En plein bras de fer avec la fédération, les 12 clubs de l’élite équatorienne forcée à jouer le week-end dernier ont fait part de leurs revendications. Reste que sur le terrain, le suspense est total. A trois journées de la fin, trois équipes sont sur la même ligne.
Grève annulée, protestations multiples
L’image a fait le tour du monde, s’est reproduite tout au long du week-end. Réclamant d’être payés depuis des mois, les joueurs, par l’intermédiaire de leur syndicat avaient déposé un préavis de grève pour la 19e journée du tournoi. Las, non suivi par la fédération qui maintenait la journée, les clubs, risquant une sanction financière ont alors forcé leurs joueurs à prendre part aux rencontres. Réponse immédiate, une minute de non-jeu au coup d’envoi. L’ensemble du pays de voir alors ses joueurs tourner délibérément le dos au ballon, paralysant les rencontres pendant 60 secondes pour faire valoir leurs droits. Si l’affaire est loin d’être réglée, elle aura permis aux derniers aveugles de voir la réalité du quotidien des footballeurs équatoriens et montré aussi le soutien des hinchas pour leurs joueurs, certains boycottant les matchs du week-end.
Final à trois
Pourtant sur le terrain, rarement le suspense aura été aussi important, trois équipes se retrouvant désormais à égalité de points à trois matchs de la fin. Annoncée finale avant la lettre, le choc de la journée opposait Emelec à la Liga de Quito au Jocay. Emelec se jetait à l’assaut des buts des Albos cherchant à rapidement imposer leur collectif pour écarter la LDU de la course au titre mais les hommes de Zubeldia résistaient et attendait leur moment en contre. Car en face, Alvez et Quinteros menaçaient systématiquement la défense du Bombillo, la LDU choisissant de passer par les côtés et d’abuser de longues passes pour perturber Emelec. Le score restait cependant nul et vierge à la pause, chaque équipe préservant ainsi ses chances. Le scénario du match restait invariable en seconde période, la LDU restant parfaitement organisée et exploitant à merveille les contres. Sur l’un d’eux, Alvez ouvrait le score forçait Emelec à accélérer le rythme mais les Mondainni, Bolaños, Herrera et autres Gaibor ne parvenaient à ramener leur équipe. Pire, dix minutes après l’ouverture du score, la LDU doublait la mise par Romero. L’affaire était pliée, ce succès scellé. La LDU reprend ainsi Emelec au général et peut donc encore espérer décrocher le titre sans avoir à passer par une finale de championnat (un succès en Segunda Etapa permettant à la LDU, déjà vainqueur de la Primera Etapa d’être sacrée sans finale).
Reste que la course au titre va concerner un troisième larron : l’Universidad Católica. Le Trencito Azul qui ouvrait la journée a été contraint à partager les points avec Mushuc Runa et reste ainsi au contact des deux autres candidats au titre, les trois équipes se retrouvant désormais à égalité de point en tête du tournoi. La seule certitude concerne finalement Independiente del Valle qui, au terme d’une incroyable folle course poursuite avec Barcelona, a été également contraint à partager les points et se retrouve désormais à cinq longueurs du trio de tête quand il n’en reste plus que neuf en jeu. Autre certitude, tout en bas du classement, le Deportivo Quito, probablement le plus touché par la crise économique, est le premier relégué, la Liga de Loja, désormais à cinq points du premier non relégable Cuenca devrait suivre.
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Classement
