Retournements de situation et Fergie Time, on connait désormais les affiches des demi-finales.
Groupe A
Qatar 4-2 Émirats arabes unis
Les deux équipes sont au coude-à-coude lors de cette dernière journée, toutes deux battues par l’Irak et vainqueurs du Yémen, même si le Qatar possède une meilleure différence de buts. À la maison, les vainqueurs de la dernière Coupe d’Asie veulent faire respecter la hiérarchie et mettent la pression d’entrée. Abdelkarim Hassan, le latéral fou, est tout proche d’exploiter une grossière mésentente entre Burgosh et Al-Shamsi mais son tir échoue sur le poteau. Finalement à la 20e, une nouvelle erreur de Marzooq arrive dans les pieds d’Afif qui ne se prive pas pour célébrer son titre de joueur AFC de l’année en glissant la balle entre les jambes d’Al-Shamsi. Pas rassasié, il inscrit ensuite un penalty (28e) sur une main peu évidente de Burgosh dans la surface. On se dit que le bulldozer se remet en marche mais Al-Sheeb percute Bandar Mohammed lancé dans la surface. Nouveau penalty que transforme Mabkhout (35e) et qui remet les Émirats dans la partie. Rien à faire, Afif est intenable et envoie une nouvelle praline sur la transversale dès la reprise, mais c’est son coéquipier Al-Haydos qui profite d’un jeu à deux avec Almoez Ali pour inscrire son nom au tableau d’affichage à la 52e. Mabkhout, encore lui, réduit la marque sur un tir mal négocié par Al-Sheeb (77e) mais c’est bien le Qatar qui aura le dernier mot sur une ultime tête de Khoukhi dans le temps additionnel.
Yémen 0-0 Irak
Les deux équipes commencent à se connaître, elles qui se rencontrent pour la troisième fois en moins d’un an. Aux extrêmes de leur groupe, on n’attendait pas grand-chose de ce match et heureusement car, dès la 8e minute, Jaber est expulsé pour une horrible semelle dans la tronche d’Al-Hajeri et l’Irak s’est recroquevillé comme un chat échaudé par l’eau chaude. Vers la 52e, le tir d’Al-Matari est contré et lobe Hameed, les Yéménites laissent éclater leur joie mais pour un bref instant : en effet, Abduradu s’était essuyé les phalanges sur la face de Bayesh lors de l’action précédente. Peu importe, après 90 minutes de purge, les Mésopotamiens se retrouvent au tour suivant.
Groupe B
Koweït 2-4 Bahreïn
Incompréhensible Koweït ! Alors qu’il avait toutes les cartes en main pour se qualifier après sa victoire face aux Saoudiens, l’émirat du Nord s’est complètement liquéfié face à un Bahreïn qui n’en demandait pas tant. Celui-ci est obligé de gagner pour continuer l’aventure, alors que le Koweït peut se contenter d’un nul. C’est donc les Guerriers de Dilmoun qui attaquent pied au plancher et qui se signalent après une première occasion dangereuse dès la 15e seconde par Al-Aswad ! Les occasions s’enchainent de part et d’autre, Naser rate une tête à bout portant, et c’est finalement Hamdan, lancé par Al-Humaidan, qui va battre Hameed (notez la déclinaison de la racine HaMaDa sous plusieurs formes) à l’orée du temps additionnel. Dans la foulée, Al-Aswad rate le break sur une passe d’Al-Romaihi et permet aux Koweïtiens d’y croire. Ceux-ci reviennent dans la partie grâce à un penalty de Naser (59e) consécutif à une faute de Shaikh sur Abujabarah. Cinq minutes plus tard, ils prennent même l’avantage sur une contre-attaque conclue par le même protagoniste sur une passe d’Al-Harbi mais le but est annulé pour une faute sur le défenseur. Galvanisés par ce coup du sort inattendu, les Bahreïnis reprennent l’avantage sur un tir à ras du poteau de Shaikh, qui se fait pardonner sa bévue initiale, à la 69e. Puis dans les dix dernières minutes, tout s’accélère : Shaikh, encore lui, centre en force pour Thiago Fernandes (de la célèbre tribu arabe des Fernandes bien sûr) qui conclut en force (83e). Avec ce résultat, Bahreïn dépasse Oman au classement ! Mais stupeur, deux minutes plus tard, Zanki Ahmad réduit l’avantage et fait espérer les supporters koweïtiens. Et au bout du bout, Fernandes surgit une deuxième fois, lancé par l’inusable Shaikh, pour crucifier Hameed et offrir une qualification inespérée à son équipe ! Cruel pour les Koweïtiens, eux qui avaient commencé de la meilleure des manières, et incroyable pour les Bahreïnis !
Oman 1-3 Arabie saoudite
En tête au coup d’envoi, Oman sait que le plus dur reste à faire en se frottant à l’ogre saoudien, vexé d’avoir été défait par le Koweït. Le début du match est d’ailleurs à l’avantage de l’équipe du sultanat, qui met la pression sur la défense saoudienne. Mais sur sa première incursion, l’Arabie saoudite va s’en remettre à Al-Birakan, décalé par Al-Hamdan, qui d’un gros cachou déflore la marque (25e). Sans pour autant dominer le match, les Saoudiens vont malgré tout parvenir à doubler la mise par Babhir, bien aidé par la déviation d’Al-Musalami (42e). Les Omanais ne peuvent pas se permettre une trop large défaite et mettent donc les gaz au retour des vestiaires : Al-Alawi s’offre un festival technique ponctué d’une frappe qui prend Al-Qarni à contre-pied (55e). On pense les Omanais capables de revenir mais c’est Babhir qui tue toute velléité deux minutes plus tard d’un joli tir enroulé. Mention spéciale à la défense d’Oman aux abonnés absents et de laquelle on a extrait toute forme d’agressivité. Les Saoudiens reprennent donc les devants et se qualifient au forceps au tour suivant. Pour Oman, les derniers buts bahreïnis ont achevé leurs espoirs et le champion en titre doit donc rentrer à la maison.
Les demi-finales du 5 décembre nous offrent deux confrontations savoureuses : l’Irak affronte le Bahreïn pour la quatrième fois en cinq mois et présente un bilan négatif de deux nuls et une défaite surprise (au WAFF). Dans l’autre match, l’affrontement géopolitique incandescent entre l’Arabie saoudite et le Qatar vaudra son pesant de cacahuètes !

