Il ne reste plus que quatre-vingt-dix minutes avant de se lancer dans la course au titre. S’il ne reste que deux tickets en jeu pour les play-offs, les enjeux sont aussi nombreux qu’il y aura de rencontres. Les points clé du Decision Day.
Atlanta et Red Bulls pour le titre
Chacun y étant allé de sa courte victoire la semaine passée, Atlanta United et New York Red Bulls restent main dans la main au sommet de l’Est et de la ligue. Il ne reste donc désormais plus que quatre-vingt-dix minutes pour les départager définitivement, Atlanta entrant dans cette ultime journée en position de leader. Les deux meilleures équipes de la saison régulières sont aussi les deux meilleures équipes de la MLS à la table cumulée 2017 – 2018. Pourtant, que ce soit Atlanta United ou New York Red Bulls, aucun des deux n’a encore eu le moindre trophée pour sceller ce superbe travail effectué sur la durée. Le plus fort pour appuyer la domination de ces deux équipes sur l’année 2018 est qu’en cas de victoire, l’une comme l’autre fera tomber le record de point sur une saison régulière établi par Toronto la saison passée. Comme un symbole, les hommes de Tata Martino se rendront…à Toronto chez un champion sortant qui terminera sa saison sur ce match et peut donc voir en la préservation de son record une ultime source de motivation après trois défaites consécutives, la dernière en date face à Montréal. De son côté, New York accueillera un Orlando City pire défense de la ligue qui en finira donc avec son long calvaire que fut cette saison 2018. Pour Atlanta comme pour les RB, l’objectif est double : aller chercher le Supporter’s Shield mais aussi de terminer devant l’autre afin de s’assurer d’accueillir demi-finale et finale de conférence retour à la maison.
La dernière chance de l’Impact
Derrière ce duel en haute altitude, la conférence Est sera évidemment animée par le duel opposant New York City à Philadelphie, qui définira le troisième de la conférence et mettra aux prises un City qui n’avance plus et un U également quelque peu à l’arrêt. L’équation est assez simple : victoire et nul sont suffisants à City quand Philadelphie doit s’imposer pour arracher la troisième place – rappelons qu’en cas d’égalité de points, le premier critère pour départager deux équipes est le nombre de victoires, les deux équipes en comptent chacune 15. Reste qu’il va falloir aussi regarder derrière pour l’un comme pour l’autre. Car en cas de défaite, City ou Union peuvent se voir doublés par l’équipe du moment, DC United et sa folle série de cinq victoires à domicile. Pour espérer prendre au minimum la quatrième place, qui sera synonyme de réception au retour lors du premier tour des play-offs, la bande à Rooney va devoir d’une part se réhabituer à se déplacer (DC a reçu lors des sept derniers matchs) mais aussi et surtout à s’imposer à l’extérieur, chose qui ne lui est arrivée qu’une seule fois cette année, à San José en mai dernier ! La « chance » pour les coéquipiers du duo fou Acosta – Rooney, c’est que Chicago attend juste d’en finir avec 2018 pour préparer un grand ménage annoncé (en dehors de quatre joueurs, l’ensemble de l’effectif arrive en fin de contrat fin décembre). Les dynamiques sont donc bien différentes, l’espoir pour les Black-and-Red immense.
L’espoir, il est tout aussi grand pour l’Impact plus que jamais encore vivant après que Columbus a trouvé le moyen de s’incliner à Orlando la semaine dernière. Montréal se voit donc offrir une ultime chance d’arracher la dernière place qualificative pour les play-offs. Il faudra pour cela aller chercher une victoire en déplacement face à New England, chose peu fréquente pour l’Impact (trois victoires seulement loin de ses bases en 2018) et surtout prier pour que le Crew continue de s’effondrer. Est-ce le futur toujours aussi incertain ou les rumeurs de plus en plus fortes d’une possible arrivée du coach Gregg Berhalter à la tête de la sélection américaine, le fait est que Columbus n’avance plus (deux victoires sur les neuf derniers matchs). Reste donc une chance de ne pas rater la fin de saison : la réception d’un Minnesota United déjà en vacances. Il suffira d’un point au Crew pour assurer sa place en play-offs. Petit détail amusant ? Si Columbus s’impose 2-0, les Loons termineront la saison avec 36 points, 47 buts pour, 70 contre, soit exactement le même total que la saison passée.
Bataille pour les demies à l’Ouest
À l’Ouest, la lutte sera totale tant les positions sont encore loin d’être définies. Certes, il ne reste qu’un billet à prendre pour figurer dans la top 6 – nous allons y revenir – mais il est encore impossible de définir qui ira directement en demi-finale de conférence et donc comment s’organisera ce top 6.
Concernant le top 2, les places de demi-finalistes donc, au coup d’envoi, Dallas se retrouve dans la position du chasseur mais finalement la position la plus confortable devant. Car pendant que les Texans iront défier des Colorado Rapids qui n’attendent qu’une chose, la fin de l’année, devant Sporting Kansas et Los Angeles FC s’affronteront. Le perdant de ce duel aura donc toutes les chances de se voir chassé du top 2 au dernier moment, une victoire de Dallas lui garantissant une place en demi-finale quel que soit le résultat entre SKC et LAFC. Les hommes de Bob Bradley devront s’imposer face à un Kansas City quasi invincible chez lui (deux défaites en 2018, la dernière en juillet face à… Dallas) et qui n’aura besoin que d’un point pour s’assurer une place en demie.
Attention cependant à bien regarder dans le rétroviseur car un quatrième larron pourrait bien tirer son épingle du jeu. Quatrième à trois points du leader, à un point de LAFC et Dallas, Seattle pourrait bien profiter d’un concours de circonstances pour gratter un strapontin en demi-finale de conférence. Les Sounders accueillent la pire équipe de la saison 2018, San José et une victoire à la maison couplée à une défaite ou un nul de Dallas offrira au champion 2016, finaliste 2017, la deuxième place, quel que soit le résultat du match SKC – LAFC. Une remontada totalement folle (13 victoires, 2 défaites sur les 15 derniers matchs) mais finalement tellement Seattle.
Marche ou crève pour le Galaxy
Comme à l’Est, il reste cependant encore une place à prendre à l’Ouest. Elle se jouera entre le Real Salt Lake et le Los Angeles Galaxy. À la différence de l’Est, elle ne se jouera pas à distance, la faute à un RSL qui a déjà terminé sa phase régulière (par un raté, deux cartons pris face aux Timbers). Une situation assez ubuesque qui voit les hommes de Mike Petke avoir repris le chemin de l’entraînement en début de semaine tout en sachant qu’il y a de fortes chances que ce soit vain et que la place en dernier qualifié pour les play-offs leur échappe ce dimanche. Car le Galaxy de Zlatan se retrouve devant une équation à une seule inconnue : pour se qualifier, il faudra gagner. Une mission loin d’être insurmontable pour LA quand l’adversaire, Houston, a déjà bouclé sa saison, la victoire en US Open Cup lui offrant une place en CONCAChampions la saison prochaine. « En vingt ans de MLS, j’ai vu bien des choses folles », a déclaré Petke cette semaine. Autre chose qu’une victoire du Galaxy en serait une : Houston n’a gagné qu’un seul match en déplacement en MLS 2018 (à Chicago en mai) pour cinq nuls et dix défaites. Pire, le Dynamo n’a gagné que deux de ses seize derniers matchs de MLS. Quand, ajouté à cela, on rappelle que Zlatan et sa bande n’ont plus perdu à Carson depuis mai dernier, Salt Lake va devoir croire en autre chose que des choses folles pour espérer conserver sa sixième place.
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