1916 – 2016. C’est l’histoire d’un petit club d’étudiants devenu plus grand club du Mexique. C’est l’histoire d’un hommage aux découvreurs d’un continent devenu ogre insatiable. C’est l’histoire du Club América, l’équipe la plus titrée, la plus aimée et la plus haïe du Mexique.

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Remonter 100 ans d’histoire est un long et délicat exercice. C’est pour cela que Lucarne Opposée s’est rendu sur place à Mexico pour réaliser une série de reportage afin de comprendre comment et pourquoi l’América est devenu le plus grand. Pour le premier épisode de notre saga, nous avons discuté avec Héctor Hernández, historien officiel du Club América, qui a accepté de remonter le temps.

Comment a débuté l'histoire de l'América ?

 Son histoire a commencé de la manière suivante. En 1916, Il existait deux écoles : l'une s’appelait Escuela de los Mascarones et l'autre Escuela de la Perpetua. Chez los Mascarones, il y avait deux jeunes : Rafael Garza Gutiérrez aka Record et German Nuñez Cortina. A la Perpetua, il y en avait deux autres : Ignacio Nacho de la Garza et Luiz Fabre. Chaque école avait son équipe, celle des Mascarones s'appelait Record, en référence au joueur dont je viens de parler, car un jour sur son maillot il s'est tout simplement fait broder le nom de Record. L'autre équipe s'appelait Colón. Chez Record, ils n'avaient pas le matériel nécessaire pour avoir une équipe compétitive. Or il se trouve que Colón possédait ce matériel, ils avaient assez de maillots, des ballons etc… En revanche ils ne possédaient pas assez de joueurs. Dans cette école, le directeur qui était aussi professeur, Eugenio Cenoz est allé trouver ses élèves et leur a dit : « Ecoutez, je connais ces personnes de l'autre école, qui ont une équipe mais pas de matériel, que dites-vous si on organise une réunion pour s'unir et former une seule équipe ? » Les jeunes des deux écoles ont été d'accord pour faire cette réunion et ont décidé de créer une équipe. La seule chose qu'il manquait était un nom, pour sceller les bases. Le jour où il se sont réunis pour décider de cela était le 12 octobre 1916, ce jour-là, ils ont d'ailleurs également adopté l'uniforme de Record, qui était une chemise blanc-crème et un pantalon court bleu marine. C'est Rafael Garza Gutiérrez Record qui, chez lui, a pris une chemise de son père, la même sur laquelle il avait fait broder le nom Record, ainsi qu'un pantalon de costume auquel il a coupé les jambes et c'est ainsi qu'il a créé l'uniforme. Celui-ci a plu à tout le monde. Le 12 octobre 2016 donc, dans le quartier de la Condesa, à Mexico DF, Eugenio Cenoz et tous les jeunes se réunissent et décident que l'équipe s'appellera América, car le 12 octobre est le jour de célébration de la découverte de notre continent américain. Au cours de la même réunion, un jeune du nom de Pedro Cheto Quintanilla, qui était très bon dessinateur, dessina sur une feuille de papier un "C" et un "A", qui formeront le premier écusson du Club América. Il n'y avait pas encore le continent, celui-ci arrivera en 1959… enfin si, il avait placé le continent, mais grossièrement, mal défini et pas centré. En 59, l'architecte Pedro Ramírez Vázquez, le même qui a construit l'Estadio Azteca, modifia l'écusson, recentrant parfaitement le continent et ajoutant des lignes, les lignes du ballon. Avant cela, il n'y avait donc pas les lignes du ballon et le continent était vraiment grossier et mal centré, car il avait été dessiné par jeune homme d'à peine 18 ans.

La présence du continent sur l'écusson et le nom América, ont-ils par la suite signifié une volonté de représenter le continent américain ?

Non. Le nom América n'a simplement été trouvé qu'en référence à la célébration de la découverte de l'Amérique, il s'agit vraiment d'une coïncidence. L'América ne représente au final que notre pays. D'ailleurs il existe un América de Cali, un América de Rio. Donc il ne représente que notre pays, mais s’ils ont mis le continent, ce n'est vraiment qu'une allusion à la découverte du continent.

