MBS sourit, Qasem en pleurs
Irak 2-2 Bahreïn
Gonflés à bloc, les Irakiens sont, une fois encore, cités parmi les favoris. Il faut dire qu’après avoir pris le meilleur sur le Qatar et les Émirats, les Mésopotamiens faisaient figure d’épouvantail. Mais en face d’eux se dresse le Bahreïn, une victoire et deux matchs nuls face aux Lions et qui est en train de devenir la bête noire des Irakiens. Pas le temps de tergiverser, il ne faut que six minutes pour que l’enfant chéri de l’Euphrate, Mohanad Ali, ouvre la marque lorsque Shubbar ne parvient pas à capter le coup-franc d’Abdulzahra. Mais les Bahreïnis ne lâchent rien et égalisent d’une belle tête sur corner par Al-Haza à la 14e. Trois minutes plus tard, les filets tremblent encore lorsque Bayesh lobe astucieusement Shubbar après une belle passe en profondeur d’Ahmad Ibrahim. Sauf que, encore une fois, la défense irakienne craque sur un alignement dégueulasse qui permet à Marhoon de battre Jalal alors que le coup-franc était tiré depuis la moitié de terrain bahreïnie ! Le reste du match n’offrant pas de vainqueur, la terrible séance de tirs au but se devait de trancher. Et à ce petit jeu, c’est Qasem, lui qui avait marqué les deux buts de la victoire face au Qatar, qui envoie son tir hors du cadre et qualifie Bahreïn. La malédiction de Manama poursuit l’Irak qui loupe une nouvelle occasion d’accrocher une breloque dorée à une armoire bien remplie. Pour Bahreïn, le rêve continue.
Arabie saoudite 1–0 Qatar
Un match sous haute tension symbolique et politique se déroulait à Doha. Les quelques signes d’apaisement de part et d’autre ne sont pas encore suffisants pour effacer la rancœur des cœurs. Âpre, ce match est de toute façon une occasion pour les Qataris d’enfoncer une nouvelle fois leurs rivaux après la victoire en Coupe d’Asie en janvier dernier. Mais face aux hommes de Félix Sánchez, on retrouve Hervé Renard, baroudeur et fin tacticien qui doit trouver la clé de l’escape room qatarie. D’entrée de jeu, le Qatar impose son jeu et met la pression sur le but saoudien. Almoez est tout proche d’ouvrir le score mais son pied se dérobe. S’ensuit une domination stérile jusqu’à la 27e minute : Otayf permute avec Al-Ghanam et celui-ci centre en cloche pour Alhamdan aux avant-postes. Tout le monde s’attend à ce qu’Al-Sheeb s’empare du ballon mais il se fait devancer par l’attaquant saoudien qui met la balle au fond, malgré la tentative désespérée d’Al-Hajri pour sauver son but. À la surprise générale, les Saoudiens prennent les commandes et passent en mode carapace. Malgré tout, leurs flancs souffrent des incursions incessantes des Annabi mais ceux-ci ne parviennent pas à faire la différence. La défense veille au grain ou bien Al-Qarni se fend de sauvetages peu académiques mais néanmoins salvateurs. Le temps passe et le Qatar n’y arrive pas. A la 63e, un corner monstrueux de Hatim échoue sur le poteau d’un Al-Qarni tout heureux de voir le ballon rebondir sur son dos et ne pas dépasser la ligne. Les Saoudiens ne sortent plus de leur camp sauf en de rares occasions, comme celle où le tir d’Al-Abed fracasse la barre d’Al-Sheeb à la 80e. Rien n’y fait, les Saoudiens retrouvent les joies d’une finale de Gulf Cup, eux qui avaient été battus en 2014 par…le Qatar !
La finale opposera donc les Saoudiens aux Bahreïnis, pour un remake du match de poule remporté par les Faucons verts. Pour Bahreïn, c’est la deuxième finale en deux tournois, il faut saluer le travail effectué par Hélio Sousa pour créer un groupe compétitif avec un bassin de population famélique. Rendez-vous le 8 décembre !

