Alors que Sol de América voit son match du week-end repoussé, les autres candidats au titre pouvaient en profiter pour s’échapper ou, pour d’autres, se rapprocher.
Quelques jours après la débâcle de la Sudamericana, Libertad n’avait pas d’autre choix que celui de rebondir rapidement en championnat sous peine de se mettre dans une situation des plus délicates, le départ de Torres suite à l’élimination ayant déjà bien déstabilisé le groupe. Le souci pour le champion sortant était que la réception de Guaraní n’avait rien d’une sinécure, l’Aborigen pointant deux longueurs devant. La première opportunité du match était pour le Guma et pour un Santiago Salcedo réduit au silence par Palestino quelques jours plus tôt. La réplique ne tardait pas, González cherchait la lucarne sur coup-franc mais
Chena brillait dans ses buts. Ce n’était que temporaire. Quelques instants plus tard, alors que les visiteurs avaient pris le contrôle de la possession, Camacho allumait à longue distance et Chena s’emmêlait les pinceaux, commettant ainsi l’irréparable et donne l’avantage à Guaraní. Le poteau allait ensuite sauver le malheureux portier du Guma sur une tête de Cabral, à la pause, les visiteurs viraient en tête. Libertad passait le second acte à tenter de revenir mais se montrait bien trop maladroit et inefficace pour véritablement menacer Aguilar. Guaraní s’impose au Nicolas Leoz et repousse ainsi le champion sortant à cinq points, restant au contact d’Olimpia.
Car la belle opération du week-end est pour le Decano vainqueur du match fou de la huitième journée face au Nacional. Fou car Olimpia a d’abord vécu un cauchemar, ratant totalement son début de match et se retrouvant mené de deux buts à la sortie du premier quart d’heure par un Tricolor qui pressait haut, profitait des espaces et des imprécisions de la défense du leader. Le temps de digérer, Olimpia allait alors se remettre dans le bon sens, reprendre la possession et réduire l’écart sur une merveille de mouvement collectif conclu par Julián Benítez. Au retour des vestiaires, les hommes de Jubero allaient inverser le score en 5 minutes, le temps pour Mendieta de transformer un penalty quelque peu généreux et pour la légende Roque Santa Cruz, entré à la pause, d’inscrire son deuxième but en championnat (pour sa deuxième apparition). La joie était de courte durée, Aguada éteignait la maigre assistance du Decano d’une redoutable frappe croisée dans la minute suivante. Le reste du match n’était qu’occasions de part et d’autres (quoi que plus nombreuses en faveur d’Olimpia), tension grandissante et final de folie. Car au bout du chronomètre, Julián Benítez croisait une frappe qui s’en allait mourir dans le petit filet de Juan Espinola pour le 4-3 final qui permet aux hommes de Jubero de rester seuls leaders avec deux points d’avance sur Guaraní.
L’affaire est d’autant meilleure que dans le même temps, le Cerro Porteño a sombré chez lui face à l’ancienne lanterne rouge General Caballero, qui décroche son premier succès du Clausura, alors que le Sportivo Luqueño se contente du nul face à General Díaz.
Les buts
Résultats
Classement
