Pour la troisième journée consécutive, la Copa de la Liga aura vu une équipe cartonner, d’autres replonger dans le doute et certaines bonnes surprises du début de saison confirmer.
Après le traumatisme du 1-7 face à Boca lors de la quatrième journée, on attendait avec impatience de voir comment Vélez allait affronter un nouveau choc, celui des leaders de la Zona B, face à Independiente. S’il ne s’est probablement pas rassuré sur le contenu, le Fortín en sort avec la victoire, acquise en fin de partie grâce à un but d’avant-centre signé Luis Abram. Entretemps, Vélez a montré moins d’idées offensives que son adversaire du soir qui a multiplié les situations, en particulier en première période avec notamment Sebastián Palacios dans le rôle du principal générateur de danger. Mais finalement, dans une rencontre que l’on a longtemps pensé voir filer vers un 0-0 assez logique, c’est donc Vélez qui a décroché la timbale et s’installe en tête de la Zone B devant sa victime du soir.
La tête de la Zona A reste quant à elle propriété de Colón même si le Sabalero a perdu ses premiers points face à Central. La faute à une journée qui n’a pas été celle del Pulga Rodríguez, encore moins du duo Ferreira – Leguizamón, ce qui a finalement conduit à un match sans véritable relief que le leader de la Zona A aurait finalement pu remporter dans les arrêts de jeu, même si ce n’aurait pas été justice. Si Colón a donc préservé l’essentiel, si Vélez est donc en tête, il fallait regarder dans d’autres directions pour trouver du spectacle.
Par exemple du côté du Nuevo Gasómetro où Aldosivi a une nouvelle fois convaincu. Le Ciclón de Dabove n’est pas encore une équipe capable de maintenir un niveau de jeu durant tout un match, de se reposer sur des certitudes. Ne lui restent que des fulgurances. Mais face à un Aldosivi où la patte Gago ne cesse de gagner en visibilité et surtout à montrer que Pintita a une idée claire de jeu : des latéraux qui écartent au maximum pour ouvrir des espaces au cœur du jeu et une capacité à mettre du nombre pour fixer d’un côté afin de mieux aérer à l’opposé. À cela s’ajoute ce sens du détail, du travail quotidien récompensé par le golazo sur coup franc de Grahl en fin de premier acte qui a confié travailler quotidiennement ces phases. Et même si San Lorenzo a connu un meilleur deuxième acte, même si Di Santo a encore fait trembler les filer pour permettre aux siens d’espérer arracher le nul, un dernier contre du Tiburón a donné à Gago sa première victoire en déplacement et surtout validé le fait qu’avoir une véritable idée de jeu finit toujours par être récompensé. Ce que San Lorenzo n’a pas encore.
L’idée de jeu, River Plate l’a depuis bien des années. Et la récompense a été encore la même : une victoire convaincante pour les hommes de Gallardo. Il n’y a finalement pas eu de suspense à Mendoza entre Godoy Cruz et River Plate. Muñeco avait planté une sorte de 4-3-3 qui avait plus des allures de 4-1-5 vu les hommes en place, avec Julián Álvarez prenant la place numériquement de Carrascal. Choix payant tant le pibe de River a été de tous les bons coups. Et affaire pliée en moins d’un quart d’heure au cours duquel River a passé cinq buts au Tomba. Santos Borré s’est offert un triplé, Álvarez un triplé de passes décisives et un but, River a totalement écrasé le premier acte avant de souffler en seconde période. Une victoire insuffisante pour prendre place dans le top 4 mais une victoire qui permet à River d’oublier l’accident Argentinos et continuer d’avancer.
C’est loin d’être le cas pour Boca et sa formidable capacité à s’auto-flageller. Car depuis la démonstration face à Vélez, malgré les temps forts face à River, rien ne va dans le Boca de Russo, sur le terrain et en coulisse. Sur le terrain d’abord où l’on est passé d’une équipe offensive face à Vélez à une formation qui cherche surtout à défendre et contrer lors du superclásico puis à une équipe qui semble sans envie – à l’image de celle totalement écrasée par Santos en Libertadores – face à Talleres. Avec pour conséquence une défaite à la Bombonera. Une Bombonera où Boca n’est plus maître de rien, seulement quatre victoires en quinze sorties depuis la reprise du football. Et toujours cette impression que Russo n’a aucune idée claire de jeu, que son équipe n’a finalement pas de style propre, se cherche constamment. L’actuel entraîneur xeneize est évidemment menacé, une réunion a bien eu lieu avec Riquelme et le conseil du football du club qui ne sait pas non plus gérer les transferts, en atteste les départs finalement pas compensés, dernier en date, Wanchope. Crise sur le terrain, manque de régularité dans les performances individuelles et scènes honteuses sur le pré, la claque de Fabra à Izquierdoz étant la dernière en date, mal-être à tous les niveaux, Boca semble continuer à s’enfoncer dans la crise. Manque de chance pour Boca, la prochaine journée lui offre comme rival l’Independiente de Falcioni…
Les buts
Résultats
Newell's Old Boys 0 – 0 Unión
Central Córdoba 1 – 1 Estudiantes
Patronato 0 – 1 Huracán
Gimnasia 2 – 0 Atlético Tucumán
Banfield 2 – 0 Lanús
Vélez Sársfield 1 – 0 Independiente
Godoy Cruz 1 – 6 River Plate
Sarmiento 3 – 1 Defensa y Justicia
Colón 0 – 0 Rosario Central
San Lorenzo 1 – 2 Aldosivi
Boca Juniors 1 – 2 Talleres
Arsenal 0 – 0 Platense
Racing 1 – 0 Argentinos Juniors
Classements
