Lundi 03 décembre 2012

Los Angeles Galaxy

Remake de l’an passé, la dix-septième finale de la MLS opposait un Galaxy et sa pléiade de stars au Dynamo avide de revanche.

Même lieu, mêmes équipes, même contexte : la finale MLS bégayait cette saison avec de nouveau le duel GalaxyDynamo au Home Depot Center. Dans leur antre, les hommes de Bruce Arena souhaitaient, comme l’an passé, faire le meilleur des cadeaux de départ à leur médiatique David Beckahm. L’occasion aussi de devenir le troisième club de l’histoire à conserver son titre et surtout de rejoindre DC au sommet du palmarès historique (4 titres), Houston pouvant rejoindre LA en cas de succès.

Le match :

« Je pense que nous les avons dominés », « Je pense que cette année c’est différent. Pour être honnête, je ne sais pas si je dois pleurer ou vomir ». Bobby Boswell, comme son entraîneur, résument à leur manière cette 17e finale MLS qui aura finalement basculée sur deux évènements contestables. Car pendant près d’une heure, le plan de jeu mis en place par Houston aura parfaitement fonctionné. Dominateurs au milieu, les oranges se procuraient les meilleures situations avant d’ouvrir le score au meilleur des moments quand, lancé dans le dos de la défense de LA, Calen Carr s’en allait fusiller Josh Saunders. Reste qu’à deux reprises Los Angeles avait montré les crocs : d’abord sur un débordement de Keane, remarquablement lancé par Beckam, Landon Donovan gâchait une occasion incroyable avant la fin du premier quart d’heure, ensuite sur une tête de Magee suite à un centre de Beckham. A la pause donc, l’avantage pour Houston était logique et on voyait mal comment LA allait inverser la tendance.

Le Galaxy allait le faire en seconde période en reprenant le contrôle du milieu. Emmené par un Juninho retrouvé, LA prenait le match en main et dominait le second acte. Un but logiquement refusé à Robbie Keane d’entrée de deuxième mi-temps lançait le Galaxy qui égalisait à l’heure de jeu par Omar Gonzalez qui décollait sur un centre magique de Juninho. 1-1, le match allait ensuite basculer sur une erreur d’arbitrage. Une première en défaveur de LA qui se voyait injustement refuser un nouveau but puis un en faveur des hommes d’Arena sur un penalty généreux accordé à LA permettait à Donovan de donner l’avantage à ses couleurs. Houston allait alors tout tenter, s’exposant aux redoutables contres du Galaxy. Au bout des arrêts de jeu, sur un énième contre californien, Robbie Keane obtenait son penalty qui délivrait alors de Home Depot Center. LA conserve sa couronne, son capitaine Donovan remportant son 5e titre et rejoignant ainsi Jeff Agoos et Brian Mullan aux sommets du palmarès américain.

Résumé vidéo :

Quel bilan ?

Les stars qui jouent parfaitement leur rôle à l’image d’un Thierry Henry, deuxième meilleur joueur de la ligue qui aura porté à lui seul les Red Bulls, les favoris qui tiennent leur rang et les traditionnelles surprises des play-offs, cette campagne 2012 aura été passionnante. A l’Est, si New York gagnerait à se renforcer derrière, le Sporting Kansas, Houston, Chicago ou DC ont montré qu’ils pouvaient rivaliser avec les géants de l’Ouest. De leur côté, des San José, Salt Lake, Seattle et Los Angeles ont parfaitement assumé leur statut de favoris, la seule déception étant de voir finalement les Earthquake, si dominateurs tout au long de la saison sortis d’entrée par le futur vainqueur. On notera aussi la belle première saison de l’Impact qui termine avec le même bilan comptable que les Timbers la saison dernière. Pour les canadiens, le plus dur ne fait que commencer, la seconde saison s’avérant toujours plus délicate.

Au niveau des récompenses, sans surprise, San José domine : « Wondo » décroche le titre de meilleur joueur de l’année, Frank Yallop, son coach, celui d’entraîneur de l’année alors que Federico Higuain, qui a dynamité l’attaque du Crew remporte celui de meilleur recrue de la saison alors qu’il n’a disputé que 13 matchs ! A noter enfin que le « onze type » de l’année salue l’excellent parcours du Sporting Kansas qui place 4 joueurs, dont Aurélien Collin l’autre français présent dans ce onze aux côtés de Thierry Henry.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.