Nacional et Liverpool font matchs nuls en deux jours après une interruption due à la pluie, et Peñarol fait également match nul contre Albion dans un match à nouveau décevant. Les deux grands ont déjà perdu trop de points et le clásico de dimanche pourrait avoir des conséquences funestes. En tête, on retrouve donc Liverpool et le Wanderers de Carreño. Point sur la troisième journée du championnat uruguayen.
Le match entre Liverpool et Nacional s’annonçait électrique, avec une alerte orange pour forte pluie et des coups de tonnerre avant le match… Il s’annonçait aussi électrique car Liverpool avait roulé sur ses deux premiers adversaires (Albion et Defensor) et que ses derniers déplacements au Gran Parque Central s’étaient avérés positif, dont la fameuse victoire qui lui a donné le Clausura 2020. Au final, c’est le climat qui l’a emporté avec un match interrompu dès la demi-heure de jeu, pas tellement pour les orages mais pour la quantité d’eau impressionnante tombée en une heure… Le match reprend donc le lendemain, mais sans Brian Ocampo, qui avait été très bon contre Rentistas mais qui s’est blessé lors du début du match (sans doute absent pour le clásico). Avec une attaque composée notamment des deux frères Ramírez, Nacional a tout tenté pour ouvrir la marque. Liverpool ne trouve jamais la clef, notamment au milieu, et le bolso domine la rencontre, se procurant plusieurs occasions franches. À la toute fin du match, Ramírez ouvre même le score sur une passe du pumita Rodríguez, mais l’arbitre assistant lève son drapeau pour un hors-jeu inexistant. Cette erreur, plus un deuxième carton jaune oublié sur Carneiro qui fonce les deux pieds en avant sur Rochet, et la machine de contestation de l’arbitrage recommence, après seulement trois journées. L’équipe pourra dans tous les cas s’appuyer ce dimanche sur un collectif retrouvé, mais les frères Ramírez devront être à la hauteur (toujours pas de but après trois journées pour l’ex-vert) et Repetto devra remplacer Ocampo blessé. Côté Liverpool, l’équipe a eu du mal, mais repart avec un point qui fait de lui le leader à égalité avec Wanderers. C’est donc ce que l’on appelle un bon point.
Car tous les yeux sont déjà portés sur le clásico de dimanche, qui se jouera à 21 heures, heure française, au Campeón del Siglo. Peñarol y jouera la peur au ventre après un nouveau revers, le match nul concédé à Albion au Centenario. Trois matchs, un seul but marqué, un seul point gagné, et déjà l’entraîneur champion Larriera sur la sellette. Le match contre Albion, considéré comme le clásico du XIXe siècle, c’est à dire avant l’arrivée de Nacional, avait pourtant très bien commencé avec une nette domination des jaunes et noirs, et un apport substantiel sur le côté gauche du Kike Olivera, en plus d’un Pablo Cepellini pour une fois efficace. Peñarol se procure les meilleures occasions et, sur un très bon débordement côté droit du Vascito Aguirregaray qui élimine deux joueurs sur un dribble fond de ligne, Cepellini reprend le centre de volée et trompe pleine lucarne Irrazabal. Peñarol continue à pousser et Albion ne se procure aucune occasion durant toute la première mi-temps… jusqu’à un coup-franc à la 47e sur lequel Callorda égalise de la tête. Nacho Risso, entraîneur d’Albion, qui comprend bien que c’est un miracle, effectue quatre changements à la pause. Ces changements stabilisent l’équipe et permetent d’apporter un peu plus le danger sur le but de Dawson. Cumulé à la frustration et à l’impatience de Peñarol, le match se termine sur ce score de un partout. En cas de défaite lors du clásico, l’Apertura de Peñarol serait déjà terminé, alors que la Libertadores n’a pas encore commencé. Les très nombreux départs se font sentir, que ce soit de Facundo Torres (qui était une brique idéale dans ce schéma offensif) à Jesús Trindade au milieu. Son remplaçant Musto ne couvre pas la même quantité de terrain et cela se ressent. Côté Albion, c’est le premier point pris en première division depuis 1908. C’est donc ce que l’on appelle un bon point.
Pour le reste, Maldonado a battu Cerrito (3-0) et confirme son très bon début de saison. Danubio perd à Jardines contre Rentistas sur un beau but (double feinte avant) de Luis Acevedo. Wanderers explose Fénix (3-0). Les deux équipes jouant la phase préliminaire de Libertadores se reprennent avec les victoires de Plaza sur Cerro Largo (5-0) et de Torque sur un Defensor déjà sur courant alternatif (3-1). Il n’y a donc pas eu une seule victoire à domicile durant la journée, et on dirait bien que c’est à cause du huis-clos mais il n’y a plus de huis-clos, donc c’est sans doute juste un hasard. D’autant plus qu’on a vu pas mal de public notamment à Jardines pour supporter Danubio.