Deuxième journée de la semaine marquée par le mutisme des Colombiens. Si l’absence de solutions offensives n’est pas encore un problème majeur pour Santa Fe, l’Atlético Nacional, champion sortant, se retrouve déjà dans une situation très préoccupante.
Après le nul ayant sanctionné The Strongest et Sporting Cristal, les regards se tournaient du côté du Campín de Bogotá où Santa Fe accueillait le leader du groupe, Santos avec pour enjeu, la première place assurée au vainqueur du match. Malheureusement, personne n’a semblé intéressé par l’idée même d’aller prendre cette place par une victoire. Totalement recroquevillé, Santos n’a jamais véritablement cherché à accélérer, ses rares mises en actions générant pourtant quelques dangers en début de second acte, alors que Gustavo Costas a eu beau tout tenter, tout modifier offensivement, jamais les siens ne sont parvenus à se montrer dangereux, seul le pauvre Damir Ceter, entré à la pause, et les éclaires d’Anderson Plata en fin de rencontre, semblait capables de se montrer inquiétants pour les Brésiliens. Sans surprise donc, les deux équipes se séparent sur un 0-0 sans relief et sans finalement grand intérêt, l’une des premières déceptions de cette phase de groupe.
Pour voir des buts, il fallait ainsi aller au Venezuela où Zamora accueillait les Dragones d’Iquique avec une forte pression également pesant sur les épaules des deux formations qui pointaient avec aucun point après deux matchs. Même si dans les discours, la priorité est donnée à une possibilité historique d’aller chercher un titre au pays, comme pour évacuer la pression, les hommes de Jaime Vera ont ainsi choisi de frapper d’entrée, déployant immédiatement le jeu qui fait leur spécificité en championnat. Diego Bielkiewicz se mettait rapidement en évidence et obtenait un penalty qu’il transformait dès la sixième minute avant de couper de la tête un centre de Reynero moins d’un quart d’heure plus tard pour offrir un confortablement matelas à ses Dragones qui pouvaient alors gérer. Ils allaient être quelque peu bougés en début de seconde période, Zamora alors au pied du mur choisissant de presser plus haut et de resserrer les lignes, mais Bielkiewicz frappait de nouveau en offrant à Reynero le ballon du 3-0. Le match était alors plié en faveur des hommes de Vera qui poussaient le vice en ajoutant un quatrième but après la réduction du score des locaux. Iquique s’impose au Venezuela et peut donc espérer assurer au minimum la troisième place la semaine prochaine par une nouvelle victoire chez lui. Et pourquoi pas se remettre à espérer à une qualification pour les huitièmes.
Le spectre du zéro pointé planait sur Estudiantes et l’Atlético Nacional, deux géants annoncés favoris de leur groupe mais qui pourraient, en cas de défaite, la troisième en trois matchs, voir leurs ambitions largement revues à la baisse. Le Pincha alignait une escouade offensive dans laquelle un Juan Sebastián Verón côtoyait les pibes Lucas Rodríguez et Juan Bautista Cascini dont l’objectif était de créer du danger. Malheureusement pour eux, les Argentins n’y arrivaient pas, les premières situations véritables étaient en faveur des visiteurs qui sortaient plus vite, combinaient plus efficacement et portaient le danger des pieds de Dayro Moreno. Puis le jeu s’équilibrait, Estudiantes posait le pied sur le ballon et menaçait à son tour Armani. Jusqu’au coup franc de l’immortel Verón qu’Armani ne pouvait que repousser dans les pieds de Sánchez dont la frappe, repoussée par le poteau était prolongé par Toledo. Estudiantes virait ainsi en tête à la pause, le champion sortant était alors au bord du précipice. Malheureusement pour les Verdolagas, Estudiantes n’est jamais aussi fort que lorsqu’il mène au score. Les Pinchas allaient alors passer les 45 minutes restantes à fermer la boutique (Ascacibar remplaçant rapidement Verón pour fermer le milieu), repoussant aussi loin que possible les hommes de Rueda qui peinaient à s’approcher des buts, faute d’une profondeur de jeu qu’un Borja ou qu’un Berrio leur offrait en 2016. Estudiantes s’impose sur la plus petite des marges, l’Atlético Nacional se retrouve déjà aux portes de l’élimination.
Leader du groupe, l’Atlético Mineiro pouvait profiter du voyage au Paraguay pour repousser Libertad à six points. C’était sans compter sur le groupe de Fernando Jubero. Leader du tournoi paraguayen, le Guma s’est immédiatement posé en patron du match, oubliant les trombes d’eau, contrôlant la possession, pressant l’adversaire. Il trouvait juste récompense en milieu de premier acte sur une magnifique action collective conclue par Ángel Cardozo Lucena. Devant au score, Libertad appuyait. Alan Benítez et Jesús Medina menaçaient Giovanni, l’Atlético Mineiro rentrait logiquement mené à la pause. Au retour des vestiaires, le Galo cherchait à se réveiller mais tombait sur des locaux sérieux qui fermaient tout et allaient reprendre ensuite leur domination. Iván Ramírez butait sur Giovanni, Le Guma ne parvenait pas à se mettre à l’abri. Alors, les dernières minutes étaient plus tendues, Rafael Moura forçait Rodrigo Muñoz à sauver les siens, l’objectif était atteint. En s’imposant pour la première fois dans ce groupe, Libertad recolle aux leaders et se replace dans la course à la qualification.