Dans un championnat toujours autant perturbe par la guerre des droits TV, il reste difficile de dégager une tendance. Et certaines surprises en profitent.
La guerre se poursuit entre la fédération et plusieurs clubs vis-à-vis de la question des droits TV. Avec des conséquences sur le calendrier et des matchs reprogrammés comme ce fut notamment le cas du choc Alianza Lima – César Vallejo, Binacional – Sporting Cristal et Melgar – Sport Boys du week-end dernier. Ajoutez à cela des accusations de corruption des dirigeants à la tête de la fédération, notamment Agustín Lozano, et vous comprendrez mieux à quel point le contexte est pesant au Pérou.
Reste que le championnat tente d’avancer et l’on connait déjà l’identité du premier entraîneur qui a sauté. En déplacement à Trujillo, Universitario a sombré face à Carlos Mannucci. Tout avait bien commencé pour les Cremas, Andy Polo obtenant un penalty juste avant la fin du premier quart d’heure. Mais Emanuel Herrera butait sur Manuel Heredia et lançait la série noire. Dix minutes plus tard, Di Benedetto était exclu, Nelson Cabanillas trouvait la barre. Puis, d’entrée de second acte, Matías Succar ouvrait la marque pour les locaux, Ureña était exclu pour avoir réclamé après le penalty accordé à Mannucci, et si Razziel García butait sur Carvalho, la messe était dite. Universitario ne faisait que souffrir à neuf contre onze, même s’il se procurait quelques situations en contre, les entrées d’Alex Valera et Tito Urruti donnant un nouvel élan. Le premier trouvait le poteau sur un nouveau contre, dans la foulée, Succar s’offrait un doublé. Signe d’une sale soirée, la dernière donc de Carlos Compagnucci à la tête des Cremas alors que Carlos Mannucci s’installe en tête.
Le Tricolor est un leader surprise du tournoi, son poursuivant direct l’est encore plus. Après le match d’ouverture gagné sur tapis vert, le Deportivo Garcilaso enchaîne : victoire face à ADT en déplacement, victoire encore le week-end dernier contre l’Atlético Grau, encore invaincu, avec deux buts inscrits en deuxième période. Los Gatos sont même un leader virtuel, pointant à une longueur du leader avec un match de retard et devançant ainsi un Sporting Cristal encore au repos ce week-end. Difficile dans ces conditions de tirer quelque conclusion sur un début de tournoi toujours aussi peu lisible.
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