Il y a quelques saisons, les Nix avaient suscité bien des débats alors qu’ils étaient à deux doigts d’attraper une place en Ligue des Champions. Et voilà qu’aujourd’hui le seul néo-zélandais de la A-league recommence.

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Maux de tête et polémique

Mars 2010, invité surprise du tour final, les Wellington Phoenix crée la polémique en terres australiennes alors qu’ils se retrouvent à portée d’une qualification en Ligue des Champions. Tollé général. Avec une confédération asiatique qui refuse de voir un club océanien participer à son épreuve (nous en avions parlé chez nos amis de PKFoot), la perspective de voir des Nix décrocher un ticket pour la prestigieuse compétition continentale avait alors provoqué quelques maux de tête. C’était dans ce contexte que le vol d’un match face à Sydney avait réglé l’affaire (voir Lucarne Asiatique : destins croisés).

Cinq ans plus tard, alors que la FFA (Fédération Australienne de Football) avait pris le temps de renouveler les licences des neuf autres franchises pour les 20 prochaines saisons, se montrant d’un étonnant mutisme quant aux Nix dont le contrat s’arrête l’an prochain, la bande à Ernie Merrick fait de nouveau parler d’elle. Premier round la semaine passée à Perth où les Nix ont d’abord énormément souffert face au leader avant d’attendre l’heure de jeu pour prendre le contrôle du match et réussir à s’imposer sur le fil, prenant alors la tête du championnat. Deuxième round ce dimanche à Brsibane où une nouvelle polémique est née.

Quelques jours après avoir dominé Suwon en ACL sans parvenir à s’imposer, Brisbane devait absolument s’imposer chez lui pour recoller à Melbourne City auteur de deux victoires en deux semaines qui lui donnaient cinq points d’avance dans la lutte pour la dernière place en play-off. Dominés les Roar ont pourtant ouvert le score (but de Kaluđerović dès la cinquième minute) avant finalement de craquer sous les assauts des Nix. En seconde période, Wellington poursuivait sa domination et aurait pu faire le break peu avant l’heure de jeu après un coup-franc de Bonevacia qui trouvait McGlinchey seul aux six mètres. C’est alors que la polémique du week-end allait arriver. Une pluie torrentielle s’abattait sur le Suncorp Stadium, rendant les conditions de jeu plus que délicate. 73e minute, le verdict tombait, Alan Milliner l’arbitre de la rencontre mettait fin au match de water-polo. C’est à ce moment que la polémique prenait de l’ampleur. Car l’Australie est un pays qui aime l’originalité et la FFA est l’un de ses meilleurs exemples. Si un match est stoppé en raison de la météo en seconde période, celui-ci n’est pas rejoué (ni entièrement, ni les minutes restants), le score est alors entériné. Vous l’avez compris, avec ce cadeau de 17 minutes, Wellington fait coup double : il conserve la tête du championnat et surtout, prend 4 points d’avance sur ses poursuivants directs

 

Trio infernal

Car derrière, ils sont trois lancés à la poursuite des Nix. Premiers d’entre eux, le Melbourne Victory et leur nouvelle star Fahid Ben Khalfallah à l'image de ses trois passes décisives lors du déplacement à Sydney et dont le nom de murmure avec insistance pour devenir joueur de la saison. Porté par les performances de grande classe de l’ancien girondin, le Victory peut encore revenir à un point du leader s’il parvient à s’imposer le mois prochain à Brisbane lors du match en retard de la 18e journée. A ses côté, Sydney est également porté par un joueur, Marc Janko, et son incroyable série de 12 buts en 7 matchs stoppée ce week-end par l’autre club de Melbourne venu s’imposer à l’Allianz Stadium, alors que Perth a semble-t-il oublié le goût de la victoire, la dernière remontant à début janvier (3 nuls et 7 défaites) et se retrouve désormais quatrième avec un tout petit point d’avance sur Adelaïde. Les Glory devront absolument s’imposer la semaine prochaine face à des Wanderers totalement hors course (pour preuve, les tenants de l’ACL ont réussi à perdre face à Newcastle) pour enfin mettre fin à cette série noire et continuer d’espérer retrouver l’une des deux places directement qualificative pour les demi-finales, places qu’ils ont occupées à 18 reprises depuis le début de la saison.

 

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Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.