Au terme d’une nouvelle démonstration, l’Atlético Mineiro sauce Sampaoli n’en finit plus de faire chavirer le Brésil. Ou comment par le jeu, on peut renverser des montagnes.

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Pour cette treizième journée du Brasileirão 2020, les projecteurs se braquaient évidemment sur le sixième Gre-Nal de l’année. D’une part car un Gre-Nal est toujours particulier (inutile de rappeler le douloureux épisode de la Libertadores), mais surtout car il pouvait permettre à l’Inter de rester solidement accroché au leader, l’Atlético Mineiro. Encore fallait-il pour cela vaincre la malédiction qui touche le Colorado depuis désormais onze matchs. Onze car celle-ci n’a pas été vaincue. Si on met de côté la première période somnifère proposée par les deux rivaux de Porto Alegre, Grêmio laissant le ballon à un Inter incapable de générer du danger, on aura encore eu pas mal d’émotions en seconde. D’entrée de celle-ci, le Tricolor a frappé, une fois encore par sa bombe offensive, Pepê, parfaitement servi dans le dos de la défense. Se retrouvant ainsi mené au score, le Colorado a d’abord vu (une fois encore) rouge, Damián Musto se montrant coupable d’un nouveau geste idiot vu par l’arbitre vidéo, puis a enfin compté sur une once de chance : la main de Bruno Cortez pour obtenir un penalty difficilement transformé par le meilleur buteur du championnat Thiago Galhardo (poteau et rebond sur le dos de Vanderlei), puis l’exclusion tout aussi stupide de Bruno Cortez en fin de partie. Reste que malgré tout, l’Inter du Chacho Coudet est clairement à l’arrêt avec une série de cinq matchs sans victoire toutes compétitions confondues et surtout deux petits buts seulement d’inscrits. De son côté, Grêmio ne peut sourire de ce résultat. S’il confirme deux ans d’invincibilité face au rival, ce nouveau résultat nul, le huitième en douze sorties, englue le Tricolor dans le bas du tableau.

Le nul de l’Inter fait évidemment les affaires de Palmeiras, vainqueur à l’arrachée de Ceará, du champion sortant Flamengo, qui s’impose assez sereinement face à l’Athletico Paranaense et peut ainsi reprendre sa marche en avant, de Sport, vainqueur sur la pelouse de Bahia, sauvé notamment par le VAR dans les ultimes secondes du match, le VAR annulant l’égalisation de Gregore pour une faute discutable et discutée depuis de Clayson sur Marcão, et de Santos, mené d’entrée de jeu par Goiás mais qui parvient à retourner le match à dix contre onze avant de s’imposer à dix contre dix. Reste que la meilleure affaire est à mettre au crédit du leader, l’insatiable Atlético Mineiro.

En clôture de la journée, la bande à Sampa accueillait Vasco, un temps leader du Brasileirão, mais qui a depuis dû trouver le costume trop grand pour lui et est brutalement rentré dans le rang. Ce sont les visiteurs qui ont ouvert le score, d’un golazo de Martín Benítez, mais la joie a été de courte durée. Car le Galo a parfaitement adopté le langage de Sampa, intensité et obsession à se ruer sur les cages adverses, avec cependant une méthode intéressante : si le Calsidense n’oublie pas sa fameuse défense à trois et son cinco, les bonnes pratiques du bielsisme, son Galo joue sur le surnombre offensif avec des triangles formés aux quatre coins du terrain. On aura ainsi vu des séquences en 3-1-5-1 face à Vasco avec des joueurs écartant dans les couloirs et un triangle rapproché au cœur du jeu, dans l’axe. Bilan, Vasco a subi une tornade d’une bonne demi-heure en première période, conclue par quatre buts. 4-1 à la pause pour le Galo, qui ne réduisait pas la pression en seconde période mais allait rester muet avant de gérer la fin de partie en vue de préparer le déplacement à Fortaleza ce mercredi. L’occasion pour Sampa de croiser un de ses anciens stagiaire de l’époque sévillane, Rogério Ceni. Le tout avec déjà une avance de cinq points sur son premier poursuivant direct.

Les buts

Résultats

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Classement

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.