Les scandales extra-sportifs s'accumulent, un point COVID-19 et présentation d'une folle soirée.

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Copa América : suivez l’épreuve sur Lucarne Opposée !

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Cepa América. Dernier bilan COVID-19 de la compétition : quatre-vingt-deux cas positifs. Dans le détail, ils sont désormais trente-sept membres des délégations, quarante-cinq parmi les personnels employé pour le tournoi.

Chaos chilien. Ambiance idéale pour la délégation chilienne pour préparer son choc face à l’Uruguay. La journée du dimanche a été celle des scandales et rumeurs. Premier scandale, la bulle sanitaire percée par un coiffeur que certains joueurs ont fait venir. Malgré un communiqué de la fédération indiquant que le coiffeur avait été testé négatif, le scandale qui s’en est suivi a envahi le continent et des sanctions salariales contre les joueurs incriminés (parmi eux Gary Medel et Arturo Vidal). Un coiffeur qui semble gérer parfaitement les bulles sanitaires puisqu’il était auprès de la sélection brésilienne à la veille de son match face au Pérou. Mais la soirée ne s’est pas arrêtée là puisque des rumeurs d’une fête arrosée avec des filles dans l’enceinte de l’hôtel a émergé. L’ombre de Puerto Ordaz resurgissait, mais aucune confirmation des faits n’a depuis été faite. On a même eu un démenti ferme du sélectionneur Martín Lasarte en conférence de presse, un sélectionneur que nombreux médias (argentins notamment) annonçaient démissionnaire, ce qu’il a aussi nié.

Bulle sanitaire toujours avec la vidéo virale de la journée : celle de Leo Messi qui voulait rencontrer le brésilien à l’immense tatouage dans le dos. Chose faite, Messi est venu apposer un autographe dans le dos du tatoué.

Abus sexuels. Tout va pour le mieux au pays des bulles sanitaires puisque l’on a appris, via un communiqué de l’AUF, qu’un membre de sa délégation sera l’objet d’une enquête pour harcèlement sexuel. La CONMEBOL a évidemment condamné ces actes.

programme

Uruguay – Chili : 23 heures

Par Jérôme Lecigne

Le plaisir de se retrouver, entre amis. L'Uruguay et le Chili s'affronteront à nouveau en Copa América ce soir, en quête de validation de la qualification et d'un bon classement pour le Chili, en quête d'une première victoire et, enfin, d'un but côté Uruguayen. Un peu d'eau a coulé sous les ponts andins depuis la première confrontation entre les deux pays pour le compte de la Coupe du Centenaire de l'Argentine, le 29 mai 1910. À Buenos Aires, six ans avant la première Copa América, Chili, Uruguay et Argentine se retrouvent pour ce qui est considéré un peu comme une première Copa América avant l'heure, le premier tournoi sud-américain ayant lieu en 1916. L'Uruguay s'impose 3-0 à Buenos Aires en 1910, puis 4-0 lors du premier Sudamericano en 1916. Après une longue période de domination uruguayenne que l'on retrouve dans les chiffres (au total : 81 confrontations, 47 victoires uruguayennes et 16 nuls selon l'AUF), les choses se sont équilibrées ces dernières années avec quelques confrontations qui restent dans les annales, comme ce fameux quart de Copa América 2015 et l'action de Jara sur Cavani. Depuis, et notamment à cause de ce match qui a été vécu comme une vraie frustration par l'effectif, l'Uruguay a repris sa domination avec notamment une victoire en Copa América 2019 ainsi que de bonnes performances lors des éliminatoires.

L'Uruguay se présente avec un effectif au complet, puisque même Maxi Gómez, pourtant testé positif à nouveau hier, a obtenu le droit d'être sur le banc, avec une attestation des médecins indiquant qu'il n'est plus contagieux. Le joueur a été testé positif pour la première fois le 27 mai, et selon les médecins il n'est plus du tout contagieux, s'entraîne avec le groupe depuis plus d'une semaine. Il sera donc bien remplaçant. L'Uruguay jouera avec la même base arrière que contre l'Argentine, Martin Cáceres, et c'est une petite surprise, reste remplaçant. Les autres surprises sont au milieu avec, selon Ovación, la titularisation dans l'axe de Valverde et de Vecino, et sur les côtés de De Arrascaeta et de De la Cruz. Un milieu plus créateur, avec des joueurs plus créatifs et surtout, peut-être, plus en forme qu'un Bentancur ayant déçu. Tabárez a en tout cas été clair en conférence de presse : « la possession de balle n'a pas de valeur en tant que tel, c'est juste une donnée d'un match », ajoutant « nous n'avons pas été capable de générer des situations pour que donner des possibilités à Suárez et Cavani, et nous devons peut-être faire appel à des joueurs qui nous aideront à améliorer cette situation ».

