Au milieu des tempêtes, le football bolivien retrouve son championnat. Et pour l’Apertura 2015, la même question demeure, qui pourrait aller chercher le double champion Bolívar ?
Malgré la tempête qui s’abat sur la sélection et la fédération depuis l’excellent parcours en Copa América (la Bolivie est tombée en quart de finale face au Pérou – voir Copa América : le Paraguay bouscule les pronostics), entre sélectionneur qui claque la porte, argent détourné et corruption dans les instances, le championnat bolivien a rouvert ses portes. Et pour tous, une seule question : qui parviendra à détrôner Bolívar.
Guide des surnoms
12 équipes disputent le championnat bolivien. Cela vous fait donc 12 surnoms à connaître.
- Blooming : La Academia Cruceña
- Bolívar : La Academia
- Club Atlético Ciclón : El Equipo de la Pampa
- Nacional Potosí : la Banda Roja
- Oriente Petrolero : Los Albiverdes
- Petrolero : El Surazo del Chaco
- Real Potosí : El León Imperial
- San José : El Santo
- Sport Boys : El Toro
- The Strongest : El Tigre
- Universitario de Sucre : El Docto
- Jorge Wilstermann : L’Aviador
Après avoir vu son entraineur de légende Xabier Azkargorta le quitter en mai dernier pour des raisons de santé (le héros espagnol, grand fumeur, doit désormais ne plus trop vivre en altitude et s’installera donc à Santa Cruz), Bolívar va devoir désormais tourner la page et surtout conserver sa dynamique sans son mentor. Fort heureusement pour le double champion, ses cadres sont toujours bien présents et notamment sa star, Juanmi Callejón. L’espagnol, que la Bolivie aimerait tant naturaliser, a renouvelé son contrat avec La Academia et sera une fois encore la principale arme offensive aux côtés de l’ancien Carlos Tenorio (39 buts à eux deux l’an passé). Et finalement, avec un groupe peu modifié, on se demande qui pourra bien venir empêcher le double tenant du titre d’aller en chercher un troisième.
Il faudra peut-être voir du côté des habituels outsiders. A commencer par The Strongest du duo Chumacero – Pablo Escobar. Les Tigres changent de coach, Néstor Craviotto laissant sa place à Pablo Caballero et s’offrent Carlos Neumann, buteur sûr au pays (54 buts en 116 matchs ces trois dernières saisons) et Federico Pereyra, auteur d’une excellent saison avec Blooming l’an passé. L’objectif est clairement afficher : ne plus laisser La Academia truster les titres. Objectif similaire pour Oriente Petrolero qui attend un titre depuis désormais cinq ans et appelle Roberto Pompei sur son banc de touche pour y parvenir, ou pour Blooming, absent du palmarès depuis 2009. Derniers outsiders habituels, le duo Jorge Wilstermann – San José. L’Aviador espère maintenir la dynamique mise en place par Juan Manuel Llop depuis son arrivée en janvier dernier (3 défaites en 24 matchs de championnat) pour venir se mêler à la lutte alors que le club d’Oruro fait confiance à Victor Barrientos pour redorer son blason et surtout mettre en place une politique à long terme au sein du club. Au rayon des nouveautés enfin, signalons le retour dans l'élite bolivienne du Club Atlético Ciclón après 20 ans d'absence.
Premières journées : la tête à l’envers
Deux journées de championnat et un classement totalement fou. Tombé face à Oriente Petrolero lors l’ouverture du championnat, se faisant peur lorsque Juanmi Callejón restera sans respirer quelques instants après une lourde chute, Bolívar se fait piéger chez lui par la surprise du championnat, Sport Boys. Sport Boys, le club qui sous la direction de Celso Ayala avait ouvert le dernier Clausura avec sept défaites consécutives, a nommé Carlos Leeb à sa tête fin juin. Bonne pioche car après un succès facile face à Petrolero en ouverture, El Toro réussi l’exploit de la deuxième journée en s’imposant à La Paz face au double champion (qui faisait quelque peu tourner dans la perspective de son match retour de Sudamericana), Alejandro Gómez s’offrant l’un des buts de la journée, réplique des deux merveilles de Maygua et Saavedra. Sport Boys est donc seul leader avec deux victoires en deux matchs, suivi de The Strongest et Blooming, auteur de leur première victoire lors de la seconde journée, ces derniers décrochant les trois points grâce au franco-argentin Hugo Bargas. Du côté des outsiders, Jorge Wilstermann continue sur sa lancée, restant également invaincu après deux journées après avoir joué les deux rivaux de Potosí alors que de son côté, San José, qui sort d’une phase de préparation peu emballante et a déjà concédé une défaite en championnat, serait en train de négocier le départ Barrientos. A croire que la belle idée d’un projet à long terme avec un entraîneur connu pour sa capacité à faire travailler les jeunes est déjà une idée révolue.
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