
L’avant match était succulent, comme à leur habitude, les supporters du Western Sydney Wanderers se faisaient entendre derrière la bannière du « Red and Black Bloc » dans la ville d’Adélaïde. Les paris étaient serrés, tout était possible tant les demi-finales nous avaient offert des scénarios improbables. Dans cette finale disputée devant 50'119 spectateurs, les errances défensives ont été payées cash.

Photo : Morne de Klerk/Getty Images
Des festivités hautes en couleurs et des camps de supporters prêts à donner de la voix pendant 90 minutes étaient présents pour accueillir les vingt-deux joueurs de cette finale. Des préparations dignes d’un très grand évènement national nous offrant une édition 2016 avec un duel à distance entre Guillermo Amor, le tacticien, et Tony Popovic, le meneur d’homme. Avant le match, l’enjeu était double : Adélaïde United n’avait jamais gagné ce titre de Championship tout comme le Western Sydney Wanderers. Les deux formations essuyaient deux revers en finale des play-offs. Mais dans leur Adélaïde Oval, les Reds avaient un très bon pourcentage de victoire.
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Contrôlant les premières minutes de la rencontre, le Western Sydney Wanderers surprenait une première fois Adélaïde United. Parti en contre, le Wanderers ne réussissait pas ouvrir le score malgré un trois contre deux. Romeo Castelen dérobait sa frappe, juste avant, Nikolai Topor-Stanley avait obtenu un corner (4ème). Le jeu se neutralisait et la tendance penchait du côté du Western Sydney Wanderers posant le pied sur le ballon jusqu’à obtenir plus de 70% de la possession de balle. Malgré cette domination dans le jeu, Adélaïde savait remonter le ballon comme Guillermo Amor lui avait appris et sa défense était rentrée parfaitement dans son match repoussant tour à tour les quelques intrusions offensives du Wanderers. Contre le court du jeu, le Wanderers se mettait une balle dans le pied. Aguilar dégageait le ballon sans chercher de partenaire à la retombée, Stefan Mauk récupérait pour lancer Marcelo Carrusca sur l’aile gauche qui adressait alors un centre dans la surface. Tel un renard des surfaces Bruce Kamau coupait devant le nez de Scott Jamieson, passif sur l’action, pour ouvrir le score (22ème). Il a fallu une seule approximation de la défense de Sydney pour se faire punir.

Photo : Daniel Kalisz/Getty Images
Le moral d’acier des joueurs de Tony Popovic leur donnait l’obligation de repartir de l’avant et sur corner, Brendon Santalab croisait trop sa tête loupant une balle de but alors qu’il avait réussi à se sortir du marquage de la défense d’Adélaïde. Ensuite les deux jeunes d’Adélaïde, Stefan Mauk et Bruce Kamau bloquait Andreu récupérant un très bon ballon dans le camp adverse, le buteur Kamau allait provoquer la défense et essayer de trouver Bruce Djite ou Sergio Cirio sur les côtés mais Nikolai Topor-Stanley préférait stopper d’une balayette Kamau donnant un coup-franc bien placé à Adélaïde. Ce que le défenseur d’expérience de 31 ans avait oublié, c’est qu’Isaias Sanchez avait déjà expédié au fond des filets une opportunité similaire au tour précédent contre Melbourne City. Bis repetita. Isaias Sanchez enlevait la toile d’araignée de la lucarne d’Andrew Redmayne (34ème). Les trois buts de Brisbane Roar étaient malchanceux, ici, sur cette finale, le déficit des deux buts est entièrement de la faute de erreurs défensives de la part du Western Sydney Wanderers. Pourtant les joueurs continuaient de se rebeller, persuadés de pouvoir réaliser un exploit similaire et remonter la pente.

Photo : Morne de Klerk/Getty Images
Au retour des vestiaires, le jeu était différent, Adélaïde prenait la clef du jeu s’offrant plusieurs occasions avant de laisser le ballon à Sydney qui profitait sur une action menée par Romeo Castelen pour réduire la marque et relancer complètement le match, faisant ainsi se lever Guillermo Amor de son banc. Scott Neville surgissait en retrait, oublié de tout marquage, sa frappe en puissance et enroulée ne laissait aucune chance à Eugene Galekovic. Sydney était complètement relancé et la remontada était possible. Les deux formations partaient alors dans un combat d’actions cadrant toutes leurs frappes pour Sydney sans inquiéter Eugene Galekovic jusqu’à ce qu’Adélaïde se voit refuser très logiquement leur but du sacre. Tout juste entré en jeu, Kearyn Baccus recevait un ballon chaud, une glissade, un mauvais contrôle et Pablo Sanchez traînait juste derrière pour aller enfiler un troisième but pour Adélaïde United (90ème). Le but du sacre, celui du doublé. Toute l’équipe et une partie du staff s’en allait sauter dans la tribune derrière les buts célébrant de joie avec leurs supporters, ils étaient champions chez eux, dans leur ville en décrochant un titre qu’il n’avait jamais touché auparavant. Ce dimanche premier mai, Adélaïde a pris une nouvelle dimension dans le football australien. Adélaïde United entre dans le cercle avec Sydney FC, Melbourne Victory et Brisbane Roar, club fermé de ceux à avoir réussi le doublé Premiership/Championship.
Le résumé
Photo une : Photo by Daniel Kalisz/Getty Images

