Après trois journées, ils ne sont que deux à réussir le sans-faute. Tous deux en souffrance, Colo-Colo et La Calera conservent ainsi la tête alors que derrière, les autres grands se réveillent.
Guide de la saison
Le déplacement à la Granja n’avait en rien l’apparence d’une sortie facile pour Colo-Colo. Les hommes de Mario Salas ont certes parfaitement débuté leur saison, ils savaient qu’historiquement, le Cacique éprouvait toutes les peines du monde à ramener un résultat de Curicó. Pourtant, le début de match des visiteurs était fou et laisser augurer de l’inverse. Deux percées côté droit, une frappe manquée de Vilches dans le coup qui se transformait en feinte pour que Mouche puisse nettoyer la lucarne de Deschamps, un centre perdu rapidement récupéré plein axe pour une deuxième lucarne signée Pavez, en six minutes, Colo-Colo avait totalement éteint la Granja et menait 2-0. Tout semblait parfaitement réglé pour les hommes de Salas, à peine perturbés par la réduction de l’écart signé Jaime. Car dans la foulée, les visiteurs exploitaient parfaitement les errances défensives des Albirrojos et Costa s’offrait un doublé. On jouait la demi-heure de jeu, Colo-Colo menait 4-1 et pouvait alors se mettre en mode gestion. Le souci est qu’il n’en fut rien. Était-ce par suffisance ? La question peut naturellement se poser après une deuxième période qui a vu le Cacique gâcher des occasions de contres par une multitude de mauvais choix avant de se mettre à vaciller. Car les hommes de Giovagnoli ne se sont jamais découragés, ont continué à toujours venir menacer les cages de Cortés. Et ont accumulé les situations que le jeune portier de Colo-Colo repoussait avant finalement de céder. L’activité de Vargas ou l’impact de Quiroga ont suffi pour passer à un rien d’arracher l’égalisation. Car Curicó Unido est revenu dans le match, s’est même vu refuser un but pour une faute bien légère de Vargas et est tombé à un but de l’exploit. Mario Salas aura passé sa deuxième période à faire les cent pas sur la ligne de touche, si Colo-Colo réussit le 9/9 en trois journées, il lui reste bien du travail.
Du travail, La Calera en a déjà beaucoup effectué mais doit encore en faire pour elle aussi s’éviter les mauvaises surprises. Les hommes de Paqui Meneghini ont parfaitement lancé leur match face à Cobresal, dominant le début de rencontre, ouvrant rapidement le score sur un joli enchaînement de Thomas Rodríguez puis se sont mis en grande danger. La faute à une mauvaise gestion des émotions et un rouge stupide reçu par Larrondo en fin de premier acte. En infériorité, les choses ont été rendues bien plus compliquées en seconde période, Cobresal se montrant plusieurs fois dangereux, égalisant grâce à l’excellent Israel Poblete. Puis le miracle s’est produit, une énorme boulette défensive, notamment de Cabrera qui a permis à Isnaldo de marquer son deuxième but de l’exercice 2019, lui qui n’avait plus marqué en championnat depuis 2016 avant d’arriver à La Calera, et d’offrir une victoire inespérée aux Cementeros. Des Cementeros qui sont les seuls à reproduire le sans faute de Colo-Colo.
Derrière, quelques grands ne sont pas bien loin. La Católica a totalement dominé Audax Italiano à La Florida, avec notamment un golazo, le plus beau du championnat jusqu’ici s’il n’était pas entaché d’un hors-jeu pourtant évident, signé Edson Puch, son premier but avec les Cruzados. Un match souvent violent qui s’est terminé à neuf contre dix, un match important qui permet au champion sortant de rester au contact en s’offrant une première victoire à La Florida depuis six ans. La Católica fait partie de wagon des équipes à six points, avec O’Higgins, large vainqueur d’Iquique à Cavancha, et d’ Unión Española qui s’offre le Clásico de colonias face à Palestino. Juste derrière, on notera le réveil de la U, qui écrase Huachipato au Nacional en une petite demi-heure, la première du match, et le carton du promu Coquimbo face à un Everton déjà en crise (4-0).
Les buts
Résultats
Classement
