
Onzième journée de l’Apertura chilien dominée par le Superclásico Colo-Colo – Universidad de Chile. L’occasion rêvée pour l’Albo d’écarter définitivement son grand rival et surtout de consolider sa place de leader.
178ème Superclásico au menu du samedi. Plus de 34 000 personnes avaient pris place dans un Monumental bouillant, Colo-Colo savait qu’une victoire lui assurerait la première place, relèguerait la U à 14 points, signifiant la fin de ses rêves de titre, et surtout mettrait la pression sur le duo Católica – Concepción qui lui colle aux basques. Mais la première occasion du match, un cadeau de Beauséjoir pour Martín Rodríguez qui manquait le cadre alors vide, n’allait être qu’un trompe l’œil. Car la suite était entièrement azul. Benegas déclenchait à longue distance dans la minute suivante avant de voir Justo Villar détourner sa frappe au point de penalty sur le poteau au quart d’heure. Alors que la U semblait maîtriser, une faute d’Osvaldo González sur Esteban Paredes offrait un coup-franc à Vecchio qui se chargeait de déposer sur la tête de Jean Beausejour pour le 1-0, score à la pause malgré quelques belles opportunités de part et d’autre. La seconde période allait être celle du portier paraguayen de l’Albo. Un retourné de Patricio Rubio sorti au prix d’une parade exceptionnelle, une mine d’Espinoza sortie avec sa barre, un penalty de Rubio sorti, le mur Villar, héros du match, avait décidé que rien ne passerait. Et rien ne passera. Pire pour une U dominatrice, Valdes chipait le ballon au milieu et s’en allait offrir à Paredes le but du 2-0, signe d’une défaite injuste pour le Chuncho. Valdes voyait rouge pour avoir bousculé l’arbitre mais Colo-Colo peut célébrer, l’Albo élimine la U de la course au titre, conserve 15 ans d’invincibilité au Monumental et s’assure la première place du général.

L’affaire est d’autant meilleure que derrière, la U de Conce a craqué. Dans le petit Estadio Municipal de Yumbel, le Campanil avait pourtant ouvert le score au meilleur des moments, juste avant la pause. Mais dans le jeu, on restait plutôt sur notre faim, la fluidité habituelle des hommes de Fuentes manquant à l’appel. Et d’entrée de seconde période, les Dragones Celestes revenaient au score sur un joli mouvement collectif conclu de la tête par Misael Dávila. S’en suivait une période de domination en termes d’occasions pour les visiteurs mais les maigres situations que les deux équipes s’offraient n’allaient pas changer la marque, Concepción et Iquique partagent les points, le Campanil laisse filer Colo-Colo qui prend désormais cinq points d’avance mais surtout, voit la Católica lui passer devant. En déplacement sur les terres du dernier champion, les Cruzados n’ont pas fait dans la demi-mesure, semblant vouloir faire honneur aux propos de Mario Salas « si Colo-Colo trébuche, nous serons là ». Ils étaient bien là, Roberto Gutiérrez allumait la première mèche sur penalty au quart d’heure et lançait la démonstration des Cruzados, tout juste perturbée par la merveille de coup-franc signé Alejandro López. Tout juste car ensuite, les coéquipiers d’El Pájaro vont dérouler, profiter du moindre espace pour générer du danger. Guttiérez s’offrira un triplé, Fuentes doublé, la Católica atomise Cobresal et reste à deux points deColo-Colo, s’affirmant comme son seul riva pour le titre.
Car derrière d’O’Higgins à Unión Española, personne ne s’impose. Les Celestes de Rancagua sont accrochés par Antofagasta, Audax par les Wanderers au sein desquels David Pizarro ne semble guère se plaire et aurait fait part de ses envies de retourner en Italie, le Tino par La Calera et les Hispanos par San Marcos. Bilan, le dernier enjeu pour ces équipes sera d’aller décrocher une place d’honneur au tournoi afin de disputer la Liguilla pour la Sudamericana, quatre points séparant Audax Italiano, cinquième et dernier qualifié, d’Unión Española neuvième. En queue de classement, notons l’importante victoire de Huachipato à San Luis qui donne quatre points d’avance aux Acereros sur leur victime du jour.
Les buts
Résultats
Classement


