Dernière ligne droite avant la grande finale de MLS Cup 2018 et la plupart des favoris annoncés sont présents. Reste désormais à identifier les deux heureux élus.

banlomag

Dans la course à la MLS Cup 2018, il y a ceux qui n’ont finalement que très peu tremblé et ceux qui ont réussi à se faire peur.

Au rayon des vainqueurs tranquilles se trouve Atlanta. Alors que le club se prépare à un grand ménage lors de la prochaine intersaison, le dernier objectif de ce groupe reste la victoire finale après avoir laissé filer le Supporters’ Shield à la dernière journée du marathon que fut la saison régulière. Les hommes de Tata Martino devaient d’abord s’occuper de gérer New York City qui avait facilement éliminé Philadelphie de la course au titre. Atlanta a parfaitement géré son affaire. D’abord au Yankee Stadium, dominant d’abord le premier acte en se montrant dangereux et redoutable sur corners – but refusé à Almirón à la vingtième, énorme occasion pour Escobar à la demi-heure. C’est d’ailleurs sur corner que les Five Stripes allaient débloquer la marque, une volée parfaite de Josef Martínez étant repoussée par Johnson dans les pieds de Remedi. L’avantage pris au score, Atlanta a ensuite cherché à tuer le suspense, passant à un rien d’y parvenir sur la dernière action du match, une passe en retrait de Martínez pour Garza dont la frappe dans la lucarne était claquée par Johnson. Impuissant, comme l’illustre le fait de n’avoir cadré aucun tir chez lui, New York semblait sans grand espoir en vue du retour. Et s’il en avait eu, ceux-ci ont vite été réduits au silence. La faute à l’inévitable duo Martínez – Almirón, le premier ouvrant le score sur penalty, le deuxième pliant le premier acte d’un coup franc pleine lucarne. Atlanta s’est ensuite quelque peu relâché, permettant à City de revenir juste avant la pause et dominer quelque peu en début de second acte mais finalement, les hommes de Martino ont parfaitement géré, Josef Martínez s’amusant même à s’offrir un nouveau doublé.

En finale de conférence, sans surprise, Atlanta affrontera l’autre club de New York, les Red Bulls, celui qui a décroché le Supporters’ Shield et battu le record de point en saison régulière. Les Rouges se sont fait quelques frayeurs, non pas par rapport au jeu mais par rapport au résultat. Opposé à Columbus, qui avait réussi à sortir le DC de Rooney à Washington, New York a eu quelques belles situations à l’aller, ne laissant finalement que des miettes à un Columbus dont la seule solution a longtemps semblé arroser en direction de Zardes, mais a craqué, sur une des rares véritable action jouée au sol par le Crew et une subtile remise de Federico Higuaín pour Zardes à l’heure de jeu. Il fallait donc se méfier au retour, craindre la mauvaise surprise. Elle n’aura pas eu lieu. La faute à des Red Bulls supérieurs dans l’utilisation du ballon, plus fluides collectivement, supérieurs tout simplement. Un but de Muyl à la sortie du premier quart d’heure, deux merveilles de Royer dans les vingt dernières minutes, affaire parfaitement gérée et finale de conférence Est de feu en perspective.

À l’Ouest, le Sporting Kansas a également joué au gestionnaire mais a connu quelques frayeurs pour se défaire du Real Salt Lake, que l’on surnomme l’équipe des miracles. Car après sa folle qualification pour les play-offs, les Claret and Cobalt avaient réussi un véritable exploit, s’en aller s’imposer à Los Angeles face aux Black and Gold après un match totalement fou marqué par quelque golazos – ceux notamment de Kreilach pour RSL – mais aussi par des moments de chance folle pour les visiteurs, du csc de Zimmerman, une frappe reçue plein visage, à l’incroyable raté de Rossi en fin de match. Attention donc à la mauvaise surprise pour le SKC qui a finalement plutôt bien mené son affaire. Un nul ramené de Salt Lake, Rubio égalisant sur son premier ballon sur une énorme erreur de relance de Rimando après que Rusnák avait ouvert le score, puis une victoire à la maison, non sans douleur, car le Real Salt Lake a eu quelques opportunités pour égaliser en seconde période, dont une, énorme pour Nick Besler, mais finalement exploitant à merveille les erreurs adverses.

En finale de conférence, le Sporting Kansas ne retrouvera pas son dauphin de la saison régulière, mais son bourreau : Portland. Les Timbers ont d’abord réussi à s’offrir le scalp de Dallas d’entrée de play-offs avant d’offrir le match fou de ce tour face à l’ennemi intime, Seattle. D’abord à l’aller, où Seattle a parfaitement débuté la rencontre, ouvrant le score par la machine à buts Raúl Ruidíaz avant de s’éteindre totalement, devoir l’immense Diego Valeri se réveiller pour porter ses Timbers et leur permettre de retourner le match, puis de subir deux coups dur, les blessures de Roldan et Marshall, forfaits donc pour le retour. Le retour au CenturyLink Field aura été des plus fous. D’abord parce que Seattle est parvenu à égaliser sur la série au terme de quatre-vingt-dix minutes de folie pure qui ont vu les Sounders ouvrir la marque en milieu de deuxième acte, toujours par Raúl Ruidíaz, Portland revenir au score puis les locaux arracher la prolongation sur la dernière action du match, encore et toujours par Raúl Ruidíaz. Ensuite parce que la prolongation a été des plus animées : but d’Asprilla pour de nouveau éteindre l’antre des Sounders, penalty de Lodeiro pour redonner l’avantage aux locaux, but justement refusé à Raúl Ruidíaz pour une main. Puis, la joie des Timbers, croyant au coup de sifflet final être qualifiés en raison de la règle du but à l’extérieur… sauf qu’elle n’existe pas dès lors qu’il s’agit de buts inscrits en prolongation. Alors la folie s’est terminée aux tirs au but : Bruin sur le poteau et Alonso sur Attinella ont ainsi manqué côté Sounders, Ridgewell a buté sur Frei mais le portier des Sounders n’a pu que toucher la frappe d’Asprilla. Portland est donc allé chercher sa qualification chez l’ennemi juré, les Timbers retrouvent une finale de conférence pour la première fois depuis leur titre.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.