
Après avoir arraché une finale pour le titre au terme d’un sprint final dantesque, Emelec a pris le dessus sur une Liga de Quito qui va désormais devoir se reconstruire.
Premier round : creuser l’écart
Après avoir décroché une finale pour défendre son titre, Emelec savait qu’il lui faudrait creuser l’écart à domicile avant de devoir aller défendre celui-ci dans l’imprenable Casa Blanca de Quito. D’entrée de partie, le Bombillo se ruait sur les cages des Albos et allaient être récompensés par un golazo de Fernando Gaibor dont la frappe surpuissante ne laissait aucune chance à Alexander Domínguez. Ce dernier colmatait les brèches laissées ensuite par une défense souvent débordée par les offensives du Bombillo qui virait en tête à la pause. Dès le retour des vestiaires, Ángel Mena concrétisait la domination des locaux en réussissant le but du break. Le scénario idéal. D’autant que la LDU semble maudite dans les matchs qui comptent vraiment. Comme face à River en Sudamericana, les Albos allaient manquer un penalty, Diego Morales butant sur Dreer. Ils allaient le payer quelques minutes plus tard lorsque Mena, intenable, surgissait pour le 3-0. L’affaire semblait alors totalement pliée, la mission parfaitement accomplie par la bande à De Felippe. Mais l’espoir allait renaître pour la LDU lorsque Dida Domínguez sortait le penalty de Miller Bolaños puis lorsque José Cevallos réduisait l’écart en fin de match. Reste qu’il fallait s’imposer de deux buts à domicile pour renverser la tendance.
Deuxième round : résister
Pour cette manche retour, De Felippe avait décidé de bétonner. L’objectif était clair, ne pas laisser la moindre once d’espoir à une LDU qui allait inévitablement devoir se ruer à l’assaut. La bataille du milieu débutait en même temps que le duel Dreer – Álvez, le portier electrico sortant les deux premières têtes de l’attaquant uruguayen. Les minutes défilaient et le plan d’Emelec se déroulait sans le moindre accroc, tout juste perturbé par le but logiquement refusé à Romero pour hors-jeu, et qui offrait quelques contres malheureusement mal utilisés par les Bolaños et autres Mena. Au retour des vestiaires, le temps commençait à manquer aux hommes de Zubeldia qui se créaient quelques situations mais ne parvenaient pas à véritablement faire trembler la bande à De Felippe. En contre, Emelec aurait pu tuer le match, Bolaños servait Mondaini qui manquait le cadre alors qu’il avait le but ouvert, la LDU allait réclamer en vain un penalty sur une faute de Quiñónez sur Cevallos. Ce sera le dernier véritable frisson des Albos qui, réduits à l’impuissance par le Bombillo voient leurs adversaires du jour célébrer le premier tricampeonato du XXIème siècle, le premier depuis celui des Militares d’El Nacional dans les années 80.


