On connait désormais l’affiche inédite de la finale de la Coupe du Monde des Clubs. Vainqueur de l’Uruguay, le Venezuela s’offre une première finale face à un autre bleu à ce stade, l’Angleterre.

Retrouvailles sud-américaines entre la sensation (annoncée) du tournoi et le favori de l’épreuve. Invaincu lors des deux premiers affrontements face au champion sud-américain, le Venezuela cherchait à presser l’Uruguay d’entrée de partie et prenait le contrôle de la possession, contrôle que la Vinotinto n’allait jamais céder. Mais au fil des minutes, la Celeste s’adaptait et savait sortir pour frapper au bon moment et finalement se créer les seules rares opportunités du premier acte, faisant ainsi briller le toujours parfait Wuilker Fariñez. Ainsi, à la tête ratée de Ferraresi sur coup franc de Lucena et à une frappe non cadrée de Chacón, l’Uruguay avait notamment répondu par une frappe lointaine non cadrée de Canobbio. Le match était ainsi équilibré, l’Uruguay s’attachant à rester solide et priver le Venezuela de toute possibilité d’être dangereux. Il basculait une première fois dès le retour des vestiaires lorsque l’arbitrage vidéo allait entrer en piste. Sur une action anodine, jouée sous les yeux de l’arbitre Szymon Marciniak, Canobbio s’écroulait. A l’arrêt de jeu suivant, la vidéo demandée allait offrir un penalty plus que douteux à la Celeste. Nicolás De la Cruz ne se posait pas la moindre question et ouvrait le score en faveur des champions d’Amérique du Sud.

 

Le coup était dur à encaisser pour un Venezuela qui bafouillait quelque peu et gâchait bon nombre de ses offensives par des imprécisions techniques ou des mauvais choix, à l’image d’un Adelberto Peñaranda peu inspiré. Les minutes suivantes étaient alors uruguayennes, les hommes de Coito manquant quelques opportunités de tuer le match à l’image de l’énorme raté (ou l’énorme sauvetage de Fariñez suivant le camp que l’on choisira) de Nicolás Schiappacasse. Alors les hommes de Dudamel se remettaient les idées en place et reprenaient le contrôle d’une partie que la Celeste préférait subir, bien aidés par les entrées du trio Yeferson Soteldo, Samuel Sosa et Jan Hurtado. Ces efforts allaient s’avérer payants. Au bout du chronomètre, un dernier coup franc était obtenu par Herrera, Samuel Sosa s’élançait et nettoyait la lucarne de Mele. L’espoir était revenu dans le camp vénézuélien, on allait jouer trente minutes supplémentaires.

 

La prolongation était riche en émotions. Coup sur coup, les hommes de Fabián Coito se procuraient deux situations, tombant à deux reprises sur l’imprenable Wuilker Fariñez. Le combat des gardiens était lancé, Santiago Mele répondait en brillant à son tour avant d’être sauvé par son poteau à l’ultime seconde de la prolongation devant la frappe d’Hurtado. Tout allait donc se jouer aux tirs au but et une fois encore, la merveille Fariñez allait éblouir les suiveurs. Le portier de Caracas touchait les trois premiers tirs, repoussant au passage celui de Rodriguez et allait offrir la qualification en prenant sa revanche devant Nicolás De la Cruz. Et le Venezuela, pour sa deuxième Coupe du Monde de la catégorie, de se qualifier pour sa première finale.

 

 

Restait à savoir qui allait pouvoir se présenter face à cette folle jeune Vinotinto. Une certitude, l’adversaire allait être européen, Italie et Angleterre s’affrontant dans l’autre demi-finale. Comme le veut l’usage, il ne fallait pas arriver en retard lors de celle-ci, Orsolini ouvrant le score pour les Transalpins dès la 2e minute de jeu. Le scénario parfait pour des Italiens qui se repliaient alors et neutralisaient une équipe anglaise qui paraissait alors sans inspiration, incapable de véritablement se montrer dangereuse même si les Solanke, Lookman et autres Calvert-Lewin généraient quelques dangers dans l’arrière garde italienne, Zaccagno faisant le job quand ses défenseurs étaient vaincus. La domination anglaise allait finalement être récompensée en seconde période, grâce notamment à l’apport offensif d’Oluwaseyi Ojo. Sur deux copier-coller, le joueur de Liverpool délivrait deux centres décisifs, le premier repoussé par Zaccagno dans les pieds de Solanke pour le 1-1, le deuxième mal jugé qui permettait à Lookman de donner l’avantage aux siens. Les jeunes Lions passés devant, l’Italie ne pourrait pas réagir, ayant passé la plus grande partie du match à courir après le ballon. L’Angleterre rejoint donc le Venezuela en finale de la Coupe du Monde, le futur champion sera un petit nouveau au palmarès.

 
 
Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.