L’AFC Champions League 2018 arrive à mi-course de sa phase de groupe. Si bien évidemment tout reste encore possible dans bien des groupes, certains favoris annoncés répondent présents et font déjà la course en tête. Le point avant la phase retour.
À l’Ouest, la phase aller des groupes est marquée par le sans-faute de l’ancien Lekhwiya, aujourd’hui Al Duhail, toujours commandé par Djamel Belmadi. Les Qataris et leur duo Msakni – El Arabi tournent à trois buts de moyenne par match et réussissent le sans faute, prenant ainsi déjà six points d’avance sur le troisième et avançant à grands pas vers les huitièmes. Ailleurs, les positions sont extrêmement resserrées, la palme pour le groupe D qui voit le finaliste 2017, Al Hilal en danger. Le club saoudien s’est même séparé de Ramón Díaz au lendemain de sa défaite face à Esteghlal, la sixième en 65 matchs pour l’ancien de River qui est désormais remplacé (pour le moment) par Juan Ignacio Brown, fils du premier buteur argentin en finale de la Coupe du Monde 1986. La situation est il est vrai délicate pour Al Hilal qui se retrouve lanterne rouge avant deux déplacements lors des deux prochaines journées et une phase de groupe à terminer à la maison face au leader Esteghlal. D’autant qu’il reste à savoir sur Brown ne sera qu’un intérimaire. La chance du finaliste, c’est que personne d’autre n’a gagné le moindre match dans ce groupe, le plus serré à l’Ouest. Ailleurs, la qualification s’oriente vers une lutte à trois. Dans le groupe A, le Tractor Sazi n’a toujours pas inscrit le moindre but et se retrouve en danger, Al Ahli, Al Jazira et Al Gharafa semblant d’être déjà échappé. Dans le groupe C, trois équipes sont clairement détachées : Al Wasl pointe à zéro points, Persepolis, Al Sadd et Nasaf comptent tous trois six points.
À l’Est, les gros bras sont déjà là. Même si ce fut parfois dans la douleur, notamment en ouverture face à Kashiwa, Jeonbuk se promène littéralement au classement avec trois victoires en trois matchs et surtout 15 buts inscrits (même si le champion sud-coréen devra corriger sa forte tendance aux errements défensifs) et donc deux sets passés au Kitchee de Forlán (0 point, aucun but inscrit, 10 dans la musette) et au Tianjin d’Anthony Modeste et Alexandre Pato. Le champion sud-coréen, exclu l’an passé, est bien décidé à rattraper le temps perdu, sa qualification est quasiment acquise. Du côté des Chinois, les deux favoris sont également présents. Le SIPG est en tête de son groupe devant un Ulsan pourtant séduisant mais incapable de tenir le moindre résultat, et compte déjà cinq points d’avance sur le Victory, six sur Kawasaki, un champion du Japon jusqu'ici méconnaissable sur le terrain, dans le groupe G, Guangzhou Evergrande s’est enfin mis en marche, emmené par le quadruplé de Ricardo Goulart et a pris les commandes du groupe devant la belle surprise venue de Thaïlande, Buriram, qui est tout de même allé faire un résultat face à un Cerezo en difficulté sur le plan offensif. Reste un Japonais qui réussit, les Kashima Antlers, en tête du groupe H après deux beaux succès en déplacement, à Suwon, qui a rapidement baissé d'un ton après de bons débuts en ACL sans que l'on comprenne vraiment pourquoi, et à Sydney. Un champion d’Australie qui est à la peine alors qu’il marche sur son championnat. De quoi se poser bien des questions au pays des Socceroos.
