Fin de série pour le Sydney FC, les Mariners ont fait tomber le géant. Un statut que Melbourne Victory ne peut faire valoir en ce début de saison. Au contraire d’un Newcastle Jets toujours autant opportuniste et d’un Wellington Phoenix qui s’offre un grand bol d’air.

Venus en très grand nombre assister à une énième victoire de leur club, les supporters de Sydney FC se sont vite aperçus que la tournure du match allait être en leur défaveur. Déjà peu entraînant la semaine passée face à Melbourne City, Sydney FC perd de son rayonnement. Et perd son trône d’invincible après 33 matchs depuis leur dernière défaite. Les Mariners ont fait chuter les Sky Blues. Andrew Hoole battait Andrew Redmayne (1-0, 19e) dans un premier temps. Les visiteurs n’ont rien fait. Cantonné dans son jeu, le groupe de Graham Arnold n’a cadré qu’une seule frappe, leur adversaire trois. À l’heure de jeu, Jake McGing faisait le break (2-0, 55e). La victoire était là, Paul Okon savourait. La première victoire, à domicile, contre un géant. Force est de constater que les Mariners seront boostés au prochain match et ce malgré l’expulsion d’Alan Baro, qui n’a pas profité au Sky Blues de revenir dans la partie. Avec un point en deux matchs, Sydney FC se voit contraint de passer le témoin tout en haut du classement. Car Newcastle Jets a saisi l’opportunité.

En terre adverse, Newcastle Jets s’est fait bouger. Beaucoup bouger. Mickael Marrone expliquait ainsi « On avait la maîtrise du match, puis on s’est écroulé ». Profitant d’une défense lente prise de vitesse, Nikola Mileusnic battait un Jack Duncan trop juste (1-0, 24e). Les dires de Marrone étaient exacts, Adelaïde a eu la mainmise sur le jeu, poussant des Jets dans leurs derniers retranchements. Mais, à la différence des Reds, à Newcastle, on ne gaspille presque plus les occasions de buts. Même si le raté de Roy O’Donovan a fait le tour des télés australiennes, il n’avait pas de poids sur les épaules avec cet échec. Newcastle avait réussi à revenir dans la partie. Bénéficiant notamment d’une défense complètement à la ramasse, rappelant le raté de Paracki avec Wellington Phoenix, Adelaïde donnait le but du 2-1 à Andrew Nabbout. L’Australo-Libanais, en plein confiance, n’avait aucun mal à battre Paul Izzo. Les Reds présentent ainsi un bilan de trois défaites de rang, bien loin des espérances du début de saison. À l’heure actuelle, beaucoup de choses clochent à Adelaïde United. Victime de départs massifs durant l’intersaison, il ne faudrait pas être déjà trop critique envers une équipe en plein reconstruction. L’argument ne s’applique pas au Melbourne Victory. La presse a déjà tiré la sonnette d’alarme, Melbourne Victory ne fait plus peur et est même une proie facile. Peu de mouvements, des renforts peu enclins à jouer le collectif, une défense trop remuée pour un club de ce standing. Nouvelle démonstration face à Brisbane. S’il fallait retenir un nom, c’est bien celui du français, Eric Bauthéac. Complètement dans son monde et survolant tout adversaire présent à l’AAMI Park, l’ancien Dijonnais s’en est allé avec une arcade ouverte et quelques coups reçus à travers des actes d’antijeu de Thomas Deng ou Rhys Williams. Mais, à l’image du numéro 22, homme à tout faire de ce Roar, Brisbane aurait dû gagner compte tenu de la prestation. Malheureusement pour le Roar, puni par le retour en fanfare de Besart Berisha, Brisbane, amputé de ses meilleurs joueurs, bloqué à l’infirmerie, a dû se contenter du partage des points. Même s’il montre des signes plus encourageants qu’un Melbourne Victory très loin de son niveau.

L’image de la journée était un Westpac Stadium redevenu vide. Plein lors du tour de barrage international entre la Nouvelle-Zélande et le Pérou, il a timidement retrouvé un Wellington qui ne n’attire pas autant le peuple néo-zélandais. Pourtant, face à Perth, ce fut un carton plein, Paracki a pris sa revanche sur la saison passée où il avait offert un but à Roy O’Donovan en participant au festival des ‘Nix. Privé de Adam Taggart et ce pour plusieurs semaines, Perth Glory a chaviré dans les derniers instants, donnant la première victoire à Wellington dans ce championnat édition 2018. Pourtant, rien n’était acquis. Perth Glory menait dès la 9e minute grâce à Xavi Torres et égalisait avec Shane Lowry à 2-2 après la mi-temps, sauf que, Perth Glory n’avait pas Roy Krishna dans son effectif. Couronné de trois assists, le Fidjien est une nouvelle fois le maillon fort de cette franchise. Quel talent aurait-pu-t-il être s’il avait été recruté ailleurs ? En tout cas, il fait une nouvelle fois les beaux jours des ‘Nix. Des beaux jours, comme ceux du WS Wanderers remerciant chaleureusement Vedran Janjetovic auteur d’un match XXL face aux remuants Citizens. Ross McCormack et autres n’ont rien pu faire, Vedran « Snake » Janjetovic n’a pu être battu uniquement sur pénalty, transformé par l’Ecossais. Et si Oriol Riera n’apprécie guère se faire remplacer (une image qui a fait le tour de l’Australie), Josep Gombau se satisfait de ce score, largement mérité au vu de la physionomie du rencontre. La défense du WSW s’est une nouvelle fois montrée inquiétante, pas pour Josep Gombau, tout juste installé au poste d’entraîneur. Il promet encore plus de travail et de perfectionnement avant de pouvoir être jugé.

Les buts

Résultats

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Classement

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Antoine Blanchet-Quérin
Antoine Blanchet-Quérin
Spécialiste du football australien, néozélandais et océanien pour Lucarne Opposée.