Lanús confirme, Belgrano surprend, River se relève, Racing n’y arrive toujours pas tandis que Boca coule. Retour sur la troisième journée de la LFP, marquée par les interventions (parfois polémiques) du VAR.
Guide de la compétition
Les matchs du vendredi n’avaient rien de très attrayant, nous n’avons eu aucune surprise si ce n’est la confirmation du bon état de forme de Belgrano. Les Piratas, qui viennent de monter, se déplaçaient à Santiago del Estero pour y affronter Central Córdoba. Dans un match bien terne, la lumière et une nouvelle fois venu de Pablo Vegetti, à la 86e. Colón recevait lui Sarmiento au Cimetière des Éléphants. El Verde s’impose en crucifiant le Sabalero en tout début de rencontre (pénalty de Toledo à la 3e) ainsi qu’en toute fin grâce à Gondou (86e). Entre les deux buts, Colón a amplement dominé, mais sans trouver la faille en grande partie en raison d’un excellent Meza, le portier de Sarmiento. Zéro pointé pour les rouges et noirs après trois journées. Il reste toutefois une ultime carte à jouer pour Marcelo Saralegui puisque la prochaine journée nous offrira un clásico santafesino. L’occasion de se relancer ou de couler définitivement.
Le samedi est souvent synonyme de match de San Lorenzo, qui affrontait cette fois-ci un bien triste Godoy Cruz. Le Ciclón a fait de son stade une véritable forteresse sous les ordres d’Insúa. En effet, n’a perdu qu’une seule fois lors du précédent championnat, contre River. Il aura suffi d’un pénalty bien sanctionné pour voir les locaux s’imposer. Newell’s se rendait à Florencio Varela pour défier Defensa Y Justicia. Avec une chaleur infernale qui aura préjudicié les deux équipes adeptes d’un fort pressing, les locaux s’imposent grâce à un golazo sur coup franc de Guttiérez. L’équipe dirigée par Heinze a eu du mal à se montrer dans le dernier tiers. Tandis que le Decano se rendait à Vicente López, Platense peut s’estimer heureux d’avoir obtenu un match nul 1-1 face à un Atlético Tucumán bien supérieur. Le Calamar termine même à dix, mais trouve tout de même les ressources nécessaires pour rester invaincu.
Talleres recevait quant à lui Boca dans un Kempes bouillant. Côté Xeneizes, Ibarra a opté pour une reconduction du même onze que contre El Ferroviario au grand dam de ses hinchas. Sans changement donc, si ce n’est celui forcé par la blessure d’Orsini dès la 8e minute, même résultat. Un Boca totalement insipide, inoffensif (aucun tir au but lors de la première mi-temps) et coulant à petit feu. Talleres était bien. La T menait 1-0 depuis la 18e et, au retour de vestiaires, El Negro Ibarra se décidait enfin à faire deux changements, les entrées des jeunes et tant réclamés Equi Fernández et Luca Langoni. Le premier inscrit un but contre son camp insolite à la 52e, à la suite d’une réaction curieuse de Chiqui Romero. 2-0, le Kempes était en fête. C’en était trop pour Villa, qui n’avait visiblement plus envie de jouer. Le Colombien se contente donc de mettre une baffe à Benavídez, et d’être logiquement expulsé. À onze contre dix, la T a eu beaucoup d’occasions, ratées par péché d’orgueil de ses attaquants. Langoni sonne la révolte à la 83e, le pibe répondant toujours présent, malgré ses mises aux placards (sans aucune raison valable) récurrentes. Alors peut-être ? Les « olés » émanent des tribunes avait laissés place à la peur. Boca s’offrait deux grosses occasions de rentrer avec un match nul pas franchement mérité, sans toutefois y arriver. Dans le même temps, Vélez et Independiente se neutralisaient à Liniers, sans but ni émotion.
Dimanche après-midi Banfield et Gimnasia s’affrontait. Dominant, le Taladro ne réussit toutefois pas à prendre le dessus lors de la première mi-temps. En seconde, Miramon se venge de son ex-coéquipier Brahian Alemán avec un tacle assassin. Rouge totalement justifié. Entre les deux hommes, la disgrâce remonte à un violent bizutage de l’actuel joueur de Banfield. À dix, les Triperos ont toutefois pu compter sur leur gardien Tomás Durso afin de revenir à La Plata avec un point, tant difficilement obtenu. Central recevait Arsenal à Rosario. El Arse ouvrait le score dès la troisième minute, mais voyait son défenseur central Pombo expulsé (grâce au VAR) à la 8e à la suite d’une faute en tant que dernier défenseur. À force d’insister, les Canallas obtiennaient l’égalisation à la demi-heure, par l’intermédiaire de Francis Mac Allister. Spörle s’essuyait ensuite les crampons sur Quintana en toute fin de première mi-temps, n’obtiennait qu’un jaune que le VAR se chargeait une nouvelle fois de corriger en rouge. À neuf contre onze, el Arse se faisait rapidement fait égaliser (49e) et a tenait bon, obtenant même l’expulsion du latéral gauche canalla à la 75e. Mais Central décrochait toutefois sa victoire, en se faisant peur malgré un match totalement dominé et un scénario totalement fou.
