On s’attendait à un final riche en émotions, on aura eu droit à des renversements de situations plus fous les uns que les autres. Pendant que Seattle fait de nouveau le coup de la remontada, le Galaxy s’effondre. Retour sur la dernière semaine de saison régulière de MLS.
New York au sommet
Pendant que Columbus Crew assurait sa place en play-offs grâce à un triplé de Zardes, le grand point chaud de l’Est était la lutte à distance entre New York Red Bulls et Atlanta United pour savoir lequel des deux allait décrocher le Supporter’s Shield. À ce petit jeu, ce sont les New-yorkais qui en sont sortis grand gagnants. D’abord en comptant sur la déroute des hommes de Tata Martino chez les champion sortant (mais déjà éliminé) Toronto (1-4), Atlanta ne cadrant que deux de ses dix-sept tentatives (en comptant le penalty). Ensuite en faisant le job face à Orlando City. Les Red Bulls se sont parfois faits peur, Derrick Etienne Jr. manquant son penalty au quart d’heure, Robles sauvant les siens avant de voir Mueller manquer le cadre en fin de premier acte, mais les Red Bulls ont pris les commandes en début de seconde période sur un exploit individuel de Derrick Etienne Jr. avant de fermer boutique. Avec 71 points, New York décroche le record de points pris sur une saison régulière et, plus important, remporte le Supporter’s Shield 2018.
LA Galaxy, l’improbable trou noir
« En vingt ans de MLS, j’ai vu bien des choses folles », avait déclaré Mike Petke coach d’un Real Salt Lake condamné à regarder à la télé le match du Galaxy pour savoir s’il allait conserver sa place en play-offs. Ce qui s’est passé à Carson devrait figurer dans le top 3 des choses folles. En accueillant un Houston Dynamo en vacances, Los Angeles savait qu’une victoire lui offrirait une place dans le top 6 et donc la possibilité d’aller chercher un titre qui semblait loin de lui être promis. Le premier acte était d’ailleurs une longue domination des locaux qui se procuraient plusieurs situations avant d’enfin trouver la lumière à deux reprises en trois minutes par Ola Kamara, d’abord à la réception d’un centre venu de la droite de Romain Alessandrini, ensuite seul à la reprise d’un centre venu de la gauche signé Ashley Cole (bien décalé par le numéro 7 français). Bref, tout roulait à la perfection, le Galaxy semblait filer vers les play-offs, menant donc tranquillement 2-0 à la pause. Puis vint l’ombre du doute. Ce déboulé côté gauche de Romell Quioto qui s’amusait entre les plots défensifs du Galaxy pour ajuster Bingham. À 2-1 à l’heure de jeu, la machine commençait à s’enrayer. De l’importance du troisième but dans un match. Car tout allait voler en éclat pour les locaux en quelques minutes. D’abord sur une faute d’Alessandrini sur DeLaGarza – un ancien de la maison – pour le penalty du 2-2, ensuite sur une nouvelle erreur de marquage qui profitait à Manotas. Le Colombien s’offrait un doublé en six minutes autour du dernier quart d’heure, KO, Los Angeles n’allait jamais s’en remettre et voir ainsi sa saison prendre fin de la plus brutale des manières.
Seattle et sa vieille habitude
On l’avait pressenti, cela s’est finalement produit au terme d’un autre scénario tout aussi fou : Seattle a chipé une place en demi-finale de conférence au tout dernier moment, signant une nouvelle remontada. Pour cela, les Sounders ont pu compter d’abord sur eux-mêmes pour venir à bout de Quakes en roue libre mais tout aussi dangereux. Seattle s’est procuré plusieurs situations en première période, la plus belle restant la double occasion Alonso – Lodeiro peut avant la demi-heure mais s’est retrouvé mené au score à l’heure de jeu sur un centre de Hoesen détourné par Marshall. Alors les locaux ont mis le pied sur l’accélérateur, acculé San José dans son camp et finalement fait sauter le verrou grâce à leur homme-but, Raúl Ruidíaz qui s’est offert un doublé, libérant même le CenturyLink Field à la 95e minute pour offrir une victoire quasi-inespérée. Ensuite, Seattle a pu compter sur un improbable coup de pouce, celui des Colorado Rapids. Menés au score à la pause, dominés dans tous les compartiments du jeu par Dallas, les hommes d’Anthony Hudson ont cadré deux frappes : l’une à la 80e signée Cole Bassett, l’autre à la 84e signée Tommy Smith. Suffisant pour retourner le match et s’imposer, offrant ainsi à Seattle la deuxième place. Car pendant ce temps, dans le choc au sommet de la conférence, le Sporting Kansas avait pris le meilleur sur LAFC et assuré sa victoire sur l’Ouest.
On connait donc les affiches du premier tour des play-offs qui débutent la nuit prochaine : à l’Est, New York City retrouvera Philadelphie qu’il a battu dimanche pendant que DC United accueillera Columbus. À l’Ouest, Dallas recevra les Timbers, Los Angeles FC accueillera le Real Salt Lake.
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