
Pour la première fois de l’histoire, les 20 équipes de MLS ouvraient le même week-end. L’occasion pour elles de faire tomber des records de but et de lancer de la meilleure des manières la saison 2016.
36 buts en 10 matchs. Tel est le bilan chiffré du premier week-end de la MLS 2016 qui débutent ainsi sur les chapeaux de roue, offrant quelques belles émotions et déjà, quelques golazos.
Après avoir enfin décroché une place en play-offs l’an passé, Toronto avait joué enfin sur la continuité pour aborder 2016 et franchir ce cap supplémentaire. Sans Altidore, Greg Vanney avait choisi la triplette Lovitz – Giovinco – Endoh pour menacer l’arrière garde de Red Bulls qui allaient s’appuyer sur leur 4-2-3-1 qui permettait aux locaux de mieux occuper le terrain et permettait de générer la première vraie occasion du match après une combinaison Wright-Phillips – Sam. New York semblait contrôler la partie mais Toronto attendait patiemment son heure, la merveille Giovinco venant illuminer la fin du premier acte sur un solo qui voyait la Fourmi Atomique enchaîner sombrero – petit pont et tentative de lob du milieu du terrain. Le scénario était quelque peu identique au retour des vestiaires, la première véritable situation pour les Red Bulls, Wright-Phillips slalomant, évitant la sortie d’Irwin mais se gênant avec Grella au moment de cadrer. Mais là encore, les Reds attendent la fin de période pour frapper. Endoh et Giovinco envoyaient un premier avertissement à l’entrée du dernier quart d’heure, l’italien trouvant le poteau de Robbles mais New York n’en tenait pas compte. Les Red Bulls allaient le regretter lorsqu’Endoh obtenait un penalty cinq minutes plus tard. Giovinco ouvrait alors son compteur but avant d’ouvrir celui des passes décisives dans les arrêts de jeu pour offrir à Delgado le but du break, celui de la première belle victoire du TFC sur la pelouse de la meilleure équipe de la dernière phase régulière.
Du côté de City, Patrick Vieira allait faire sa grande première avec un déplacement annoncé plutôt facile sur le terrain d’un Chicago Fire, pire équipe de 2015. L’occasion pour le français, malgré l’absence de Lampard, de tester son 4-3-3 et surtout de prendre de la confiance en démarrant du bon pied. D’entrée de partie, on se rendait compte que ce ne serait pas la soirée des défenses. Après une première banderille signée Gilberto sur le but de City et une réplique de David Villa, les visiteurs ouvraient le score sur une merveille enroulée de Tommy McNamara avant de se faire reprendre dans les 10 minutes suivantes sur un but de Cociş qui exposait les soucis défensifs qui semblent encore de rigueur côté City. D’autant que si les hommes de Vieira se montraient efficaces devant, prenant deux buts d’avance avant la pause, ces largesses défensives allaient leur coûter bien des tracas, City se montrant incapable de gérer son avance. Chicago réduisait deux fois le score mais ne revenait finalement pas au score. New York City ouvre par une victoire spectaculaire mais les soucis présents en 2015 semblent toujours présents en 2016. Souci supplémentaire pour la bande à Vieira, le prochain adversaire, Toronto, ne laissera pas passer cela la semaine prochaine.
La folie pure du week-end est venue de Floride avec le retour miraculeux d’Orlando face au Real Salt Lake. Miraculeux parce que si Orlando a eu la possession, a beaucoup frappé au but et multiplié les corners (12-2), le Real Salt Lake n’a finalement pas véritablement été en danger pendant l’essentiel du match, réussissant à prendre même deux buts d’avance, l’excellent Joao Plata s’offrant un doublé une première fois sur penalty en première période puis, peu après l’heure de jeu, à la conclusion d’un mouvement initié par un Burrito Martinez une nouvelle fois exceptionnel. Miraculeux parce qu’au moment où tout semblait joué, les Lions ont rugi. Une première fois par Larin (à la limite du hors-jeu), une deuxième 30 secondes plus tard par Winter pour arracher le point du nul qui aura des saveurs de victoire pour les floridiens, la célébration avec les plus de 60 000 spectateurs du Citrus Bowl l’illustrant à merveille.
La première grosse affiche restait le remake de la dernière finale entre les Timbers et le Crew. Lors de la finale de décembre dernier, Portland avait scellé sa victoire dans les 10 premières minutes de la rencontre (lire MLS 2015 : Portland décroche son premier titre), bien aidé par les inspirations de Diego Váleri. L’argentin aura encore été l’élément déclencheur. Après des premières minutes au cours desquelles le Crew s’offrait la plus belle occasion, l’argentin faisait trembler les filets de Clark sur coup franc et assommait un temps Columbus. D’autant qu’avec l’avantage au score et grâce à la présence d’un Diego Chará magnifique à la récupération/première relance, Portland allait multiplier les contres tous plus redoutables les uns que les autres, Columbus n’étant sauvé que par son gardien et surtout le manque de réalisme des offensifs des Timbers (la palme des mauvais choix pour Asprilla). Mais le Crew reste une belle équipe, l’un des grands favoris pour le titre. Posant le pied sur le ballon, contrôlant le tempo, les hommes de Berhalter allaient finalement revenir au score grâce à une inspiration géniale de Federico Higuain. Tout semblait alors relancé, le Crew se procurant plusieurs situations mais finalement, comme en décembre dernier, Portland allait chercher sa première victoire de la saison grâce au puissant et toujours aussi intéressant Fanendo Adi. La pluie n’y changeait rien, le Providence Park pouvait alors célébrer ses champions.
Ailleurs, pendant que Dallas s’est tranquillement imposé face à un Philadelphie (avec un but de l’ancien Timbers Urruti pour sa première), Seattle est tombé de haut, jouant la majorité de la partie en infériorité numérique et tombant finalement de justesse sur un but conclusion d’un mouvement à 30 passes du Sporting Kansas, Montréal a réussi le joli coup de la première journée en allant s’imposer à Vancouver grâce notamment à un festival de Nacho Piatti et Los Angeles, si décevant en CONCAChampions, a atomisé DC United, se rassurant enfin quelque peu. Pendant ce temps, Wondo a encore frappé avec San José, Houston et New England offrent le match nul de folie du week-end.
Résultats
Photo une : Steve Dykes/Getty Images


