Au terme d’une journée en semaine marquée par plusieurs scandales concernant le VAR, River met une main sur le trophée au grand dam de San Lorenzo.
Ce fût une démonstration. Les hommes de Demichelis ont tranquillement géré le match contre Colón au Monumental. Sans jamais être en danger, les Millonarios s’imposent 2-0 grâce aux buts de Nico De La Cruz et de l’indispensable Lucas Beltrán. Grâce à cette victoire, River pose désormais une main sur le trophée. Ce n’est désormais plus qu’une question de temps avant de voir cette équipe remporter mathématiquement le championnat.
Car le choc de la semaine opposait Racing à San Lorenzo. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a été agité. Comme d’habitude, le match a été bouillant aussi bien en tribunes que sur le terrain. Il n’a pas fallu longtemps avant d’avoir droit à une première grosse polémique. Après seulement deux petites minutes de jeu, Sigali attrape violemment Bareiro dans la surface, le pénalty est clair. Pourtant, Mastrángelo n’a rien vu et le VAR non plus. Malgré tout, Racing a dominé la première mi-temps. Hauche a inscrit le but de la Academia à la 21e, avant de se faire exclure pour une intervention très dangereuse (qui semble toutefois involontaire) sur Hernández. Pas de scandale ici. Le Ciclón a ensuite allègrement dominé un Racing réorganisé en 4-4-1. Cet avantage fut toutefois de courte durée puisque Rafael Pérez a pris un deuxième jaune tout juste après l’heure de jeu, remettant les deux équipes à égalité numérique. Malgré tout, San Lorenzo semblait plus frais physiquement et égalisait par l’intermédiaire de Bareiro, obtenant également plusieurs occasions claires en fin de match. Ce résultat termine d’enterrer les maigres espoirs de titre du côté de Boedo puisque San Lorenzo pointe désormais à onze points quand il n’en reste plus que douze en jeu. Le dernier objectif pour le Ciclón sera d’éviter de voir River sacré au Gásometro ce week-end. Côté Racing, Paolo Guerrero, auteur une nouvelle fois d’un match catastrophique s’est mis d’accord avec ses dirigeants pour la rupture de son contrat. La courte aventure, qui avait tout de la fausse bonne idée, n’aura pas fait long feu. Plus triste, les dirigeants n’ont pas fait d’efforts concernant Pillud qui s’en va pas la petite porte à l’expiration de son contrat. Reste donc Talleres qui prend un malin plaisir à retarder le couronnement de la Banda Roja. Lors d’un match typiquement « chivo » (comprendre serré, très disputé, difficile), la T s’impose à Junín grâce à un but précoce de Valoyes et rêve secrètement d’une épique remontada, même si les neuf points de retard semblent insurmontables.
Ailleurs, Lanús perd à domicile face à Vélez dans un match ultra dominé par le Granate, qui aurait probablement dû voir les locaux bénéficier d’un penalty. Quoi qu’il en soit, le Fortín souffle et remporte une seconde victoire consécutive clef pour le maintien. Defensa quant à lui renverse le match face à Arsenal en moins d’une minute, Uvita Fernandéz inscrivant les deux buts à la 68e puis à la 69e poussant les locaux vers un descenso qui semble inévitable. Peu avant, Central et Estudiantes avaient fait match nul 0-0 au Gigante de Arroyito. Godoy Cruz s’est imposé de justesse à Mendoza face à Platense pendant que Belgrano enchaînait une deuxième défaite consécutive, cette fois-ci face au Guapo, à domicile. Barracas, qui sort d’une série de matchs très difficiles face à San Lorenzo, EDLP, Racing et River avec un bilan très honorable (1V, 2N, 1D [goleada face à Estudiantes]) confirme sa bonne forme à Córdoba. Argentinos n’arrive pas à se défaire d’Instituto au Diego Armando Maradona, les éternels problèmes de finition du Bicho, habituellement plus visibles à l’extérieur étant de nouveau au rendez-vous. Boca s’en sort extrêmement bien au 15 de Abril face à Unión, avec un onze remanié digne des plus grands films d’horreur, les Xeneizes rendant une copie absolument horrifiante. Non seulement Unión a été largement supérieur, sinon que les Santafesinos ont subi un véritable vol à main armée du VAR invalidant un but Tatengue sur un hors-jeu invérifiable. Newell’s, au point mort, chute à Santiago del Estero face à Central Córdoba.
Enfin, le Globo a changé d’entraîneur, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure, malgré une performance finalement digne. Pour le premier match de Diego Martinez à la tête d’Huracán, c’est le Decano qui est venu s’imposer à Parque Patricios sur la plus petite des marges. Même scénario côté Tigre qui continue sa descente aux enfers avec une nouvelle défaite, cette fois-ci à domicile face au Taladro. Pour ce qui est du Rojo, Independiente a longtemps cru tenir sa première victoire à l’extérieur depuis des lustres, face à Gimnasia. Pourtant réduits à dix dans le temps additionnel, le pibe Benjamín Domínguez a fait exploser le Bosque en égalisant à la 90+5e.
Classement
Photo une : Marcelo Endelli/Getty Images