Comment se fait-il qu'à ses débuts, l'América était la seule équipe uniquement formée de joueurs mexicains ?

A cette époque, ce sont les équipes espagnoles qui dirigeaient le football mexicain, il y avait l'Asturias, le Club España… Car il y avait alors beaucoup d'immigrés espagnols au Mexique et il n'y a qu'eux qui jouaient au football. L'América est donc la première équipe créée à 100% par des mexicains qui a réussi à battre ces équipes espagnoles. Car à l'époque pour participer à la Liga, il fallait gagner une série de 3 matchs, si vous gagniez cette série, vous aviez la chance de participer à la Liga. En 1917/18, ils arrivent à passer cette épreuve et réalisent leur première saison. Evidemment, tout s'est mal passé car c'était une jeune équipe. Mais petit à petit, ils ont mis la pression sur ces équipes espagnoles, qui étaient pourtant les meilleures, les champions. Et c'est comme ça, que lors de la saison 1924/25, le Club América gagne son premier titre. Puis nous avons été champions en 1925/26, 1926/27, 1927/28, soit 4 saisons consécutives. Mais cela n'a pas convenu aux équipes espagnoles qu'un club de purs mexicains commence à gagner. C’est ainsi qu'une saison, ils décidèrent de ne plus participer et sortirent de la Liga. Ils n’étaient pas d'accord avec le fait que le Club América, une nouvelle équipe, arrive et les battre. En plus de cela, il se disait que l'América était formé de jeunes gens de la classe moyenne aisée, sans être des millionnaires ou des nantis, alors ils les critiquaient beaucoup en disant que c'était l'équipe des aristocrates.

C'est de là que vient le surnom Millionarios ?

Non, c'est venu bien plus tard. Mais dès lors, depuis cette époque, nous avions cette réputation d'être des aristocrates. D'ailleurs en ce temps-là, dans les stades de football, qui n'en étaient pas encore vraiment, les gens venaient en costume, les femmes venaient avec de grands chapeaux – c'était tout un spectacle de venir assister à un match de football – et donc les suiveurs du Club América, avec leurs costumes, leurs manteaux, leurs chapeaux… Comme les joueurs étaient de jeunes hommes, les filles qui venaient les applaudir étaient pour la plupart leurs sœurs ou leur petite amie.

Le fait d'être une équipe uniquement formée de joueurs mexicains s'est perdu au cours de l'histoire et est paradoxalement devenu la philosophie du grand rival les Chivas. Comment expliquez-vous cela ?

Premièrement, il n'y a jamais eu un statut clair, une norme, disant que l'América ne devait évoluer qu'avec des purs mexicains. Donc rapidement sont arrivés des gens comme Juan José Amargos ou plus tard le chilien Pedro Barra. D'ailleurs lors de la saison 26/27, l'entraineur était un anglais, Percy Clifford, qui avait déjà été l'entraineur de Pachuca. Ils n'accordaient pas vraiment d'importance au fait de n'avoir que des joueurs mexicains. Ce qui leur importait, c'était d'avoir une équipe compétitive. Concernant Guadalajara, à cette époque l'América ne les affrontait pas, car ils jouaient alors dans leur ligue occidentale du Jalisco. L'América lui participait à la Liga Mayor, dans laquelle Guadalajara n'est arrivé qu'en 1940. Lorsque que le Deportivo Guadalajara est arrivé en Liga Mayor, cela s'est fait sur une invitation. Cependant à ce moment-là, ce n'était pas vraiment le Deportivo Guadalajara, mais une sélection du Jalisco, qui était composée de joueurs du Deportivo Guadalajara et de l'Atlas Guadalajara. Ils ont joué ainsi jusqu'en 1943/44, qui est la date où change les statuts de notre Liga, que les mal-informés confondent avec le passage au professionnalisme. Depuis toujours, on payait les joueurs, on leur donnait un salaire. A cette époque pour former une équipe, ils donnaient aux joueurs une petite aide. En revanche, cela n'était pas suffisant pour en vivre. Prenons le cas très spécifique d'Enrique Ostos, de la saison 1937/38, que j'ai eu la chance d'interviewer il y a quelques années, paix à son âme, et qui me disait : « Ecoute, évidemment qu'ils me payaient, mais c'était si peu, que je devais faire autre chose pour faire vivre ma famille ». Ce monsieur, en plus d'être footballeur, était donc également joueur de pelote basque. Le matin, il jouait au football et l'après-midi il allait "au mur". Vint un jour où il a été mieux payé pour la pelote que pour le football, ce jour-là, il a dû choisir entre les deux et s’est donc logiquement tourné vers la pelote, qui lui donnait à manger à lui et à sa famille.

