Le superclásico entre Olimpia et Cerro Porteño approche à grands pas et la tension ne cesse d’augmenter. Pour preuve, si le Ciclón garde les commandes du Clausura, ce n’est pas sans douleur.

C’aurait pu/dû être un week-end assez tranquille pour le leader. En accueillant San Lorenzo, le Cerro Porteño savait pourtant qu’il ne devait pas se rater. Car quelques heures auparavant, le Decano Olimpia était sorti vainqueur de son duel face au Nacional Asunción. Pourtant le Tricolor se procurait les deux premières situations du match, dont une sauvée sur le fil par Salcedo. Mais le Decano d’Arce est redoutable. Une tête de Rolón, une autre de Zeballos quatre minutes plus tard et, à la fin du premier quart d’heure, Olimpia avait posé sa patte sur le match et assommé son adversaire. Revigoré par le passage aux vestiaires, le Nacional allait réussir à revenir dans le match grâce à Brian Montenegro qui avait alors jusqu’ici quelque peu disparu. De quoi réveiller Chiqui Arce qui lancé Aranda et Nuñez dans la partie Le Decano mettait immédiatement la pression, reprenait le contrôle de la partie qu’il allait liquider en fin de match pour revenir temporairement à un point du Cerro Porteño.

La tension était donc palpable autour de ce Cerro Porteño – San Lorenzo, elle n’aura cessé de monter en intensité jusqu’à l’accrochage entre les deux coaches, Roberto Torres et Eduardo Gaono. D’habitude plutôt tranquilles, les deux entraineurs se sont rudement apostrophés autour d’une décision arbitrale peu avant la pause. Un ballon qui touchait le ventre d’Alex Garcete provoquait d’abord un penalty accordé par Marcos Galeano. S’en suivait une polémique, les joueurs de San Lorenzo criant à l’injustice et, fait rare, l’arbitre revenait sur sa décision. Colère de Torres, réaction de Gaono « donne-moi ton équipe et j’en fais un champion invaincu sans l’aide des arbitres ».  Ambiance et exclusion des deux coaches. Il faut dire que la partie était des plus compliquée pour le leader, malmené par un Rayaldito qui s’était procuré les meilleures occasions par le duo Estigarribia. La seconde période était à l’avantage du Ciclón qui allait enfin ouvrir le score grâce à un superbe coup-franc de Fabbro. Le Santo cherchait à réagir mais le Cerro du Tiburón Torres fermait la boutique. La tension remontait d’un cran. 82e minute, Alex Garcete voyait rouge pour une main, Cecilio Dominguez et Blas Irala aussi. L’attaquant du Cerro venait de perdre le superclásico face à Olimpia, dernière occasion pour le Decgano de reprendre un Cerro Porteño qui, grâce à ce court succès, conserve ses 4 points d’avance.

Ailleurs, Guaraní s’impose face au Sportivo Luqueño et reste troisième du tournoi, conservant sa place dans le top 3 du classement combiné synonyme de Libertadores 2016. A sept journées de la fin du Clausura, il n’y a désormais plus que Libertad, rentré victorieux de San Estanislao mais qui va devoir remonter 11 points pour espérer venir coiffer l’Aborigen sur le fil. Cette victoire du Guma coule davantage le Deportivo Santaní engagé dans une lutte pour le maintien avec Rubio Ñu, actuel premier non relégable. A sept journées de la fin, les deux promus sont toujours en danger.

Les buts

 

Résultats

Classement 

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.