Côté Chili, il a été finalement très peu question du match pour Martín Lasarte en conférence de presse, même si ce dernier n’a pas caché son émotion à l’idée de croiser son pays. Sur le terrain, les « coupables » d’indiscipline devraient être présents et si la Roja a annulé ses deux derniers entraînements (pour des raisons inconnues), il semble que l’on s’oriente vers une défense à trois avec l’inclusion de Francisco Sierralta aux côtés de Medel et Maripán. On passerait ainsi du 4-3-3 vu ces derniers jours à un 3-5-2, puisque Ben Brereton, le tube chileno-anglais de la compétition, sera encore aux côtés d’Edu Vargas devant.

Compo probables

Uruguay : Fernando Muslera ; Giovanni González, José María Giménez, Diego Godín, Matías Viña ; Nicolás De La Cruz, Matías Vecino, Federico Valverde, Giorgian De Arrascaeta ; Edinson Cavani, Luis Suárez.

Chili : Claudio Bravo; Guillermo Maripán, Gary Medel, Francisco Sierralta; Mauricio Isla, Charles Aránguiz, Arturo Vidal, Erick Pulgar, Eugenio Mena; Eduardo Vargas, Ben Brereton.

Argentine – Paraguay, 2 heures

« Nous pouvons jouer d’égal à égal face à n’importe qui ». Les mots sont signés Eduardo Berizzo à la veille du match l’opposant à son pays, l’Argentine. Il faudra bien cette dose de confiance pour des Guaraníes qui n’ont jamais vaincu l’Argentine en Copa América, mais qui s’appuient tout de même sur une dynamique positive et une sortie convaincante face à la Bolivie pour espérer mettre fin à cette malédiction. Alors Toto Berizzo n’entend pas changer de stratégie, compte bien à ce que son équipe aille « presser haut » et « ne pas permettre à l’adversaire de faire circuler le ballon de manière commode ». L’élément clé a été identifié par les Guaraníes, il faudra gagner la bataille du milieu et pour cela, Berizzo semble s’orienter vers une confirmation de l’équipe vue face à la Bolivie, à savoir à vocation offensive, s’appuyant sur les capacités de percussion des Almirón et Romero pour aller perturbe des couloirs qui semblent être les points faibles de l’Albiceleste.

Une Albiceleste qui arrive avec finalement peu de certitudes. Non pas dans son jeu, puisqu’un véritable style s’est désormais nettement dessiné, ni par les résultats, la victoire face à l’Uruguay après le nul face au Chili plaçant la bande à Messi en bonne position, mais par son état. Blessés, les essentiels Giovani Lo Celso et Nicolás González ne seront pas disponible pour affronter le Paraguay alors que l’incertitude demeure quant à l’identité des hommes qui occuperont les couloirs, Nahuel Molina / Gonzalo Montiel d’un côté, Marcos Acuña / Nicolás Tagliafico de l’autre. Ces incertitudes inquiètent quelque peu Lionel Scaloni qui se méfie de cet adversaire « difficile » mais qui se plaint surtout de l’état de fatigue de ses troupes : « en plus de l’accumulation des matchs, le problème, c’est que nous avons joué il y a deux jours ». Il devrait donc y avoir quelques rotations dans un effectif où la situation de Lautaro Martínez pose aussi bien des questions, d’autant que le retour de Sergio Agüero est proche. Le Toro milanais devrait cependant débuter, le 4-3-3 rester de vigueur avec Ángel Di María de retour (et qui va jouer gros) devant, et un probablement milieu composé de Leandro Paredes, Rodrigo De Paul, le troisième pouvant être Exequiel Palacios au profil plus « LoCelsesque » que Guido Rodríguez.

Compos probables

Argentine : Emiliano Martínez; Nahuel Molina, Cristian Romero, Nicolás Otamendia, Marcos Acuña; Rodrigo de Paul, Guido Rodríguez, Exequiel Palacios; Lionel Messi, Lautaro Martínez, Ángel Di María

Paraguay : Antony Silva; Alberto Espínola, Gustavo Gómez, Junior Alonso, Santiago Arzamendia; Robert Piris da Motta; Ángel Romero, Alejandro Romero Gamarra, Mathías Villasanti, Miguel Almirón; Gabriel Ávalos.

Nicolas Cougot
Nicolas Cougot
Créateur et rédacteur en chef de Lucarne Opposée.