Mais alors quand les joueurs ont commencé à être suffisamment payés pour pouvoir en vivre ?

Lors de la saison 1943/44, quand des équipes comme le Club América se sont rendues compte qu'elles devaient créer le modèle du football professionnel, car il n'existait alors pas une telle profession. Alors avec tout ce qu'ils rentraient comme argent, les billets de matchs etc, ils ont créé ce modèle professionnel pour pouvoir "enregistrer" leurs joueurs et se déclarer en tant qu'équipes professionnelles. Donc le championnat 43/44 a débuté comme les autres, sauf que les joueurs et les clubs payaient des impôts, c'est le changement le plus radical. Lors de la même saison, ont été invités l'Atlas et le Deportivo Guadalajara, l'ADO ainsi que Veracruz.

Comment est née la fameuse rivalité entre l'América et les Chivas ?

Il y avait eu une rencontre de Coupe, gagnée par Guadalajara 1 à 0, mais qui ne représentait alors qu'un affrontement entre la province et la capitale. Il n'y avait pas vraiment encore d'animosité. Le premier match de Liga entre les deux, Guadalajara l'a gagné 3 à 1 dans son stade, mais le retour chez nous, l'América l'a gagné 7 à 2 ! C'est là qu'a été coulé le ciment de ce qui sera plus tard la grande rivalité. Quand est arrivée la saison 58/59, tout a changé radicalement. Car notre équipe, qui était dirigée par Don Fernando Marcos, a réalisé une saison exceptionnelle. Or cette époque, il y avait trois équipe à Guadalajara, l'Atlas, Guadalajara et Oro, et il se trouve que lors de la phase aller nous faisait voyager à Guadalajara les trois fois, pour recevoir trois fois au retour. Les trois fois où nous y sommes allés, nous avons gagné 2 à 0. Et comme à l’époque, pour passer un coup de téléphone longue distance, il fallait composer une clé de numéros, notre entraineur Don Fernando Marcos, plein d'esprit, a dit : « Désormais, le code longue distance pour Guadalajara sera : 2-0, 2-0, 2-0 ». Cela a piqué au vif les tapatios, qui étaient champions en titre. Il manquait alors une semaine pour le match retour ici à la capitale, et ces propos très polémiques se sont transformés en une guerre médiatique entre les deux camps. La polémique fut tellement médiatique, que les billets pour le match ont été épuisés et qu'ils ont dû prévoir une transmission en direct, ce qui n'était pas chose courante à l'époque. Le match a donc été retransmis, c'était un jeudi soir, et Guadalajara nous a battu 2 à 1. C'est à ce moment que ce match est vraiment devenu le Clásico de los Clásicos.

