Début des groupes C et D avec, pour l’ensemble des favoris et outsiders, un coup d’envoi plus que poussif.
Groupe C : l’exploit éthiopien.
Jouer le tenant du titre en ouverture de la compétition qu’on n’a plus connu depuis plus de 30 ans n’est jamais chose aisée. Le jouer après avoir vu son gardien logiquement expulsé à 10 minutes de la pause puis encaissé un but peu avant le retour aux vestiaires l’est encore moins. Pourtant, à 10 contre 11, l’Ethiopie a fait mieux que bousculer les Chipolopolos d’Hervé Renard. Il y aura ce penalty manqué en milieu de première période qui aurait pu changer plus tôt le cours du match. Reste qu’en revenant au score en seconde période, les Antilopes Walyas auront largement bousculé une défense zambienne bien mal inspirées et qui aura pu compter sur Mweene pour sauver le point du nul. Reste que le groupe est totalement ouvert.
Car dans l’autre rencontre, le Nigeria de Stephen Keshi aura également souffert face au Burkina Faso d’un étincelant Pitroipa. Menant à la pause, les Super Eagles vont en effet longtemps reculer après l’expulsion du buteur Emenike pour finalement craquer dans les derniers instants sur un ultime rush de Pitroipa conclu par le lorientais Alain Traoré.
Groupe D : l’Algérie chute d’entrée.
L’heure était alors venue au groupe de la mort de conclure cette première journée. Fatigué de perdre, la Côte d’Ivoire aura surtout longtemps souffert pour arracher une victoire essentielle face au Togo. Malgré l’ouverture du score rapide de Yaya Touré sur une action assez heureuse, les Eléphants vont bafouiller jusqu’à l’égalisation togolaise avant de finalement trouver l’ouverture dans les ultimes secondes. De quoi donner des regrets aux Eperviers d’Emmanuel Adebayor, auteur d’un des plus beaux ratés de ce début de compétition.
Restait enfin le duel du Nord entre Algérie et Tunisie. Totalement bloquée la rencontre n’aura jamais réellement décollée. Devant une Tunisie prudente, l’Algérie de Vahid Halilhodzic a finalement propose trop peu de choses pour espérer décrocher la victoire. Pire, un bijou signé Youssef Msakni dans les ultimes secondes du match allait plonger les Fennecs dans le doute. La Tunisie réalise la belle opération de la soirée.