Davies ramène Houston

Demi-finales de conférence retour en MLS et les deux géants médiatiques sont tombés. Si la défaite de Los Angeles respecte finalement l’ensemble de la saison régulière, celle des Red Bulls est synonyme d’exploit pour leur bourreau.

Entre le prévisible et la malédiction. Alors qu’ils menaient 2-0 après 30 minutes à l’aller, les New York Red Bulls s’étaient fait reprendre par Houston dans les derniers instants. Et déjà, on se disait que ce match sentait le remake de la saison dernière face à DC United. C’est peu de le dire. Match retour, énorme boulette de Hall et Wright-Phillips ouvre le score pour New York. La messe est dite pourrait-on penser. Il n’en sera rien : Davies ramène les Dynamo cinq suite à une horrible relance plein axe de Sekagya. Et le spectre de la défaite de l’an passée commence à planer. D’autant que Hall se réveille et va sauver à de multiples reprises Houston. Les Red Bulls s’essoufflent, trouvent la barre par Henry, les minutes filent. Prolongation, arrive ce que tout le monde imaginait : 104e minute, débordement côté droit, remise de Weaver et Cummings se jette, Robles est trop court, Houston passe devant alors qu’il ne reste que 15 minutes à jouer. New York aura des situations mais rien n’y fera, comme l’an passé, comme d’habitude aurait-on envie de dire, New York tombe en demi-finale de conférence et voit ses chances de titre s’envoler.

En finale, Houston croisera le Sporting Kansas. Battu à l’aller, le Sporting aura attendu les derniers instants de la première mi-temps pour revenir à hauteur des Revs. Centre de Myers, un ballon qui traine dans les six mètres et Aurélien Collin surgit : 1-0 à la pause. Le Sporting se procurera ensuite plusieurs situations de break sans y parvenir. Et comme souvent en pareille situation, à 20 minutes de la fin, les Revs revenaient dans le match. De quoi assommer. Sauf que la force de caractère du Sporting Kansas est impressionnante. Ces derniers repartaient à l’assaut des buts des Revs et allaient rapidement reprendre les devants sur un amour de demi-volée de Sinovic. Comme à New York, prolongations. 113e minute, alors que chaque équipe avait frôlé le KO, une mauvaise relance de Reis est interceptée par Feilhaber qui déborde et offre un caviar à Bieler. Le buteur argentin ne se fait pas prier et marque son premier but depuis deux mois. Celui de la finale de conférence.

A l’Ouest, la logique de la saison régulière aura finalement été respectée. A Portland, les Sounders, battus à l’aller, n’ont jamais été en position d’espérer. Largement dominés par des Timbers bien plus offensifs qu’à l’aller, Seattle rentrait aux vestiaires avec 2 buts de retard (3 au total) après un penalty pour une faute de main de Djimi Traoré à la demi-heure et un but de Diego Valeri. Le match était définitivement plié dès le retour des vestiaires avec le troisième but des Timbers. Seattle sauvera quelque peu l’honneur en fin de rencontre, réduisant le score et minimisant l’ampleur de l’écart séparant les deux équipes. Pour sa première en play-offs, Portland va en finale de conférence.

En finale, les Timbers ne retrouveront pas le double tenant du titre. Car au Rio Tinto, le Real Salt Lake a retrouvé son losange pour prendre le meilleur sur Los Angeles. Magie du football, les héros sont Sebastian Velásquez, présent sur le terrain en raison de l’absence de Ned Grabavoy et auteur de son premier but en MLS, et Christopher Schuler, absent pendant plus de la moitié de la saison sur blessure. Un sacré pied de nez au destin qui envoie enfin le Real Salt Lake en finale de conférence alors que pour le double tenant, après une saison très (trop) irrégulière, la fin de cycle ne semble finalement pas si loin.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.