Quelques temps plus tard, l'équipe est rachetée par Emilio Azcárraga Milmo, il a convoqué ses joueurs et l'équipe de presse, et leur a dit : « Je sais très peu de choses sur le football, mais ce que je sais, c'est que c'est un business, et je vous promets que je vais transformer ça en vrai business. Et pour commencer, la première politique que je vais avoir, c'est que si nous avons déjà le gentil du film, qui est Guadalajara, car elle n'a que de purs mexicains, et bien cela ne m'intéresse pas d'être le gentil du film. C'est être le mauvais qui m'intéresse. Et de quoi à ton besoin pour lutter contre le gentil du film ? Et bien amener les meilleurs étrangers. » C'est ainsi qu'ils ont commencé à recruter les meilleurs étrangers possibles. Evidemment, en ce temps-là, ce n'était pas comme aujourd'hui, où l'on peut en avoir 10 en même temps (des joueurs étrangers, NDLR), je ne parle pas que de l'América mais du football en général, où un effectif peut avoir 20 joueurs étrangers. A cette époque, tu ne pouvais en avoir que 2 ou 3 pas plus, puis 4 dans les années 60/70, 3 sur le terrain et 1 en tribune. Dans ces circonstances-là, il fallait vraiment ramener les meilleurs étrangers qui soient, et cela coutait de l'argent de recruter les meilleurs étrangers que tu pouvais. Mais le club avait alors le capital suffisant pour recruter ces joueurs, et c'est ainsi qu'arrivèrent Zague, Arlindo, Moacyr, Ney Blanco.

Cela correspond donc au rachat du club par Televisa ?

Oui exactement, cela s'appelait alors Telesistemas Mexicanos, c'était en 1959, juillet 1959. Guadalajara a continué à gagner, gagner, gagner, tandis que l'América cela lui a demandé beaucoup de travail. Et à partir de l'acquisition de Don Emilio et du début l'ère professionnelle, le premier titre est arrivé lors de la saison 65/66. A partir de cette saison, que l'équipe jouait encore dans le stade olympique de CU car le stade Azteca n'était pas même pas encore terminé, l’América était encore comme un petit club. Mais pour la saison 70/71, l’América jouait alors à l’Azteca, a commencé à avoir une véritable domination sur Chivas et a passé des années à gagner des championnats, retournant tous les résultats antérieurs. Du milieu des années 50 au milieu des années 60, Guadalajara a toujours pris le dessus sur nous, à partir des années 70 à la fin des années 90, l’América a quasiment 90% de victoires face à Guadalajara. On a pu compter sur les meilleurs joueurs étrangers que nous pouvions nous offrir quand ils se sont appuyés sur d’excellents joueurs mexicains. Cela va aboutir à deux énormes bagarres en 82/83 et 86/87. Des bagarres avec des tuyaux, des seaux, des bâtons, il y avait une haine qui avait dépassé le sportif, mais c’était ainsi. América a eu la chance de gagner la seule finale l’opposant à Guadalajara, 3-1 jouant à dix dès la 26e minute alors que Gualadajara a eu l’occasion de marquer mais a manqué un penalty.

Et comment est né le Ódiame Más (NDRL : déteste-moi davantage) ?

Avec le temps, América est devenu le seul club au Mexique que tu aimes ou que tu haïs. Il n’y a aucun équivalent. Les gens vont voir les matchs de l’América pour les voir perdre. Ça n’est valable pour aucune autre équipe. Je vais voir un match en famille où ne joue pas mon équipe uniquement pour voir l’América perdre. Souvent c’est plus l’envie de voir l’América perdre qui domine sur l’envie de voir ton équipe gagner. Ainsi, lors du Clausura 2005, América a été champion et a joué le Campeón de Campeones, le champion de l’Apertura contre celui du Clausura. On jouait alors les Pumas et l’América a gagné. Nike a sorti alors un maillot commémoratif avec le Ódiame Más, pour dire que l’América avait de nouveau gagné et que les gens allaient de nouveau nous détester. Personne ne se doutait de la répercussion qu’allait avoir cette phrase. Elle a fait le tour du monde et aujourd’hui, tout le monde relie Ódiame Más à l’América. C’est né d’une volonté de marketing de Nike et on paye depuis le revers de la médaille, il y a une page Ódiame Más, et la phrase est liée à l’América. Mais elle n’était pas uniquement dirigée à l’attention de ceux de Guadalajara, c’est une allusion à tous ceux qui réellement s’acharnent sur l’América. C’est pour cela que l’América est le plus grand club du Mexique. Pas seulement pour ses titres, mais surtout parce que c’est celui qui attire l’attention de tous. Et c’est normal vis-à-vis de ce qu’il représente. Par exemple, Atlante était l’équipe du peuple quand América était les Millonetas. Les Millonetas, c’était l’époque où América avait Carlos Reinoso, Antonio Martins Toninho et Carlos Negro Hodge. Un milieu donc constitué de deux chiliens et un brésilien. Ici, quand l’América a eu ce surnom, ils ont pris une mascotte vêtue d’un smoking, avec une tête qui représentait le globe terrestre et qui fumait. Le véritable surnom était les Cremas mais ils avaient admis d’être les Millonetas.

