Qu’importe la trêve internationale, l’Équateur n’avait d’yeux que pour le Capwell ce dimanche où Emelec accueillait son meilleur ennemi Barcelona avec pour objectif non seulement de remporter le Clásico del Astillero mais surtout de s’emparer des commandes.
Sept matchs sans défaite, aucun but encaissé lors des six derniers. Au terme du 222e Clásico del Astillero se disputant dans la cadre de la Serie A équatorienne, Emelec a donc démontré avec force et intelligence que son Capwell était devenu une forteresse imprenable. Pour son premier Clásico sur le banc du Bombillo, Mariano Soso aura été gâté : ses joueurs ont probablement livré leur meilleure performance depuis le début de la Segunda Etapa.
Tout a débuté sur les chapeaux de roue avec une frappe de Nicolás Queiroz déviée par Gabriel Marques et qui lobait Maximo Banguera. On ne jouait alors que la cinquième minute, Emelec prenait les devants et pouvait alors gérer à sa guise la rencontre. La suite ? Un scénario assez terrible pour les Toreros. Barcelona tenait le ballon, tentait tant bien que mal el Kitu Díaz cherchant à perturber la solide arrière-garde du Bombillo sans pour autant véritablement y parvenir, Dinenno étant totalement absent, Esterilla et Caicedo ne parvenant pas à perforer sur les ailes. Pire, le milieu était totalement contrôlé par le duo Queiroz – López Pissano parfait à la récupération et première relance. Les contres Electricos étaient létaux, Angulo jouant à merveille son rôle de pivot, Joao Rojas dynamitant son couloir gauche. C’est ce dernier qui s’en allait ajuster Banguera peu après la demi-heure et ainsi donner deux buts d’avance aux siens à la pause, Dreer ayant préservé ses cages sur une bonne frappe (lointaine) de Gabriel Marques. En seconde période, Guillermo Almada tentait de changer les choses, lançait Betancourt et Guerrón, replaçait Esterilla dans l’axe aux côtés de Kitu Díaz, mais rien n’y faisait, Emelec contrôlait le match, s’offrait trois énormes occasions en tuer définitivement la partie dès le retour des vestiaires et se contentait ensuite de gérer les assauts volontaires mais limités des Toreros. Le Capwell pouvait s’embraser, jamais Barcelona n’allait entretenir le moindre espoir de retour. Mariano Soso décroche ainsi son premier Clásico, Emelec déloge son meilleur ennemi du fauteuil de leader et surtout, prend sa place.
Reste que cette première place n’est pas acquise, d’une part car la course est longue, la Segunda Etapa n’est pas encore arrivée à mi-parcours, mais surtout car la concurrence est dense. Macará a dû se contenter de partager les points avec Delfin et manque l’opportunité de s’emparer de ce fauteuil de leader, restant collé à Emelec, devancé à la différence de but. Derrière, la LDU en profiter si elle s’impose dans son match en retard face à la Católica. Le vainqueur de la Primera Etapa, qui peut s’éviter une finale pour le titre en cas de victoire lors de la Segunda Etapa, n’est pour l’instant qu’à trois petits points.