Alors que le Clásico Tapatío prévu dimanche était repoussé au mois prochain en raison de la menace de l’ouragan Patricia, la 14e journée de l’Apertura mexicain restera celle de la chute des leaders. Conséquence, tout se resserre davantage.

L’affaire de la main

Indestructibles chez eux, les Pumas accueillaient d’autres félins, les Jaguares qui ne mordaient plus depuis plus d’un mois et un carton face à León. Et si le match fut, comme toujours au Mexique, des plus spectaculaires, son héros aura été Paúl Delgadillo, l’arbitre. Entre des décisions assez sévères à l’encontre de joueurs universitaires, mauvais décompte de temps additionnel, les hinchas des Pumas avaient déjà bien des choses à lui reprocher, mais la main évidente de Silva dans les derniers instants restera probablement la décision la plus polémique, celle qui entérine la première défaite du leader chez lui dans ce tournoi. Il ne faut tout de même pas négliger le match disputé par les Jaguares de La Volpe. Dominateurs en début de match, les chiapanecos se faisaient pourtant piéger sur un contre parfait emmené par Ismael Sosa dont le débordement lui permettait de servir en retrait Lalo Herrera pour le 1-0 en mode mouvement d’école. Mais les Jaguares ne bronchaient pas. Mieux, ils se procuraient les meilleures situations et allaient être récompensés par l’ouverture du score de Silvio Romero, qui, servi par Hurtado, fusillait Palacios de l’entrée de la surface. Les Auriazules n’y arrivaient pas. Vidangossy débordait côté droit et el Chelo Alatorre marquait contre son camp, Chiapas virait en tête à la pause. Guillermo Vázquez sortait Dante López qui avait pris la place du suspendu Fidel Martínez et lançait Daniel Ludueña. Sans succès, Chiapas semblait contrôler la partie. Les choses changeaient au retour des vestiaires quand les Pumas accéléraient enfin. Sur un superbe mouvement collectif, Sosa régalait et égalisait de nouveau. L’espoir d’un succès des locaux ne durait que 10 minutes, le temps pour Armenteros de nettoyer la lucarne de Palacios sur coup-franc. Pumas allait ensuite pousser sans jamais parvenir à tromper un Jiménez infranchissable qui multipliait les parades jusqu’à la fameuse main non sifflée de la 90e minute, celle qui aurait permis au leader de conserver son invincibilité à domicile depuis 7 matchs (7 victoires).

Chute collective des leaders

La chute du leader aurait pu/dû faire les affaires des poursuivants. Le seul souci est qu’aucune équipe du top 5 ne s’est imposée ce week-end. Pire, à l’exception des Tigres qui ont gratté un point face à la lanterne rouge Dorados, tous ont perdu. Premier à entrer en piste, premier tombé, Toluca n’a rien pu faire face aux Tiburones qui d’entrée de partie dominaient les débats et, emmenés par un Julio Furch qui, avide de revanche après son penalty manqué en Copa MX qui coûte la demi-finale, n’a mis qu’une mi-temps pour tuer le match. Deux buts de l’argentin, un troisième signé Leobardo López, les Tiburones se sont ensuite contenté de gérer le match, trouvant tout de même le moyen de se faire peur en fin de match mais de sauver une victoire logique qui leur permet de rester dans le top 8. Deuxième à terre, América. A l’Azteca, les Águilas ont subi les foudres de l’intenable Tito Villa et la malice tactique de Vucetich qui a parfaitement réussi à annihiler les offensives des joueurs d’Ambriz, empêchant Aguilar et Andrade de générer les situations des locaux. Ambriz aura beau terminer le match avec six attaquants sur la pelouse (Martin Zuniga, Victor Rodriguez, Miky Arroyo, Darwin Quintero, Osvaldo Martinez et Carlos Rosel), le piège tendu par les Gallos Blancos s’est refermé sur eux, le but de Villa étant le seul du match. Il permet aussi à Querétaro de rester au contact du top 8.

Dernier leader à tomber León. Restant sur deux défaites de rang, la Fiera de Pizzi a encore cédé. Face à ses hommes, Puebla regardait dans deux directions : l’œil sur le Cociente qui voit le club engagé dans la course au maintien, l’autre sur l’Apertura avec une perspective de Liguilla. Conséquence, les Camoteros étaient obligés de s’imposer. Seul souci, pendant près de 40 minutes, jamais Puebla n’a été capable de véritablement faire trembler l’arrière garde de León jusqu’à ce que l’éternel Luis Gabriel Rey ne vienne faire trembler les filets juste avant la pause. La seconde période voyait la Fiera tenter de revenir sans pour autant inquiéter Campestrini, faute de rigueur technique dans les zones chaudes. Puebla s’impose donc et revient à un point de León et América, à hauteur des Tigres.

Ce retour des Camoteros souligne l’extrême densité de l’Apertura. Les leaders tombés l’ensemble des poursuivants s’est imposé. Pueba, Veracruz, Querétaro et Jaguares donc mais aussi les Rayados et son intenable trio Cardona – Funes Mori – Pabón, la dynamite colombienne s’offrant un doublé et une passe décisive face à un Tijuana qui se sépare déjà de Romero après seulement quatre mois et demi et 13 matchs passé à la tête des Xolos.

Les buts

 

 

Résultats

Classement

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.