C’est assez rare d’assumer un tel rôle à ce point. Ensuite viennent les Águilas…

En 1980/1981, l’équipe sort d’une mauvaise saison. La seule lors de laquelle elle n’atteint pas la Liguilla lors de la décennie. Le club était alors dirigé par José Antonio Roca et, lorsque l’équipe s’est effondrée, est née une volonté de procéder à une profonde restructuration du club tant au niveau sportif que des instances. Le président était Guillermo Cañedo de la Bárcena qui était en place depuis 20 ans et un changement générationnel a mis en place Emilio Díez Barroso. Il restait alors cinq journées. Au même moment est arrivé Carlos Reinoso. Il avait été notre symbole, notre meilleur joueur de l’époque à laquelle on jouait au football, le joueur avec le plus de classe, celui qui nous avait donné le plus de titres avec ses buts. Il avait pris sa retraite en 1978/1979, mais avait rechaussé les crampons pour une autre équipe, Neza, et, en 1980/1981, Don Emilio l’a appelé pour qu’il viennent aider l’équipe. Il arrive donc à l’América la même semaine que Díez Barroso, la saison se termine, 1981/1982 va débuter. Un matin de septembre, avant notre match face à Neza, il y a une conférence de presse à l’Azteca lors de laquelle les changements sont annoncés. Le premier, le plus significatif, est que c’en est fini des Cremas, désormais ce sera Las Águilas. Le second a été le maillot. Ce n’était plus le traditionnel azulcrema mais un maillot qui allait être reconnu partout dans le monde tant il n’existait pas de maillot aussi coloré et aussi particulier, le fameux maillot avec le pic. Ce fut un choc, les gens étaient divisés, et le troisième changement a été la création de l’hymne. Tous ceux qui allaient au stade l’entendaient alors. Díez Barroso a alors déclaré qu’il avait choisi l’aigle pour ce qu’il représentait, un animal fort, un animal qui vole, qui triomphe. Ça a coûté aux gens d’accepter ce changement mais, comme tout le temps dans la vie, les succès font tout accepter. Par chance, cette équipe atteint la demi-finale en 1981/1982 puis, l’année suivante, établit le record de points, 61, 26 victoires, un record qui tient encore et ne sera jamais battu puisque nous jouons désormais des tournois courts. Malheureusement, on perd en demie contre Guadalajara, avec la première bagarre dont on a parlé précédemment, et l’année suivante encore, la même équipe avec quelques ajouts, on gagne la finale face à Guadalajara. Va suivre alors une série de titres, 84/85 face aux Pumas, 85 contre Tampico Madero. On avait donc une équipe nouvelle, un nouveau surnom, un nouvel hymne. Les gens étaient en extase car ils avaient une nouvelle équipe qui gagnait. Et avec cette génération, les gens se sont mis à 100% derrière ce surnom d’Águilas. Le premier match de l’América en tant qu’Águilas aura été contre Neza (1-1) et le premier but de l’América Águilas est un retourné spectaculaire du brésilien Nílton Pinheiro da Silva dit Batata

 

Ainsi étaient nés les Águilas qui en près de 30 ans n’allaient cesser d’écrire les grandes pages du football mexicain. De grandes pages que nous vous ferons vivre au fil des prochains rendez-vous de notre saga « Au cœur de l’América ».

 

 

 

Photos et propos recueillis par Simon Balacheff, Nicolas Cougot et Pierre-Marie Gosselin à Mexico pour Lucarne Opposée.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.