La belle affaire des Timbers à Seattle 

Matchs aller des demi-finales de conférence en MLS : l’occasion pour les moins bien classés de faire tomber les favoris annoncés à l’heure du sprint final.

Nombreux sont les médias européens à ne pas comprendre la formule play-offs de la MLS (certains la pensant même unique au monde). Il faut dire qu’il est fréquent de voir une équipe qui a survolé la phase régulière se faire sortir d’entrée de play-offs et voir sa saison terminée prématurément.

Les demi-finales de conférence 2013 tendraient à prouver le contraire.

Premiers à entrer en piste, les Revs de New England restaient sur une belle série en phase régulière et se préparaient à recevoir un Sporting Kansas victime collatérale la saison passée. La première période était fermée bien que sous contrôle du Sporting. Sur un terrain indigne d’une retransmission télé (merci les marquages NFL), New England revenait avec de meilleures intentions et trouvait récompense peu avant l’heure de jeu après qu’Andy Dorman ne vienne récupérer un ballon repoussé par Nielsen. 10 minutes plus tard, une action à deux exter du droit permettait à Kelyn Rowe de doubler la mise. Mais les espoirs du Sporting n’étaient pas encore totalement perdus, Aurélien Colin réduisait le score dans la minute suivante.  Comme l’an passé, le Sporting s’incline pour son premier match de demi-finale de conférence mais n’aura besoin que d’un but pour se qualifier.

Toujours à l’Est, le choc attendu opposait New York à Houston, la meilleure équipe de la phase régulière face au dernier double finaliste. Favoris annoncés, les Red Bulls assumaient leur statut : débordement de Thierry Henry, un centre parfait pour Cahill qui profitait de la sortie hasardeuse de Hall et New York ouvrait le score. 10 minutes plus tard, le match semblait plié. Eric Alexander, parfaitement lancé, s’offrait un numéro de soliste et doublait la mise. Il en fallait plus pour démobiliser les Dynamos. Au retour des vestiaires, Houston prenait la rencontre par le bon bout, réduisait le score rapidement (but de Clark d’entrée de deuxième mi-temps) et allait faire craquer New York. En énorme tacle dangereux de Jamison Olave et les Red Bulls se retrouvaient à 10 contre 11. La pression s’accentuait et dans les ultimes secondes Omar Cummings, de retour de blessure, offrait une égalisation finalement logique pour Houston. Comme l’an passé, New York pourtant favori concède le nul en match aller de sa demie.

A l’Ouest, le match attendu était le derby Seattle – Portland, annoncé comme la meilleure publicité pour la MLS en termes d’image de stade en feu .Près de 40000 spectateurs étaient venus s’amasser dans le CenturyLink Field de Seattle, espérant voir les Sounders creuser l’écart avant le terrible retour à Porter Land. Ce ne sera pas le cas. Bien organisés et repliés en défense, décidés à profiter au maximum des contres qui se présenteraient à eux, les Timbers ont tendu le piège parfait. Ouverture du score de Ryan Johnson au quart d’heure, deuxième coup de canon en milieu de seconde période et Portland s’offre le duel des rivaux de l’Ouest. Seattle, qui a touché deux fois la barre, réduira l’écart dans les derniers instants mais devra aller chercher un exploit à Portland pour espérer se qualifier.

L’heure était donc venue de voir le double tenant du titre remettre celui-ci en jeu face à l’ambitieux Real Salt Lake. Et Los Angeles aura parfaitement su gérer les 4-2-3-1 des Royals, trouvant les intervalles dans le dos de leur défense. C’est pourtant sur une attaque placée assez classique que le Galaxy s’imposera : un débordement de Keane, une passe en retrait aux 25m et un missile signé Sean Francklin. Plusieurs fois le Galaxy tentera ensuite de creuser l’écart sans jamais y parvenir. Le Real Salt Lake recevra le double tenant du titre avec pour mission de marquer à deux buts de plus que leur adversaire, soit exactement ce qu’il avait réussi à faire lors de leur dernière confrontation.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.