Photo : Marcelo Endelli/Getty Images
Vous l’avez sans doute suivi en direct avec nous sur notre chaine Twitch, River accueillait Argentinos dans un Monumental plus grand et rénové que jamais. De retour à la maison quatre mois plus tard, avec pas moins de 83 000 places, soit le plus grand d’Amérique du Sud. Malgré la fête en tribune, l’équipe a peiné à se montrer dangereuse en première mi-temps. Les Millonarios ont même été sauvés par un hors-jeu millimétrique de Verón sur la première ouverture du score des visiteurs. Peu importe pour un Bicho organisé et intense, Kevin Mac Allister faisait trembler les filets quatre minutes plus tard. River décevait, peinant à montrer un jeu fluide et collectif. Et s’en remettait aux individualités. À commencer par Barco, entré à la pause, qui générait bien plus de danger et qui obtenait le penalty de la victoire. Avant cela, Enzo Pérez avait obtenu celui de l’égalisation au métier, converti par Borja qui se blessait peu de temps après. Puis Barco se faisait donc justice lui-même lors du second, indiscutable. Argentinos n’a pas montré pas grand-chose en seconde mi-temps jusqu’à la 90+8e minute lorsqu’il égalisait avant de se voir refuser un deuxième but au VAR pour un hors-jeu millimétrique alors que les images laissaient voir les deux joueurs sur la même ligne. River s’impose donc 2-1, le festejo n’a pas été gâché au Mâs Monumental. Du côté d’Argentinos, la défaite est toutefois plus difficile à digérer, même si le lot de consolation, se battre et regarder River dans les yeux au Monumental, n’est pas donné à tout le monde.
Autre duel sexy sur le papier et qui n’a pas déçu, Racing et Tigre s’affrontaient au Cilindro. Romero inscrivait le premier but, avant que le Matador n’égalise trois minutes plus tard au terme d’une nouvelle polémique : il est impossible de juger si le ballon de Brian Leizza est totalement entré. Comme lors du match précédent, aucune caméra ne peut clairement confirmer la décision du VAR. Racing avait bien du mal à se montrer convaincant et ce, malgré de bonnes séquences de jeu, malheureusement trop peu fréquentes. C’est d’ailleurs lors d’une d’entre elles que Gabriel Hauche inscrivait le but du 2-1. Comme en début de match, il ne fallait très peu e temps pour voir Tigre égaliser, par l’intermédiaire de Retegui, encore et toujours. Paolo Guerrero entrait à dix minutes de la fin et inscrivait même un but, justement refusé en raison d’un contrôle de la main. Tigre peut regretter son manque de justesse, mais revient d’Avellaneda avec un bon point, amplement mérité. Gago n’arrive pas à trouver la solution et son Racing ne connait toujours pas la victoire. Pendant ce temps, Huracán ne trouvait pas la faille face à Instituto, à Córdoba. La Gloria n’a toujours pas encaissé de but et freine un Globo pourtant si efficace offensivement.
Le lundi, Barracas recevait Unión. El Guapo frappait d’entrée par l’intermédiaire de Sepúlveda (quatrième but en trois matchs), mais le Tatengue répondait. Les deux clubs ne parvenaient pas ensuite à se départager, et Unión se présentera au clásico sans aucune victoire, pour le moment. Lanús avait l’occasion de se hisser au sommet, lors d’un déplacement difficile à La Plata. Solides et ordonnés, les hommes de Frank Darío Kudelka inscrivaient un but juste avant la pause dans une première mi-temps équilibrée. Leandro Díaz était toutefois expulsé pour un second jaune dix minutes après la reprise. À dix pendant plus de quarante minutes, le Granate a souffert mais n’a jamais rompu, grâce à un Lucas Acosta sauvant plusieurs fois les meubles, et dégoutant Estudiantes. Troyanski pouvait alors crucifier le Pincha à la dernière minute. Avec trois victoires en trois matchs, Lanús est donc puntero et engrange des points qui font du bien dans la bataille des promedios. Un sacré changement pour le club qui a terminé dernier à égalité de la table annuelle 2022.