Deux matchs étaient programmés pour ouvrir la semaine de huitièmes retour de Libertadores. Deux duels Argentine – Brésil. Deux duels qui ont tourné en faveur des Auriverdes, parfois au prix d’énormes scandales.

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Le match aller avait déjà été l’occasion d’une énorme polémique arbitrale, le retour a franchi une nouvelle dimension. Après le 0-0 de la Bombonera, Boca Juniors et Atlético Mineiro se retrouvaient au Mineirão pour se départager. Mais tout a encore basculé à la suite d’une nouvelle incroyable intervention du VAR et d’une non moins incroyable décision. On vient de dépasser l’heure de jeu quand sur un long coup franc, Everson se troue et renvoie le ballon vers el Chelo Weigandt dont la reprise file sous la barre. Boca vient alors d’ouvrir le score, célèbre sa joie avant, comme à l’aller, de devoir subir les foudres d’une intervention totalement folle du VAR. Les audios publiés depuis montrent ainsi Julio Bascuñan vouloir regarder au millimètre près si Diego González – auteur du but injustement annulé à l’aller après intervention du VAR – n’est pas hors-jeu. Le placement hasardeux des lignes leur démontre alors que la rotule d’el Pulpo est en avance sur le défenseur. Reste à savoir si ce dernier fait action, gène le portier brésilien fautif d’un ballon relâché. Loin d’être évident sur certains angles, évident pour les arbitres. Comme à l’aller, Boca se fait voler son but, comme à l’aller, le seul de la rencontre. Difficile ainsi de tirer des conclusions en termes de football sur ce qu’il s’est passé. Sur un terrain du Mineirão indigne du haut niveau, Boca a certes eu chaud d’entrée sur la percée de Zaracho, mais a pris la mesure de son adversaire au fil des minutes, bloquant Hulk et Nacho Fernández, contrôlant finalement la rencontre. Mais Boca est tombé, la faute à un arbitrage à sens unique à l’aller comme au retour, la faute aussi à une séance de tirs au but totalement ratée, Villa tirant plein centre (ou presque), Izquierdoz envoyant son ballon dans le ciel de Belo Horizonte quand Ederson passait du coupable idéal au héros au chapelet dans les buts, sa lucarne finale envoyant le Galo en quarts. Pour Boca, le cauchemar de l’élimination est complété par des scènes totalement folles dans les couloirs du stade, entre baston et agression par la police locale. De la bonne vieille Libertadores sauce années soixante-dix, celle qu’on ne regrette pas vraiment…

L’autre choc de la soirée entre Argentins et Brésiliens a été bien plus calme. La « faute » à un São Paulo qui a totalement marché sur un Racing rapidement déboussolé au milieu et totalement dépassé en défense, son axe se retrouvant isolé par des couloirs abandonnés. La faute aussi à une stratégie offensive et audacieux justement récompensée pour Hernán Crespo : une défense à trois, un pivot devant eux et un quatuor pour soutenir le duo Rigoni – Marquinhos qui a roulé sur la défense de la Aca. Le Tricolor paulista a donc totalement contrôlé la partie, marqué à trois reprises avant l’heure de jeu histoire de rapidement plier l’affaire, et file donc logiquement vers les quarts.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.