Deuxième journée de LigaPro et aucun des géants du championnat est invaincu. Retour sur un week-end qui continue de démontrer l’extrême densité du football local équatorien.

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Pour certains le réveil, pour d’autres le coup d’arrêt. Battu en ouverture de la saison par Cuenca, la Liga de Quito espérait que le clásico face au champion sortant Aucas lui permettrait de se relancer. Dans un match où le VAR fut l’un des principaux protagonistes (un but refusé à Roberto Ordóñez pour hors-jeu, un rouge pour Jordan Rezabala, deux penalties confirmés devant l’écran), elle n’y est pas arrivé. D’abord perturbée par un Aucas décidé à presser haut et jouer vite, la LDU a ensuite cherché à réagir à base de combinaisons rapide et en s’appuyant sur un danger nommé José Angulo, avant de dominer le second acte, abusant de frappes mi-distance et de centres pour essayer de faire céder la muraille dressée par les visiteurs. Qu’importe les trente-et-un tirs tentés, dont quinze cadrés, rien n’y a fait et la Liga a donc dû se contenter de partager les points et attend encore un premier succès.

Du côté d’Emelec et d’IdV, le week-end a été rude. Le Bombillo a d’abord dû encaisser l’agression de Richard Calderón sur Jackson Rodríguez dès la deuxième minute du match (et qui abouti à une fracture tibia-péroné du défenseur d’Emelec et donc cinq mois d’arrêts), il n’a ensuite jamais réussi à créer des différences dans le jeu, abusant de longs ballons, face à un adversaire en infériorité numérique. Un adversaire, Orense, qui a frappé à deux reprises pour finalement s’imposer et laisser planer quelques doutes sur une équipe en panne d’inspiration. Pour Independiente del Valle, ce fut quelque peu la même histoire. Face à Cumbayá, les Negriazules ont peiné à produire du football (malgré vingt-deux tirs au but) et ont réussi à se faire piéger sur un long ballon mis dans le dos d’une défense trop haute et ainsi s’incliner sur l’une des deux seules frappes des locaux qui ont passé une bonne demi-heure en infériorité numérique.

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Le réveil est à trouver du côté de Barcelona. Après la défaite en ouverture, les Toreros étaient attendus au tournant à la maison face à Delfín. Si la réponse a mis du temps pour être donnée, une fois Fernando Gaibor totalement installé dans le contrôle du milieu et le premier but inscrit après la demi-heure de jeu, Barcelona a déroulé. Cinq buts, des combinaisons très intéressantes au fur et à mesure que les espaces se sont ouverts et Barcelona peut donc tranquillement respirer.

Pendant ce temps, un chiffre est à retenir ce week-end : 2544. Soit le nombre de jours que les supporters d’El Nacional ont dû attendre pour se réveiller au soir d’une journée de championnat avec le costume du leader. Pour y parvenir, le Rojo a su capitaliser sa victoire tonitruante en ouverture face au champion Aucas en s’imposant de nouveau – étant ainsi le seul à faire le six sur six – face à Técnico Universitario. Une victoire à l’arrachée alors que tout semblait se dérouler sans accrocs, El Nacional menant 2-0 à la demi-heure, la faute à une deuxième période plus difficile, sans doute aussi liée au calendrier chargé du Rojo (et une élimination d’un rien en Libertadores), qui a vu les visiteurs revenir au score avant que les hommes d’Ever Hugo Almeida finissent par décrocher les trois points en fin de match. Autant dire que le choc du week-end face à la LDU promet.

Les buts

Résultats

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.