Alors que quatre équipes se détachent pour lutter pour le Supporter’s Shield, derrière, comme d’habitude, la bagarre pour les play-offs s’annonce intense.
Ils sont quatre à sembler être partis pour se disputer le Supporter’s Shield. Deux à l’Est, deux à l’Ouest, et tous avec une notion commune qui les anime : celle de ne pas laisser respirer l’adversaire. Pour cela, deux stratégies sont utilisées.
Quatuor de tête
La méthode du pressing intensif et très haut est évidemment une marque de fabrique du côté du New York Red Bulls, depuis l’arrivée de Jesse Marsch en 2015, elle est aussi le point commun à toutes les formations de la firme. Elle est désormais aussi point commun avec l’Union de Philadelphie, l’actuel leader de la conférence, placé six points devant et qui n’a perdu que deux de ses vingt-et-une sorties, même si la bande à Jim Curtin cherche moins à se ruer sur l’adversaire dans ses trente mètres. Un leader qui reste sur trois victoires consécutives dont une totalement écrasante (7-0 avec notamment un triplé de Carranza qui s’est même offert le luxe d’échouer sur penalty) face à un DC United qui vient de nommer Wayne Rooney à qui l’on souhaite bien du courage dans cette galère. Mais l’un comme l’autre, dans le top 3 de la conférence, cherchent à utiliser le pressing pour récupérer rapidement, forcer l’erreur, et bondir.
Du côté des trois autres à viser le Supporter’s Shield, New York City, LAFC et Austin, le pressing n’est pas systématique, d’autant qu’elles sont plus des équipes de possession que de transition, mais il vise justement à permettre de conserver l’agressivité nécessaire qui étouffe le rival. Et cela fonctionne. City, qui pourrait perdre son élément clé dans le contrôle et le déclenchement du pressing, Taty Castellanos, que le groupe veut envoyer jouer la survie en Liga, est un leader virtuel à l’Est, restant également sur trois victoires de rang, dont celle, importante, face au rival de New York lors de la Rivalry Week (but de Taty). De leur côté, LAFC et Austin ont creusé l’écart à l’Ouest, les Black and Gold s’étant offert le Tráfico quand les Texans ayant écrasé Houston lors de la Rivalry Week. Un point sépare les deux formations avec cependant un match de retard pour Los Angeles, quand le troisième de la conférence, le RSL, est déjà relégué à huit points.
Photo : David Berding/Getty Images
Embouteillage
Comme de coutume en MLS, derrière ceux qui ont réussi à s’extirper de la meute, tout est extrêmement resserré dans les deux conférences. Notons cependant que quelques favoris et outsiders sont en retard et vont devoir surtout se (re)mettre en ordre de marche. À l’Est, pendant que Cincinnati commence à coincer, Atlanta et New England n’arrivent pas à se mêler au peloton, les deux formations n’ayant remporté qu’un seul de leurs cinq derniers matchs. Cela fait les affaires d’un Crew qui alterne tel un métronome les nuls et les victoires et n’est finalement qu’à quatre points des Red Bulls, ou d’un CF Montréal qui s’il a encore quelques questionnements, notamment dans les buts, est confortablement calé à la quatrième place, avec un match de retard sur le troisième. À l’Ouest, l’équipe du moment est évidemment Minnesota. Pas seulement car elle vient d’atomiser Everton en amical (4-0), mais surtout car, emmenés par un Bebelo Reynoso auteur de son troisième doublé en cinq matchs, les Loons ont remporté quatre de leurs cinq derniers matchs, soit une série identique au duo LAFC/Austin. Le podium n’est désormais plus qu’à deux points. Un podium qui est très loin pour le trio de la Cascadia. Ce n’est pas très étonnant pour les Whitecaps, déjà sans doute ravis d’être en lice pour aller chercher une place en play-offs, ce l’est davantage pour Portland et Seattle. Les Timbers ont doublé leur total de victoires cette saison sur les cinq derniers matchs (trois dont un énorme 3-0 à Seattle) et remontent petit à petit pur arriver à hauteur d’un Galaxy à l’arrêt. Les Sounders quant à eux sont dans le dur, n’ayant finalement jamais réussi à véritablement lancer leur campagne de MLS, l’historique victoire en CONCAChampions semblant l’arbre qui a caché une forêt de problèmes.
Les buts de la week 21
Classements
Photo une : Ronald Martinez/Getty Images
