Les retrouvailles entre Boca et Racing s'annonçaient bouillantes, au terme d'un match ennuyeux et polémique La Academia s'adjuge finalement la controversée Supercopa Internacional.

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Revenons tout d'abord sur l'histoire de cette nouvelle compétition. En octobre dernier, la AFA annonçait fièrement avoir conclu un accord avec les Émirats arabes unis : la Supercoupe d'Argentine se déroulera à Al Ain. Le 30 du même mois, Patronato s'adjugeait la Copa Argentina face à Talleres. La perspective de voir un Boca - Patronato au Moyen Orient faisait doucement sourire les supporters. Du côté de la AFA, beaucoup moins. L'affiche entre un géant et un relégué n'étant pas vraiment sexy. Les règles ont donc changées : cette Supercopa Argentina s'appellera désormais Supercopa internacional, et opposera - tenez-vous bien - le champion de la table annuelle au champion du Trofeo de los Campeones (qui lui oppose le vainqueur du championnat contre à celui de la Copa de la Superliga). Racing ayant gagné les deux, Boca était donc l'invité. Les deux délégations ont donc voyagé ensemble jusqu'à Al Ain - ce qui n'a pas manqué de faire réagir - pour disputer cette coupe à midi et demi en Argentine, un vendredi.

Du côté des XI titulaires, Gago devait s’accommoder des départs de Copetti et de sa promesse Alcaraz. Il aligne en revanche ses deux nouvelles recrues Nardoni et Moreno au milieu de terrain, en attendant Paolo Guerrero. Du côté de Boca, Ibarra faisait face à défense centrale décimée, les titulaires Rojo et Figal étant blessés, combinée à la résiliation de contrat de Zambrano. El Negro invente donc une doublette Sandez - Roncaglia, optant pour un repositionnement du jeune latéral. Rossi étant mis au placard depuis la signature de son précontrat avec Flamengo, c'est Javi García qui prenait place dans les buts après une énième rechute de Chiqui Romero. Devant, les promesses Zeballos et Langoni sont laissées sur le banc au profit de Briasco et Villa.

Après un quart d’heure de jeu, Roncaglia ouvrait le score d'un bombazo dans la surface après une balle déviée de la tête sur un corner. Tout juste le temps de célébrer, Maxi Morález lançait Johan Carbonero en profondeur. Le Colombien humiliait le récent buteur de Boca ainsi qu'Advincula après une impressionnante course, avant de conclure son face-à-face avec sang-froid. Comme lors du Trofeo de Campeones, Racing revenait au score en moins de trois minutes. La suite de la première mi-temps était plutôt en faveur du club d'Avallaneda, avec un Carbonero en feu, sans pour autant se procurer d'énormes occasions. La première grosse polémique du match avait lieu juste avant la pause, le genou d'Oroz - déjà averti - heurtait violemment (et involontairement) la tête de Sández. Rapallini coupait le contre de Boca mais ne sortait pas le second jaune. À la pause, Ibarra effectuait un changement tactique nécessaire, Equi Fernandez pour Briasco et un passage en 4-4-2. C'était au tour de Boca de reprendre des couleurs, sans toutefois réussir à être transcendant. Alors que le match se dirigeait tout droit vers la prolongation, la frappe de Gómez rebondissait sur le ventre de Sández, puis sur la jambe du milieu de terrain de Racing avant de finalement toucher la main de Sández. L'arbitre (déjà impliqué dans une histoire de main polémique lors du Racing - Boca le 14 août dernier) n’allait même pas vérifier le VAR – ce dernier confirmant la sanction – le pénalty était accordé à Racing à la 95e minute. Après de longues minutes d’attente, Piovi le convertissait et Racing pouvait donc la coupe au terme de la treizième minute de temps additionnel (quatre étant initialement annoncées).

Côté Xeneizes, le panorama s'annonce très sombre, tant le manque de jeu et de réactivité des joueurs alignés (excepté les pibes) inquiète. Tout l'inverse de La Academia qui remporte le 39e titre de son histoire, le deuxième en trois mois.

Photo : KARIM SAHIB/AFP via Getty Images

Vincent Dupont
Vincent Dupont
Éperdument amoureux d'une région où fútbol est synonyme de religion, sur les rives du Rio de la Plata j'assouvis ma passion.