de l’an passés semblent toujours présents. Sauf qu’avoir le Pape Francisco comme hincha aide à faire des miracles. Gino Peruzzi égalise de la tête et laisse prédire un match nul mérité. C’était sans compter les prières des Cuervos qui voient leur souhait s’exaucer et qui nous offre la première polémique de la saison (certainement pas la dernière). Dans le temps additionnel, Nicolas Reniero hérite d’un ballon aux six mètres dans la surface adverse et dos au but. Bien pressé par deux défenseurs du Tomba, il s’éloigne peu à peu du but quand un défenseur trébuche et tombe sans le toucher. L’attaquant des Matadores s'écroule et prend l’arbitre dans son piège qui indique immédiatement le point de penalty. Pas de VAR en Superliga (Chiqui Tapia a indiqué qu’il se servait la possibilité de la mettre en place à tout moment - quel patron) pour corriger l’erreur (l’arbitre est depuis ce match suspendu de Superliga). Nicolás Blandi transforme le penalty et offre une victoire qui soulage tout un club.

Une question de priorité

Quand on s’appelle Boca Juniors et River Plate on est obligatoirement candidat au titre (peu importe la compétition). Ces deux équipes se doivent de remporter tous leurs matchs, surtout quand il s’agit d’une compétition nationale et même si ces rencontres se trouvent coincées entre deux rendez-vous capitaux en Copa Libertadores. En déplacement à La Paternal, River a sauvé l’essentiel. En se passant de la moitié de ses titulaires, Marcelo Gallardo était contraint de faire confiance à ses jeunes. Une frappe Damian Batallini, déviée par le talon de Matías Suárez, prend Armani à contre-pied. Le Bicho ouvre la marque, il mènera près d’une heure. Toujours en panne d’efficacité, les Millonarios devront attendre les cinq dernières minutes pour arracher un point. Exe Palacios, bien lancé sur l’aile droite, adresse un centre tendu à Jorge Carrascal (pépite colombienne de vingt-et-an) qui coupe la trajectoire pour inscrire son premier but en Superliga. Situation similaire du côté de la Bombonera où Gustavo Alfaro avait choisi de se passer de certains cadres comme Nández, Ábila, Marcone, Mac Allister ou encore Cristian Pavón et Darío Benedetto trop préoccupés par le mercato. Sans Daniel De Rossi et avec Toto Salvio sur le banc, les regards étaient braqués sur Jan Hurtado, pépite vénézuélienne. L’ex buteur de Gimnasia s’est montré actif, multipliant les appels et les efforts défensifs, mais s’est montré trop fébrile au moment de conclure. En manque de repère et d’idée (comme depuis janvier et le changement d'entraîneur), les Xeneizes peuvent remercier Esteban Andrada, auteur de trois parades déterminantes en début de match. À défaut de s’être montré en mesure de remporter le match, malgré l'entrée en jeu réussit de Salvio, Boca a conservé ses cages inviolées et se laisse le temps de la Libertadores avant d'entrer dans le vif du sujet.

Pas de temps à perdre

Chaque club espère toujours débuter le championnat par un succès, pour se rassurer et transformer les essais de présaison en certitudes. A ce petit jeu ce sont les équipes décevantes l’an passé et qui luttent pour leur survie en Superliga qui se sont montrées les plus efficaces. Ainsi les deux clubs de Rosario s’imposent. En danger pour le maintien (qui enverra finalement que les trois derniers du promedios en Nacional), Newell’s s’est tranquillement défait du promu Central Córdoba 2 à 0 grâce à des buts d’Alexis Rodríguez et Lucas Albertango et qui met le club de Santiago del Estero sous pression. Pendant ce temps, Rosario Central est revenue avec les trois points d’un déplacement à San Miguel de Tucumán toujours compliqué. Une victoire 2-1 dont un golazo de Ciro Rius à l’extérieur qui permet aux hommes de Diego Cocca d’espérer quitter la zone rouge rapidement. Leprosos et Canallas restent toujours antépénultième la faute à la victoire de Patronato à Santa Fe face à Colón qui déçoit déjà. Un court succès 1 à 0 grâce au but de Christian Chimino. Malmené par des Sabaleros toujours insuffisants l’arrière droit inscrit le premier but de la Superliga d’un tacle rageur et offre une victoire précieuse. Avant dernier du promedios, Gimnasia s’attendait à souffrir en se déplaçant à Lanús, une équipe loin d’avoir assuré sa place dans l’élite. Sans avoir la maîtrise du ballon les joueurs de La Plata concèdent l’ouverture du score par Valenti avant de revenir au score en seconde mi-temps sur un but d’Ariel García qui profite d’une splendide passe en profondeur de Victor Ayala. Un match nul qui ne satisfait personne et qui laisse le Lobo à une position toujours aussi dangereuse.

Les buts

Résultats

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Nicolas De la Rua
Nicolas De la Rua
Un lobo amoureux du ballon rond qui se partage entre Choripán et Socca