Alors que le rythme ne cesse de s’intensifier, que la valse des entraîneurs se poursuit, Libertad a creusé l’écart au général. Et Jubero ainsi pris sa revanche.
Trêve internationale ou pas, les choses ne changent pas au Paraguay, le championnat continue d’avancer. Dans un contexte des plus tendu autour de la sélection, l’annonce des retraites internationales de Lezcano et Ortigoza, la position d’Arce de plus en plus précaire, l’Apertura ne déroge pas à la règle et voit certains géants vaciller.
C’est le cas d’Olimpia qui en quinze jour à disputé deux clásicos, que le Decano a perdus…Premier des deux, le plus grand, le choc au Defensores del Chaco face au Cerro Porteño. Pour son premier sur le banc du Ciclón, l’intérimaire (qui restera finalement près d’un mois) Felix León est sorti vainqueur. Le premier acte était emballant, sans aucun temps d’observation entre les deux géants, sans doute pour chercher à se rassurer. C’est finalement au moment où le rythme baissait que le Cerro allait ouvrir le score, Guillermo Beltrán s’offrant un septième but dans un clásico, prenant ainsi place parmi les meilleurs buteurs de ce duel face au Decano. Le but avait pour conséquence d’assommer Olimpia qui allait alors s’effondrer et subir jusqu’à encaisser le second, œuvre de Rodrigo Rojas auteur d’un lob magnifique sur Barreto. 2-0 à la pause, on pensait l’affaire pliée. Mais Olimpia revenait avec d’autres intentions, sans doute aidé par un adversaire qui s’était replié et perdait coup sur coup ses deux buteurs juste après la réduction du score des visiteurs, œuvre de Julián Benítez qui pouvait alors en profiter pour se moquer du président du Cerro qui l’avait allumé dans la presse, l’accusant de plonger. Félix Darío León ajustait alors ses pièces, organisait son Cerro pour en faire un dévoreur de contres et finalement parvenait à résister aux envies de retour d’un Olimpia qui avait pourtant mis beaucoup plus de caractère que de jeu.
Deuxième clásico, le Blanco y Negro face au leader Libertad pour les retrouvailles avec son ancien entraîneur, Fernando Jubero. Au Manuel Ferreira, les retrouvailles ont très mal tourné pour les locaux. Alors que le Guma s’était offert la première occasion du match, une double sur les but d’Azcona, la première émotion pour les supporters d’Olimpia venait d’une tête de Sebastián Ferreira que Rodrigo Muñoz parvenait à sortir. De quoi réveillait le leader qui allait alors se montrer plus offensif et surtout trouver juste récompense grâce à une erreur d’Edcarlos qui marquait contre son camp. Ce but avait assommé Olimpia qui subissait en seconde période, les hommes de Mauro Caballero ne trouvant la solution pour accéder au but alors que les hommes de Jubero se procuraient de belles situations notamment grâce à Marcelo Cañete. Libertad allait attendre la fin de match pour plier l’affaire. Santiago Salcedo à sept minutes de la fin, Ángel Cardozo Lucena dans les arrêts de jeu donnaient au Guma une victoire plus large et finalement assez représentative de l’écart qui sépare les hommes de Jubero du reste de l’élite paraguayenne.
Car l’écart est désormais creusé en championnat. La victoire du Cerro dans le clásico a été sans lendemain, le perdant dans la foulée face au Sportivo Luqueño et Vladimir Marín pourtant mal en point dans le tournoi. Du côté d’Olimpia, la défaite dans le clásico Blanco y Negro relègue le Decano à huit points. Les deux principaux poursuivants se nomment ainsi Guaraní et Sol de America. Le champion sortant a gâché une chance de revêtir le costume de leader virtuel en tombant à Capiatá et devra absolument s’imposer face au Cerro dans son match en retard pour véritablement rester au contact du leader. Les Solenses pour leur part s’offrent un 8-0 en une semaine, pliant un Sportivo Trinidense totalement largué 3-0 puis en passant cinq buts à General Díaz lors de la neuvième journée. Le duo est respectivement à cinq et six points du leader.
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Classement
